Chiites
Elssalam 3laykoum
pour ceux qui veulent savoir plus sur les chiites!
Origine de chiisme
à la mort de Mahomet en 632, le Prophète était le chef de la Communauté (Umma) d'un territoire devenu en un siècle un immense empire. La question de sa succession fut à l’origine du premier grand schisme de l’Islam. Les membre de la Saqîfa, dont ceux qui prirent le parti de Ali, cousin et gendre de Mahomet, estimaient qu'il était l'unique successeur légitime même s'ils prêteront allégeance au premier calife Abû Bakr.
Bien sûr, Abou Bakr, le premier Calife, qui fut choisi de cette manière, a cru qu’il devait désigner son successeur. Et le deuxième Calife, `Umar ibn Khattab, à son tour, a désigné, un conseil de six personnes pour choisir parmi elles selon une procédure très stricte, qu’il a mise au point. `Uthmân ibn Affan, nommé troisième calife fut assassiné. Ce fut Ali, qui fut désigné ensuite à la tête de la communauté. Malgré ses titres et ses exploits, son califat se déroula dans une période tumultueuse. Son pouvoir sera sans cesse contesté par Mu`âwiya ibn Abî Sufyân, gouverneur de Damas, chef des Ummayyades, qui trahira son pacte avec Ali. Désirant ardemment accéder au pouvoir, il se souleva. Son armée rencontre celle de Ali à Siffîn sur les rives de l'Euphrate en 658. Ce dernier était sur le point de l'emporter quand les Syriens brandirent des feuillets du Qur’ân au bout de leurs épées et réclamèrent un arbitrage, que Ali accepta. Il ne lui était pas favorable et une partie des siens (Khârijites) l'abandonne. Les khârijites moururent majoritairement à la bataille de Nahrawân mais un de leurs survivants se vengea en assassinant Ali en 661 alors qu’il faisait sa prière dans la mosquée.
La Bataille de Siffin a été décisive car elle marque le début d’un regroupement favorable à Ali et à ses descendants sous le nom de "shî`at Ali", « le parti de Ali », qui ne s’est vraiment structuré qu'au IXe siècle. Il implique, dès ses origines, une fidélité à la famille du Prophète et à ses descendants. À la mort de l’Imâm Ali, les chiites ont reconnu son fils Hasan comme Successeur au Califat. Notons que pour les Ismaéliens, Hasan a été désigné comme Imâm temporaire (Imâm-i mustawda`) alors que Hussein était effectivement l’Imâm permanent (Imâm-i mustaqarr). Hasan était contraint d’accepter l'autorité Umayyade et vit paisiblement à Médine, mais il posa au Calife deux conditions : vous devez m’obéir pour faire la guerre ou contracter la paix. En fait, Hasan estimait qu’il n’avait pas les moyens de se battre contre l’armée de Mu`âwiya. Il envoya des émissaires en secret pour négocier une reddition honorable avec Mu`âwiya. Les conditions étaient telles que ce sera Hussein qui succèdera à Hasan après sa mort et que leurs rentes ne seraient pas interrompues. Mu`âwiya a mis ainsi un terme aux guerres fratricides, mais il empoisonna Hasan en 670, quelques années plus tard. Le second fils de Ali, l’Imâm Hussein rompît avec la dynastie damasquine dès que Mu`âwiya associa au pouvoir son fils Yazîd Ier en 678, jugé impie, débauché, et ivrogne. On ne peut pas décrire avec certitude le déroulement de ces événements, car nous ne disposons d’aucune source contemporaine. Les premiers récits écrits datent de la fin du premier siècle de l’Hégire, mais toutes ces sources ont disparu. Celles disponibles actuellement remontent au début du IIIe siècle de l’Hégire. Comme Hussein faisait opposition au pouvoir établi, Yazîd décida d'envoyer contre lui une expédition armée, cette rencontre eut lieu à Karbalâ’. Hussein et l'un des fils de Hasan moururent en martyr, selon les chiites, lors de cette bataille qui marquera le début de la rupture entre les chiites et ceux qu’on nommera plus tard les sunnites. Chaque dixième jour du mois lunaire de Mouharram, les chiites commémorent cette défaite par l'Ashûra.
L’unique survivant mâle de Hussein, l’Imâm Ali Zayn al-Abidin, de ce fait, était aussi reconnu comme le dépositaire du savoir divin. Durant sa vie, il ne prit part à aucune action politique. En consultant les premières œuvres historiques majoritairement sunnites et en s’appuyant sur des sources plus tardives duodécimaines et ismaéliennes, une relecture de l’histoire nous dévoile une vision plus réaliste et plus critique de l’origine du chiisme originel. La formulation embryonnaire de la doctrine de l’Imâmat a émergé durant cette période tumultueuse entre Ali ibn Abî Tâlib et Zayn al-`Âbidîn. Durant cette période l'aspect le plus profond et fondamental des principes de la foi shî`ite a été exposé. L’Imâm Mahomet al-Baqir jouissait d’un rôle prestigieux. De plus, son rôle en tant qu’Imâm de la jeune communauté shî`ite était crucial car la communauté vivait de multiples scissions. Il était un érudit qui maîtrisait des sujets variés sur toutes les connaissances aussi bien religieuses (Coran, sunnah, hadith, etc.) que philosophiques et scientifiques.
Le destin tragique d'Hussein secoue une partie de la conscience musulmane et provoque une détermination à combattre jusqu'au bout pour un idéal de pouvoir juste et respectueux des principes fondamentaux de l'islam. Le martyre devient un symbole de la lutte contre l'injustice. Le cœur du chiisme est dans ce massacre, d'où le culte des martyres. Tous les descendants de Hussein vont avoir un destin tragique, tel que la prison sur ordre du calife (ou calife).
La scission entre chiites duodécimains et chiites ismaéliens, les deux plus grands groupes de shî`ite, eut lieu à la mort du 6e Imam Jafar as-Sadiq en l’an 765.
Elssalam 3laykoum
pour ceux qui veulent savoir plus sur les chiites!
Origine de chiisme
à la mort de Mahomet en 632, le Prophète était le chef de la Communauté (Umma) d'un territoire devenu en un siècle un immense empire. La question de sa succession fut à l’origine du premier grand schisme de l’Islam. Les membre de la Saqîfa, dont ceux qui prirent le parti de Ali, cousin et gendre de Mahomet, estimaient qu'il était l'unique successeur légitime même s'ils prêteront allégeance au premier calife Abû Bakr.
Bien sûr, Abou Bakr, le premier Calife, qui fut choisi de cette manière, a cru qu’il devait désigner son successeur. Et le deuxième Calife, `Umar ibn Khattab, à son tour, a désigné, un conseil de six personnes pour choisir parmi elles selon une procédure très stricte, qu’il a mise au point. `Uthmân ibn Affan, nommé troisième calife fut assassiné. Ce fut Ali, qui fut désigné ensuite à la tête de la communauté. Malgré ses titres et ses exploits, son califat se déroula dans une période tumultueuse. Son pouvoir sera sans cesse contesté par Mu`âwiya ibn Abî Sufyân, gouverneur de Damas, chef des Ummayyades, qui trahira son pacte avec Ali. Désirant ardemment accéder au pouvoir, il se souleva. Son armée rencontre celle de Ali à Siffîn sur les rives de l'Euphrate en 658. Ce dernier était sur le point de l'emporter quand les Syriens brandirent des feuillets du Qur’ân au bout de leurs épées et réclamèrent un arbitrage, que Ali accepta. Il ne lui était pas favorable et une partie des siens (Khârijites) l'abandonne. Les khârijites moururent majoritairement à la bataille de Nahrawân mais un de leurs survivants se vengea en assassinant Ali en 661 alors qu’il faisait sa prière dans la mosquée.
La Bataille de Siffin a été décisive car elle marque le début d’un regroupement favorable à Ali et à ses descendants sous le nom de "shî`at Ali", « le parti de Ali », qui ne s’est vraiment structuré qu'au IXe siècle. Il implique, dès ses origines, une fidélité à la famille du Prophète et à ses descendants. À la mort de l’Imâm Ali, les chiites ont reconnu son fils Hasan comme Successeur au Califat. Notons que pour les Ismaéliens, Hasan a été désigné comme Imâm temporaire (Imâm-i mustawda`) alors que Hussein était effectivement l’Imâm permanent (Imâm-i mustaqarr). Hasan était contraint d’accepter l'autorité Umayyade et vit paisiblement à Médine, mais il posa au Calife deux conditions : vous devez m’obéir pour faire la guerre ou contracter la paix. En fait, Hasan estimait qu’il n’avait pas les moyens de se battre contre l’armée de Mu`âwiya. Il envoya des émissaires en secret pour négocier une reddition honorable avec Mu`âwiya. Les conditions étaient telles que ce sera Hussein qui succèdera à Hasan après sa mort et que leurs rentes ne seraient pas interrompues. Mu`âwiya a mis ainsi un terme aux guerres fratricides, mais il empoisonna Hasan en 670, quelques années plus tard. Le second fils de Ali, l’Imâm Hussein rompît avec la dynastie damasquine dès que Mu`âwiya associa au pouvoir son fils Yazîd Ier en 678, jugé impie, débauché, et ivrogne. On ne peut pas décrire avec certitude le déroulement de ces événements, car nous ne disposons d’aucune source contemporaine. Les premiers récits écrits datent de la fin du premier siècle de l’Hégire, mais toutes ces sources ont disparu. Celles disponibles actuellement remontent au début du IIIe siècle de l’Hégire. Comme Hussein faisait opposition au pouvoir établi, Yazîd décida d'envoyer contre lui une expédition armée, cette rencontre eut lieu à Karbalâ’. Hussein et l'un des fils de Hasan moururent en martyr, selon les chiites, lors de cette bataille qui marquera le début de la rupture entre les chiites et ceux qu’on nommera plus tard les sunnites. Chaque dixième jour du mois lunaire de Mouharram, les chiites commémorent cette défaite par l'Ashûra.
L’unique survivant mâle de Hussein, l’Imâm Ali Zayn al-Abidin, de ce fait, était aussi reconnu comme le dépositaire du savoir divin. Durant sa vie, il ne prit part à aucune action politique. En consultant les premières œuvres historiques majoritairement sunnites et en s’appuyant sur des sources plus tardives duodécimaines et ismaéliennes, une relecture de l’histoire nous dévoile une vision plus réaliste et plus critique de l’origine du chiisme originel. La formulation embryonnaire de la doctrine de l’Imâmat a émergé durant cette période tumultueuse entre Ali ibn Abî Tâlib et Zayn al-`Âbidîn. Durant cette période l'aspect le plus profond et fondamental des principes de la foi shî`ite a été exposé. L’Imâm Mahomet al-Baqir jouissait d’un rôle prestigieux. De plus, son rôle en tant qu’Imâm de la jeune communauté shî`ite était crucial car la communauté vivait de multiples scissions. Il était un érudit qui maîtrisait des sujets variés sur toutes les connaissances aussi bien religieuses (Coran, sunnah, hadith, etc.) que philosophiques et scientifiques.
Le destin tragique d'Hussein secoue une partie de la conscience musulmane et provoque une détermination à combattre jusqu'au bout pour un idéal de pouvoir juste et respectueux des principes fondamentaux de l'islam. Le martyre devient un symbole de la lutte contre l'injustice. Le cœur du chiisme est dans ce massacre, d'où le culte des martyres. Tous les descendants de Hussein vont avoir un destin tragique, tel que la prison sur ordre du calife (ou calife).
La scission entre chiites duodécimains et chiites ismaéliens, les deux plus grands groupes de shî`ite, eut lieu à la mort du 6e Imam Jafar as-Sadiq en l’an 765.
Commentaire