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Les principaux messages de Hamrouche aux décideurs et au Hirak

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    Les principaux messages de Hamrouche aux décideurs et au Hirak

    TSA
    Politique Par: Ryad Hamadi 05 Mai 2019 à 15:39

    Mouloud Hamrouche s’est exprimé ce dimanche dans une contribution publiée sur les quotidiens El Watan et El Khabar sur la situation de crise politique que traverse actuellement l’Algérie.

    L’ex-chef du gouvernement (1989-1991) commence par faire un constat en affirmant que « la situation ne s’améliore pas en termes de perspectives et de stabilité » malgré les onze semaines de manifestations.

    Ce que veut le peuple
    « Le peuple ne veut plus être gouverné comme par le passé à travers des façades « politiques » préfabriquées. Des façades investies de sans-scrupule, de sans-vergogne, de sans-responsabilité et de sans-éthique. Ce sont toutes ces façades et ces comportements illégitimes que le hirak a disqualifiés », explique l’ex-chef du gouvernement.

    « Le peuple revendique son droit d’être gouverné par des instruments légaux de son choix, l’instauration d’un climat de liberté et une situation nationale de droit, de légitimité et de démocratie », indique encore Hamrouche.

    Une fois le constat établi, Mouloud Hamrouche préconise que le Hirak « ne doit pas être un facteur de blocage mais une source de restauration de la légitimité, de la légalité et de la responsabilité » et envoie un signal à Gaid Salah en estimant qu’il « serait naïf de croire que le changement des hommes est la réponse et que leur remplacement par d’autres honnêtes et engagés garantirait les espérances du hirak ».

    « Le peuple et l’armée sont seuls. Il ne faut pas qu’ils se tournent le dos ni se trouvent face à face. L’armée ne peut aller contre les aspirations du peuple », avance dans le même cadre l’ex-chef du gouvernement.

    Dialogue et compromis
    « Au risque de paraître un briseur d’enthousiasme, aucune solution ni aucune démarche ne peut être envisagée comme un kit à prendre ou à laisser pour un hirak pacifique et unitaire de cette ampleur et qui exige en plus un changement profond de mode de gouvernement », affirme Mouloud Hamrouche, à l’attention du régime.

    « Ce n’est pas au hirak de structurer les institutions et leurs schémas finaux, ni d’opérer de telles transformations. Nul ne peut également prédire, ni prétendre connaître, ni fixer à l’avance méthodes, processus et cheminements à lui seul ou imposer des a priori. Aucune partie, aucun parti ou groupe de partis, ne peut établir seul cette grande feuille de route », tranche Hamrouche.

    « Toute possibilité potentielle n’est qu’une chance qui aura besoin d’être vérifiée et confrontée aux dures réalités d’un dysfonctionnement politique grave du pays et de sa gouvernance », estime l’ex-chef du gouvernement, qui renvoie toutes les parties à la nécessité de dialoguer.

    « La revendication de l’application des articles 7 et 8 est pertinente. Il reste à obtenir un accord sur le comment, la forme, les méthodes de travail et le schéma final des institutions démocratiques, un avant-projet de Constitution et le mode de son approbation par une Constituante ou par un référendum », estime Hamrouche.

    Mécanisme de concertation
    « Pondération, discernement et lucidité devraient être les maîtres-mots et le rester. Le réalisme s’impose à tous pour pouvoir surmonter tant de défaillances, tant de risques et tant de menaces. La démocratie est la reine des compromis. Notre pays a cruellement besoin de compromis pour être gouverné, pour débattre, pour choisir et pour avancer », conclut Mouloud Hamrouche, insistant sur la nécessité pour le peuple et l’armée de faire des compromis.

    L’ex-chef du gouvernement rejoint Gaid Salah qui a appelé mercredi 1er mai au dialogue, seule voie, selon lui, pour trouver une solution à la crise.

    Mouloud Hamrouche ne se contente pas de plaider pour le dialogue et le compromis, entre l’armée et le hirak, il propose un mécanisme de concertation dans le cadre de la constitution, en insistant sur le maintien de la fonction régalienne du chef de l’État, sans accorder de l’importance aux noms. Il prend clairement position contre le présidium, la conférence nationale ou toute autre instance de transition.

    « Toute instance transitoire ou conférence nationale ne peut réellement exercer des missions régaliennes. » Pour lui, « le chef d’État intérimaire incarne et bénéficie de l’adhésion et de la discipline de tous les agents du régalien. Il assure des obligations de l’État algérien vis-à-vis des partenaires-clés et des puissances étrangères. Car, il ne peut y avoir de rupture dans ces missions, ces obligations et ces relations ».
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