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Publié le 09/05/2019 17:17 | Mis à jour le 10/05/2019 06:02
Le grand roulier saoudien Bahri Yanbu, qui devait escaler au Havre du 8 au 10 mai pour charger entre autres du matériel militaire français vendu à l’Arabie saoudite, est finalement resté au mouillage sur rade.
Cette escale avait été pointée du doigt par le site d’informations Disclose qui dénonce la vente d’armes occidentales pouvant servir à la guerre au Yémen menée par la coalition arabe dirigée par l’Arabie saoudite. La ministre française des Armées, Florence Parly, a confirmé que le navire chargerait bien des armements, sans en préciser la nature. Disclose avance de son côté huit grosses pièces d’artillerie mobiles de très longue portée (42 km), les mêmes canons Caesar montés sur camion que l’armée française avait déployés en Irak pour libérer la ville de Mossoul aux mains des miliciens djihadistes de Daesh.
L’ONG française Acat (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture) a déposé un référé auprès du tribunal administratif de Paris pour bloquer le chargement. L'Acat conteste l’autorisation délivrée par la direction générale des douanes au titre de l’article 6 de la convention des Nations unies de 2014 régulant le commerce des armes dans le monde. Celui-ci stipule qu’« aucun État partie à la convention ne doit autoriser le transfert d’armes classiques […] s’il a connaissance, au moment où l’autorisation est demandée, que ces armes ou ces biens pourraient servir à commettre un génocide, des crimes contre l’humanité, des violations graves des conventions de Genève de 1949, des attaques dirigées contre des civils ou des biens de caractère civil et protégés comme tels, ou d’autres crimes de guerre tels que définis par des accords internationaux auxquels il est partie ».
Un service régulier
Les gros rouliers de Bahri, construits en six exemplaires chez le coréen Hyundai Mipo en 2013 et 2014, escalent au Havre depuis 2018 au sein d’un service régulier bimestriel reliant le nord de l’Europe à l’Arabie saoudite. Le Bahri Yanbu, comme ses cinq jumeaux, mesure 225 mètres de long. Très polyvalents, ces navires disposent à la fois de vastes ponts-garages pour les marchandises roulantes et peuvent embarquer en pontée jusqu’à 364 EVP. Ils sont dotés d’une rampe de chargement pouvant supporter des charges jusqu’à 250 tonnes.
Avant Le Havre, le Bahri Yanbu était à Tilbury, dans l’estuaire de la Tamise, où il escale régulièrement, comme à Anvers et à Bremerhaven.
Frédérick AUVRAY
LE MARIN
Le grand roulier saoudien Bahri Yanbu, qui devait escaler au Havre du 8 au 10 mai pour charger entre autres du matériel militaire français vendu à l’Arabie saoudite, est finalement resté au mouillage sur rade.
Cette escale avait été pointée du doigt par le site d’informations Disclose qui dénonce la vente d’armes occidentales pouvant servir à la guerre au Yémen menée par la coalition arabe dirigée par l’Arabie saoudite. La ministre française des Armées, Florence Parly, a confirmé que le navire chargerait bien des armements, sans en préciser la nature. Disclose avance de son côté huit grosses pièces d’artillerie mobiles de très longue portée (42 km), les mêmes canons Caesar montés sur camion que l’armée française avait déployés en Irak pour libérer la ville de Mossoul aux mains des miliciens djihadistes de Daesh.
L’ONG française Acat (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture) a déposé un référé auprès du tribunal administratif de Paris pour bloquer le chargement. L'Acat conteste l’autorisation délivrée par la direction générale des douanes au titre de l’article 6 de la convention des Nations unies de 2014 régulant le commerce des armes dans le monde. Celui-ci stipule qu’« aucun État partie à la convention ne doit autoriser le transfert d’armes classiques […] s’il a connaissance, au moment où l’autorisation est demandée, que ces armes ou ces biens pourraient servir à commettre un génocide, des crimes contre l’humanité, des violations graves des conventions de Genève de 1949, des attaques dirigées contre des civils ou des biens de caractère civil et protégés comme tels, ou d’autres crimes de guerre tels que définis par des accords internationaux auxquels il est partie ».
Un service régulier
Les gros rouliers de Bahri, construits en six exemplaires chez le coréen Hyundai Mipo en 2013 et 2014, escalent au Havre depuis 2018 au sein d’un service régulier bimestriel reliant le nord de l’Europe à l’Arabie saoudite. Le Bahri Yanbu, comme ses cinq jumeaux, mesure 225 mètres de long. Très polyvalents, ces navires disposent à la fois de vastes ponts-garages pour les marchandises roulantes et peuvent embarquer en pontée jusqu’à 364 EVP. Ils sont dotés d’une rampe de chargement pouvant supporter des charges jusqu’à 250 tonnes.
Avant Le Havre, le Bahri Yanbu était à Tilbury, dans l’estuaire de la Tamise, où il escale régulièrement, comme à Anvers et à Bremerhaven.
Frédérick AUVRAY
LE MARIN
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