Il recourt à la désinformation pour s’attribuer des victoires diplomatiques
Le Maroc démasqué
Sur le conflit du Sahara occidental, le Conseil de sécurité a de nouveau suggéré de proroger le mandat de la Minurso de six mois, réaffirmant la nécessité pour la mission onusienne de soutenir l’émissaire Horst Köhler dans ses efforts pour parvenir à un règlement du conflit au Sahara occidental.
Les Etats-Unis n’ont finalement pas proposé de mécanisme pour la protection des droits de l’homme dans le cadre du renouvellement du mandat de la Minurso.
Il s’agirait d’une désinformation préméditée par le Maroc pour s’attribuer des victoires diplomatiques. «Officiellement, il n’y a aucune proposition dans ce sens», a confié à ce propos une des sources proches du dossier à l’APS.
«Il s’agit d’une manipulation destinée à donner l’impression que la diplomatie marocaine a réussi à contrer la proposition américaine en l’expurgeant du projet de résolution qui sera adopté par le Conseil de sécurité, alors que la délégation des Etats-Unis à l’ONU n’a suggéré aucun mécanisme pour la protection des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés», explique-t-on.
L’APS, qui a rapporté hier l’information, rappelle que vendredi, des sites marocains, citant des sources diplomatiques à New York, ont avancé que des négociations intenses sont menées par la délégation marocaine à l’ONU pour contourner le «mécanisme réclamé par Washington».
Les mêmes sites évoquent «la promotion de certaines idées et projets improductifs se rapportant à l’avenir de la Minurso», qui a été exposée vendredi par le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, lors d’un conseil du gouvernement sur la question du Sahara occidental.
«C’est de l’agitation destinée beaucoup plus à rassurer le front interne marocain sur les capacités de la diplomatie marocaine de contrer les propositions de l’administration américaine et de la Maison-Blanche», estime la même source.
Les discussions sur la première mouture du projet, transmise jeudi par les Etats-Unis au Groupe des amis du Sahara occidental, n’ont pas encore commencé, affirme à l’APS une deuxième source.
On précise que la première discussion était prévue, hier lundi, au niveau du Groupe des amis du Sahara occidental qui inclut les Etats-Unis, la Russie, le Royaume-Uni, l’Espagne et la France. «Le mécanisme n’est mentionné nulle part, ni dans le projet ni dans les discussions en coulisses», affirme la source de l’APS.
Le texte subira fort probablement quelques modifications après la réunion du Groupe des amis du Sahara occidental, mais jusqu’ici aucune nouvelle version du projet n’a été révélée, précise-t-elle.
En 2013, les Etats-Unis ont demandé que le mandat de la mission onusienne soit étendu à la surveillance des droits de l’homme, une initiative qui avait, alors, irrité Rabat et Paris à la fois.
A noter que pour cette fois, le Conseil de sécurité a de nouveau suggéré de proroger le mandat de la Minurso de six mois, réaffirmant la nécessité pour la mission onusienne de soutenir l’émissaire Horst Köhler dans ses efforts pour parvenir à un règlement du conflit au Sahara occidental.
Au-delà de la durée de prorogation, retenue par les Etats-Unis pour mettre la pression sur les parties en conflit afin qu’elles poursuivent les négociations, la première mouture du projet de résolution sur la Minurso insiste sur la nécessité de conforter Horst Köhler dans sa mission de médiation.
La reconnaissance par le Conseil de sécurité du «rôle important» de la Minurso dans l’accompagnement du médiateur onusien vient en guise de rappel au Maroc qui continue d’entraver la liberté de mouvement de M. Köhler.
La mission onusienne a été empêchée de «s’acquitter de cette partie de son mandat qui consiste à prêter assistance à mon envoyé personnel», avait déploré le secrétaire général de l’ONU dans le nouveau rapport sur la situation au Sahara occidental.
L’émissaire onusien n’a pas pu accéder aux interlocuteurs sahraouis dans les territoires occupés, «ce qui continue de limiter sa capacité d’évaluer en toute indépendance la situation au Sahara occidental à des fins d’analyse ou de sécurité», avait-il relevé dans ce document.
Le projet de résolution demande des mesures concrètes pour permettre au personnel onusien d’accéder immédiatement à tous les interlocuteurs sahraouis, conformément aux accords existants. Le Conseil de sécurité a, par ailleurs, exprimé sa préoccupation face aux violations par le Maroc des accords de cessez-le-feu.
El Watan
Le Maroc démasqué
Sur le conflit du Sahara occidental, le Conseil de sécurité a de nouveau suggéré de proroger le mandat de la Minurso de six mois, réaffirmant la nécessité pour la mission onusienne de soutenir l’émissaire Horst Köhler dans ses efforts pour parvenir à un règlement du conflit au Sahara occidental.
Les Etats-Unis n’ont finalement pas proposé de mécanisme pour la protection des droits de l’homme dans le cadre du renouvellement du mandat de la Minurso.
Il s’agirait d’une désinformation préméditée par le Maroc pour s’attribuer des victoires diplomatiques. «Officiellement, il n’y a aucune proposition dans ce sens», a confié à ce propos une des sources proches du dossier à l’APS.
«Il s’agit d’une manipulation destinée à donner l’impression que la diplomatie marocaine a réussi à contrer la proposition américaine en l’expurgeant du projet de résolution qui sera adopté par le Conseil de sécurité, alors que la délégation des Etats-Unis à l’ONU n’a suggéré aucun mécanisme pour la protection des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés», explique-t-on.
L’APS, qui a rapporté hier l’information, rappelle que vendredi, des sites marocains, citant des sources diplomatiques à New York, ont avancé que des négociations intenses sont menées par la délégation marocaine à l’ONU pour contourner le «mécanisme réclamé par Washington».
Les mêmes sites évoquent «la promotion de certaines idées et projets improductifs se rapportant à l’avenir de la Minurso», qui a été exposée vendredi par le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, lors d’un conseil du gouvernement sur la question du Sahara occidental.
«C’est de l’agitation destinée beaucoup plus à rassurer le front interne marocain sur les capacités de la diplomatie marocaine de contrer les propositions de l’administration américaine et de la Maison-Blanche», estime la même source.
Les discussions sur la première mouture du projet, transmise jeudi par les Etats-Unis au Groupe des amis du Sahara occidental, n’ont pas encore commencé, affirme à l’APS une deuxième source.
On précise que la première discussion était prévue, hier lundi, au niveau du Groupe des amis du Sahara occidental qui inclut les Etats-Unis, la Russie, le Royaume-Uni, l’Espagne et la France. «Le mécanisme n’est mentionné nulle part, ni dans le projet ni dans les discussions en coulisses», affirme la source de l’APS.
Le texte subira fort probablement quelques modifications après la réunion du Groupe des amis du Sahara occidental, mais jusqu’ici aucune nouvelle version du projet n’a été révélée, précise-t-elle.
En 2013, les Etats-Unis ont demandé que le mandat de la mission onusienne soit étendu à la surveillance des droits de l’homme, une initiative qui avait, alors, irrité Rabat et Paris à la fois.
A noter que pour cette fois, le Conseil de sécurité a de nouveau suggéré de proroger le mandat de la Minurso de six mois, réaffirmant la nécessité pour la mission onusienne de soutenir l’émissaire Horst Köhler dans ses efforts pour parvenir à un règlement du conflit au Sahara occidental.
Au-delà de la durée de prorogation, retenue par les Etats-Unis pour mettre la pression sur les parties en conflit afin qu’elles poursuivent les négociations, la première mouture du projet de résolution sur la Minurso insiste sur la nécessité de conforter Horst Köhler dans sa mission de médiation.
La reconnaissance par le Conseil de sécurité du «rôle important» de la Minurso dans l’accompagnement du médiateur onusien vient en guise de rappel au Maroc qui continue d’entraver la liberté de mouvement de M. Köhler.
La mission onusienne a été empêchée de «s’acquitter de cette partie de son mandat qui consiste à prêter assistance à mon envoyé personnel», avait déploré le secrétaire général de l’ONU dans le nouveau rapport sur la situation au Sahara occidental.
L’émissaire onusien n’a pas pu accéder aux interlocuteurs sahraouis dans les territoires occupés, «ce qui continue de limiter sa capacité d’évaluer en toute indépendance la situation au Sahara occidental à des fins d’analyse ou de sécurité», avait-il relevé dans ce document.
Le projet de résolution demande des mesures concrètes pour permettre au personnel onusien d’accéder immédiatement à tous les interlocuteurs sahraouis, conformément aux accords existants. Le Conseil de sécurité a, par ailleurs, exprimé sa préoccupation face aux violations par le Maroc des accords de cessez-le-feu.
El Watan
Commentaire