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PUBLIE LE : 09-05-2019
La crise à laquelle notre pays est confronté exige une solution rapide, et il ne sert à rien de la prolonger, car, de jour en jour, la situation empire. Sur le plan politique, continuer à entretenir la confusion et à nourrir les inquiétudes n’a rien de rassurant. Tous les gens de bon sens vous le diront : plus l’impasse s’étale, et plus les conséquences sur l’économie sont importantes dans tous les domaines : investissement, emploi, pouvoir d’achat. Il y a même un économiste qui n’a pas hésité à affirmer que la liberté et la démocratie, c’est bien, mais avec le chômage, l’inflation, et bien pire, l’anarchie que peut générer la fragilité des institutions, ce n’est pas mieux. Aussi, une occasion inédite comme celle qui nous est offerte aujourd’hui, c’est-à-dire avoir la chance de pouvoir conjuguer à la fois liberté et bien-être économique, la gâcher serait tout simplement irresponsable. C’est pourquoi il devient impératif d’éviter le vide constitutionnel et aller le plus tôt possible vers l’élection présidentielle. Et cela ne constitue pas une option, mais un «objectif stratégique», car au-delà de pouvoir élire un président légitime qui est le seul en mesure de répondre aux aspirations populaires, il y a la stabilité et la sécurité du pays. Qu’il faille réunir les conditions appropriées pour l’organisation, dans les délais convenus, de l’élection présidentielle, c’est une question à ne pas débattre, car il s’agit d’un consensus déjà acquis. Toutefois, les acteurs politiques, les élites, les mouvances qui structurent la société civile divergent sur le timing. Si le respect de la Constitution et les intérêts suprêmes du pays exigent que l’élection ait lieu à la date fixée, certains estiment que le temps qui nous reste est tellement court, qu’il serait difficile de réunir les conditions d’un scrutin libre, transparent et pluriel. Or, ce temps si indispensable, nous sommes en train de le gaspiller en cultivant la méfiance, en exacerbant les contradictions, en nous obstinant dans des postures extrêmes, voire extrémistes. Dans une situation aussi sensible et délicate, la construction d’un consensus positif, le plus large possible, ne peut faire l’économie d’un dialogue constructif qui suppose une forte volonté d’aller vers un compromis qui puisse nous assurer un passage réussi vers un nouveau système et vers une nouvelle république. On peut comprendre que pour ceux qui confondent compromis et compromission, la méfiance aidant, un accord est délicat, voire impossible. Mais, en politique, l’impossible n’existe pas, d’autant plus que ce qui est en jeu, ce ne sont pas des intérêts individuels, mais l’intérêt de tout un peuple, de toute une nation. Oui, il relève de la responsabilité de tous et de chacun de se conduire de manière sereine, de ne pas attiser la haine et d’empêcher que les différences d’appréciation de ce moment si singulier ne mènent au conflit et ne dégénèrent en violence. Et pour arriver à la juste solution, il n’y a que le dialogue, encore le dialogue, contradictoire, pacifique, patriotique et démocratique.
EL MOUDJAHID
La crise à laquelle notre pays est confronté exige une solution rapide, et il ne sert à rien de la prolonger, car, de jour en jour, la situation empire. Sur le plan politique, continuer à entretenir la confusion et à nourrir les inquiétudes n’a rien de rassurant. Tous les gens de bon sens vous le diront : plus l’impasse s’étale, et plus les conséquences sur l’économie sont importantes dans tous les domaines : investissement, emploi, pouvoir d’achat. Il y a même un économiste qui n’a pas hésité à affirmer que la liberté et la démocratie, c’est bien, mais avec le chômage, l’inflation, et bien pire, l’anarchie que peut générer la fragilité des institutions, ce n’est pas mieux. Aussi, une occasion inédite comme celle qui nous est offerte aujourd’hui, c’est-à-dire avoir la chance de pouvoir conjuguer à la fois liberté et bien-être économique, la gâcher serait tout simplement irresponsable. C’est pourquoi il devient impératif d’éviter le vide constitutionnel et aller le plus tôt possible vers l’élection présidentielle. Et cela ne constitue pas une option, mais un «objectif stratégique», car au-delà de pouvoir élire un président légitime qui est le seul en mesure de répondre aux aspirations populaires, il y a la stabilité et la sécurité du pays. Qu’il faille réunir les conditions appropriées pour l’organisation, dans les délais convenus, de l’élection présidentielle, c’est une question à ne pas débattre, car il s’agit d’un consensus déjà acquis. Toutefois, les acteurs politiques, les élites, les mouvances qui structurent la société civile divergent sur le timing. Si le respect de la Constitution et les intérêts suprêmes du pays exigent que l’élection ait lieu à la date fixée, certains estiment que le temps qui nous reste est tellement court, qu’il serait difficile de réunir les conditions d’un scrutin libre, transparent et pluriel. Or, ce temps si indispensable, nous sommes en train de le gaspiller en cultivant la méfiance, en exacerbant les contradictions, en nous obstinant dans des postures extrêmes, voire extrémistes. Dans une situation aussi sensible et délicate, la construction d’un consensus positif, le plus large possible, ne peut faire l’économie d’un dialogue constructif qui suppose une forte volonté d’aller vers un compromis qui puisse nous assurer un passage réussi vers un nouveau système et vers une nouvelle république. On peut comprendre que pour ceux qui confondent compromis et compromission, la méfiance aidant, un accord est délicat, voire impossible. Mais, en politique, l’impossible n’existe pas, d’autant plus que ce qui est en jeu, ce ne sont pas des intérêts individuels, mais l’intérêt de tout un peuple, de toute une nation. Oui, il relève de la responsabilité de tous et de chacun de se conduire de manière sereine, de ne pas attiser la haine et d’empêcher que les différences d’appréciation de ce moment si singulier ne mènent au conflit et ne dégénèrent en violence. Et pour arriver à la juste solution, il n’y a que le dialogue, encore le dialogue, contradictoire, pacifique, patriotique et démocratique.
EL MOUDJAHID