Ce n'est pas un projet, c'est une réalité. Le peuple doit se réveiller. Le militaire Gaïd Salah ne peut qu'engendrer une dictature. Il est le problème qui freine la révolution du peuple et non la solution. Il faut conjuguer nos verbes au présent et non au future. Nous sommes sous dictature. Continuez à applaudir les soi-disant réalisations du chef suprême de l'armée, même si celle-ci vous réconfortent. Elles restent de la poudre aux yeux. Ce Gaïd que vous applaudissez ne se réfère qu'à sa personne et non aux aspirations du peuple. La détention de Louisa Hanoune en est la preuve. Cet acte que je dénonce avec toutes mes forces est décidé par un tribunal militaire et non par un tribunal civil ! Mais où sommes-nous ? Sous un régime à la Ssissi ? Et épargnez moi, svp, vos lectures étroites sur qui est qui et qui a fait quoi, car nous allons, et vous allez, toutes et tous, comme toutes celles et tous ceux qui ne partagent pas la vision d'El Gaïd ou sa feuille de route, toutes idéologues confondues, finir en prison, si nous n'agissons pas ensemble contre ce genre de pratiques digne du temps des dictatures militaires les plus féroces. C'est au peuple de décider de la suite à donner à sa révolution. Il n'a pas d'autres choix que de reprendre sa souveraineté. Ce n'est pas à Gaïd Salah de décider à la place du peuple. Ce n'est pas à lui de choisir à la place du peuple. Ce n'est pas à lui de décider du comment va devenir la révolution du peuple. Gaïd Salah fait partie du système et non du peuple. C'est le peuple qui s'est soulevé et non Gaïd Salah. Nous vivons un virage important de la révolution. Nous sommes toutes et tous témoins de ce qui se passe depuis quelques semaines. Gaïd est en train de voler l'exploit du peuple. Mais il ne peut pas faire face à plus de 20 millions de personne qui aspirent à autre chose. Il ne peut faire face à tout le peuple, lui qui dit dans tous ses communiqués, qu'il veille à ce qu'aucune goutte de sang des algériens ne soit verser durant cette révolution. C'est en fait une menace contre le peuple et non un assurance. Si le peuple décide, il y arrivera et rien ne peut l'arrêter. C'est à lui de lui dire en un seul mot, qu'il dégage d'abord avant le reste et avec le reste.
Gaïd Salah est un dictateur qui projette à institutionnaliser la dictature le 4 juillet prochain. Seul lui profitera du vide constitutionnelle qu'il prétend vouloir faire éviter au peuple. Car nous nous dirigeons certainement et sans aucune équivoque vers un vide constitutionnel après le boycott de l'élection présidentielle de ce juillet et à la fin du mandat de Bensalah. C'est maintenant qu'il faut imposer la période de transition. Et c'est maintenant que le peuple doit reprendre sa souveraineté. Il doit être le seul qui décidera de son avenir et de son destin.
Gaïd Salah dégage
Dégage, dégage, dégage. Meziane Abane (09-05-2019)
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