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Située sur les auteurs d’Alger, près d’El Biar, 1 chemin de Hidra, La Caritas est une bibliothèque unique. C’est une vielle église qui abrite cet espace livresque. Fondée depuis plus d’un siècle, cette bibliothèque est comme au bon vieux temps, ou presque.
Autrefois, ce lieu de lumière était aussi un siège pour une association qui s’adonnait aux gestes de charité, en plus du savoir qu’elle diffusait.
Maintenant les choses ont un peu changé. Il n’y a que le service des livres, qui résiste malgré tout.
Tenu par des sœurs blanche, La Caritas, offrent à ses abonnés des livres rares. On peut même consulter des revues françaises récentes, des revues qui ne se vendent pas en Algérie. Le lecteur peut chercher lui-même les livres, et après un prêt extérieur, c’est à la même personne d’écrire sur un fichier quelle livre a été remis à sa place. Mais cette pratique encourage certains "pseudos lecteurs" à voler des manuscrits. Lorsque quelqu’un vient s’inscrire, pour la première fois, on lui demande de remplir un formulaire, sur lequel est écrit : "Cette bibliothèque est la vôtre, contribuez à sa préservation et son enrichissement". Parfois les abonnés peuvent bénéficier de dons de livres et d’autres avantages, comme recevoir des invitations pour des spectacles de musique classique, qui se tiennent en Notre Dame d’Afrique, la plus grande et la plus belle église d’Algérie. Dans La Caritas, on ne parle pas de religion, on se contente de s’abreuver de lectures. La salle de lecture n’est pas spacieuse, elle n’a que 24 chaises. Toutefois l’organisation et le savoir-faire arrangent les dizaines de personnes qui fréquentent cette pépinière. Des filles qui portent le voile ne se gênent guère de venir ici : c’est un vrai lieu de tolérance, c’est un petit paradis. En y lit de douces mélodies qui bercent et envoûtent. Dans les bibliothèques algérienne, à l’instar de celles des universités, le bruit et maître des lieux. A la Caritas, ces désagréments n’existent pas. A la sortie de ce petit château, d’une architecture merveilleuse, un vaste jardin nous fait voyager par le truchement d’un mariage harmonieux d’arbres et de fleurs. Il y a même des gens pour qui ces parcelles botaniques inspirent de très beaux poèmes. D’autres ont fait des tableaux d’une rare beauté, suite à une seule visite dans cet établissement. C’est ainsi que la lecture prend une trajectoire singulière, à mi-chemin entre l’ivresse et la contemplation. Pour s’abonner à La Critas, il suffit de débourser une somme symbolique et de présenter une fiche de renseignement personnelle. On n’a pas besoin de paperasse inutile. C’est ce genre de bibliothèques qui peuvent inciter les gens à lire et à écrire. La bibliothèque nationale d’El Hama ne dispose pas de ces singularités, même si elle est conçue comme une cité. Les Algériennes et les Algériens auront-ils droit à des bibliothèques un jour ?
- La depeche de Kabylie
Autrefois, ce lieu de lumière était aussi un siège pour une association qui s’adonnait aux gestes de charité, en plus du savoir qu’elle diffusait.
Maintenant les choses ont un peu changé. Il n’y a que le service des livres, qui résiste malgré tout.
Tenu par des sœurs blanche, La Caritas, offrent à ses abonnés des livres rares. On peut même consulter des revues françaises récentes, des revues qui ne se vendent pas en Algérie. Le lecteur peut chercher lui-même les livres, et après un prêt extérieur, c’est à la même personne d’écrire sur un fichier quelle livre a été remis à sa place. Mais cette pratique encourage certains "pseudos lecteurs" à voler des manuscrits. Lorsque quelqu’un vient s’inscrire, pour la première fois, on lui demande de remplir un formulaire, sur lequel est écrit : "Cette bibliothèque est la vôtre, contribuez à sa préservation et son enrichissement". Parfois les abonnés peuvent bénéficier de dons de livres et d’autres avantages, comme recevoir des invitations pour des spectacles de musique classique, qui se tiennent en Notre Dame d’Afrique, la plus grande et la plus belle église d’Algérie. Dans La Caritas, on ne parle pas de religion, on se contente de s’abreuver de lectures. La salle de lecture n’est pas spacieuse, elle n’a que 24 chaises. Toutefois l’organisation et le savoir-faire arrangent les dizaines de personnes qui fréquentent cette pépinière. Des filles qui portent le voile ne se gênent guère de venir ici : c’est un vrai lieu de tolérance, c’est un petit paradis. En y lit de douces mélodies qui bercent et envoûtent. Dans les bibliothèques algérienne, à l’instar de celles des universités, le bruit et maître des lieux. A la Caritas, ces désagréments n’existent pas. A la sortie de ce petit château, d’une architecture merveilleuse, un vaste jardin nous fait voyager par le truchement d’un mariage harmonieux d’arbres et de fleurs. Il y a même des gens pour qui ces parcelles botaniques inspirent de très beaux poèmes. D’autres ont fait des tableaux d’une rare beauté, suite à une seule visite dans cet établissement. C’est ainsi que la lecture prend une trajectoire singulière, à mi-chemin entre l’ivresse et la contemplation. Pour s’abonner à La Critas, il suffit de débourser une somme symbolique et de présenter une fiche de renseignement personnelle. On n’a pas besoin de paperasse inutile. C’est ce genre de bibliothèques qui peuvent inciter les gens à lire et à écrire. La bibliothèque nationale d’El Hama ne dispose pas de ces singularités, même si elle est conçue comme une cité. Les Algériennes et les Algériens auront-ils droit à des bibliothèques un jour ?
- La depeche de Kabylie