Elle lui reproche de violer la Constitution : Louisa Hanoune s’en prend à Gaid Salah
La secrétaire générale du Parti des Travailleurs, Mme Louisa Hanoune, s’en est pris frontalement au chef d ‘état-major de l’armée, Ahmed Gaid Salah, qu’elle accuse de s’ingérer de manière «manifeste» dans les affaires politiques alors qu’il «prétend respecter la Constitution».
Dans une conférence de presse qu’elle a animée ce samedi Mme Hanoune, assène également que les dernières nominations effectuées par le Président de l’Etat Abdelkader Bensalah sont «contraires à la loi».
«Il faut le dire clairement, il a une violation de la Constitution par le vice-ministre de la Défense», tonne Louiza Hanoune, ajoutant que le régime est en train faire «peu cas de la loi fondamentale alors même qu’il nous demande de la respecter».
De la même manière, la patronne du Parti des Travailleurs estime que la vague d’arrestations des hommes d’affaires s’apparente à une «justice spectacle» destinée à détourner l’attention de l’opinion publique.
«Nous sommes face à une justice quantitative», s’inquiète Louisa Hanoune, ajoutant que ces opérations publiques visent à «faire croire aux algériens qu’il n'y a pas de règlement de compte».
Dans le même ordre d’idées, la pasionaria est revenue sur les déclarations curieuses de Gaid Salah selon lesquelles il a consulté personnellement les dossiers de corruption.
«Le général de corps de l’armée dit avoir consulté tous les dossiers de corruption, or les affaires ouvertes ne sont pas nouvelles mais anciennes», précise Mme Hanoune avant de s’interroger, ironique, si la justice est devenue indépendante alors qu’elle n’a pas changé et le système non plus ? »
Quant à l'appel au dialogue de Gaid Salah, Mme Hanoune en fait le parallèle avec « ce qu’a fait le général Sissi en 2013 en Egypte, après la chute du Président Morsi, au cours duquel il avait appelé les citoyens et les militants des partis politiques qui l’avaient soutenu et qui croyaient que l’armée allait instaurer une véritable démocratie, rendre la parole au peuple égyptien et respecter sa souveraineté ».
« Ceux qui suggèrent le dialogue ou trouvent positif l’appel au dialogue avec l’ANP savent-ils que cela prépare à une situation à la soudanaise ou tout au moins à l’égyptienne avec leurs conséquences tragiques sur la souveraineté nationale", soulignant que « l’Algérie n’est pas l’Egypte, ni de par son passé, ni de par son présent. L’écrasante majorité du peuple refuse le gouvernement et le parlement parce que le 22 février a débuté une véritable Révolution et non un printemps arabe ou une révolution orange ou une révolution des roses ».
Mme Hanoune a ensuite indiqué qu’il y a « une prise de conscience du peuple qui exige le départ du système et ceci est en contradiction avec les solutions préconisées dans le cadre de la solution constitutionnelle ».
Maintenir les élections présidentielles le 4 juillet, signifie « le maintien du système et la confiscation de la souveraineté populaire" souligne la secrétaire générale du parti des travailleurs.
Algerie 1 - Par Hakim Megatli
La secrétaire générale du Parti des Travailleurs, Mme Louisa Hanoune, s’en est pris frontalement au chef d ‘état-major de l’armée, Ahmed Gaid Salah, qu’elle accuse de s’ingérer de manière «manifeste» dans les affaires politiques alors qu’il «prétend respecter la Constitution».
Dans une conférence de presse qu’elle a animée ce samedi Mme Hanoune, assène également que les dernières nominations effectuées par le Président de l’Etat Abdelkader Bensalah sont «contraires à la loi».
«Il faut le dire clairement, il a une violation de la Constitution par le vice-ministre de la Défense», tonne Louiza Hanoune, ajoutant que le régime est en train faire «peu cas de la loi fondamentale alors même qu’il nous demande de la respecter».
De la même manière, la patronne du Parti des Travailleurs estime que la vague d’arrestations des hommes d’affaires s’apparente à une «justice spectacle» destinée à détourner l’attention de l’opinion publique.
«Nous sommes face à une justice quantitative», s’inquiète Louisa Hanoune, ajoutant que ces opérations publiques visent à «faire croire aux algériens qu’il n'y a pas de règlement de compte».
Dans le même ordre d’idées, la pasionaria est revenue sur les déclarations curieuses de Gaid Salah selon lesquelles il a consulté personnellement les dossiers de corruption.
«Le général de corps de l’armée dit avoir consulté tous les dossiers de corruption, or les affaires ouvertes ne sont pas nouvelles mais anciennes», précise Mme Hanoune avant de s’interroger, ironique, si la justice est devenue indépendante alors qu’elle n’a pas changé et le système non plus ? »
Quant à l'appel au dialogue de Gaid Salah, Mme Hanoune en fait le parallèle avec « ce qu’a fait le général Sissi en 2013 en Egypte, après la chute du Président Morsi, au cours duquel il avait appelé les citoyens et les militants des partis politiques qui l’avaient soutenu et qui croyaient que l’armée allait instaurer une véritable démocratie, rendre la parole au peuple égyptien et respecter sa souveraineté ».
« Ceux qui suggèrent le dialogue ou trouvent positif l’appel au dialogue avec l’ANP savent-ils que cela prépare à une situation à la soudanaise ou tout au moins à l’égyptienne avec leurs conséquences tragiques sur la souveraineté nationale", soulignant que « l’Algérie n’est pas l’Egypte, ni de par son passé, ni de par son présent. L’écrasante majorité du peuple refuse le gouvernement et le parlement parce que le 22 février a débuté une véritable Révolution et non un printemps arabe ou une révolution orange ou une révolution des roses ».
Mme Hanoune a ensuite indiqué qu’il y a « une prise de conscience du peuple qui exige le départ du système et ceci est en contradiction avec les solutions préconisées dans le cadre de la solution constitutionnelle ».
Maintenir les élections présidentielles le 4 juillet, signifie « le maintien du système et la confiscation de la souveraineté populaire" souligne la secrétaire générale du parti des travailleurs.
Algerie 1 - Par Hakim Megatli
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