Ahmed Bensaada : «Le lobby sioniste est très actif en Algérie»
AP
Vous avez publié une étude intitulée «Huit ans après la printanisation de l’Algérie». Pouvez-vous nous en faire un résumé ?
Ahmed Bensaada : Mon article traite de l’idéologie de «résistance individuelle non violente» qui s’est avérée très efficace dans la chute de nombreux gouvernements depuis une vingtaine d’années. Cette idéologie, théorisée par le professeur américain Gene Sharp, a été appliquée avec succès dans différents pays.
Cela a commencé avec les révoltes qui ont bouleversé le paysage politique des pays de l’Est ou des ex-Républiques soviétiques et qui ont été qualifiées de «révolutions colorées». La Serbie (2000), la Géorgie (2003), l’Ukraine (2004) et le Kirghizstan (2005) en sont quelques exemples. Depuis la fin de l’année 2010, cette théorie a été mise en pratique dans les pays arabes et c’est ce qui a donné le mal nommé «printemps» arabe.
Je vous rappelle que j’ai consacré des dizaines d’articles à l’étude de ces révoltes ainsi que deux ouvrages.
En analysant le hirak algérien et en comparant son modus operandi avec celui de cet éventail de cas, on remarque des similitudes frappantes. C’est ce qui nous amène à penser que la lutte non violente qui se déroule actuellement dans les rues de notre pays ne représente qu’un continuum qui a débuté par les «révolutions colorées» et qui s’est poursuivi par le «printemps» arabe. Il s’agit de ce que j’ai nommé la «printanisation» de l’Algérie.
Dénoncer les complots ourdis par des officines secrètes est systématiquement interprété comme une paranoïa. Comment convaincre les sceptiques, selon vous ?
Il n’y a rien de secret dans le rôle des organismes d’«exportation» de la démocratie. Leurs missions sont clairement affichées sur leurs sites et explicitement énoncées dans les discours de leurs responsables.
En plus, leurs relations avec le département d’Etat et leur alignement à la politique officielle de leur pays ne font aucun doute. Certaines d’entre elles, comme la NED, publient des rapports annuels détaillés qui mentionnent les ONG locales bénéficiaires, leurs mandats et les montants alloués à chacune d’entre elles.
D’autre part, le rôle de ces organismes dans les «révolutions colorées» et le «printemps» arabe a été scrupuleusement étudié et est maintenant bien documenté.
Mais à chaque fois qu’une révolte non violente voit le jour quelque part dans le monde, les mêmes réactions apparaissent : «la révolte est spontanée», «la jeunesse nous guide vers un avenir radieux», «la main de l’étranger ? C’est du complotisme ! Pourquoi infantiliser le peuple ? Vous protégez les dictateurs !»
Il existe deux explications à ces réactions. La première peut provenir de personnes ou de groupes financés par l’étranger et qui font le nécessaire pour le dissimuler afin de préserver la «pureté» de la cause. Cela est relayé par la puissante machine des médias mainstream qui utilisent le mensonge par omission, invitent toujours les mêmes pseudo-analystes et maintiennent la porte grand ouverte aux activistes.
La seconde, plus naturelle, émane de sentiments profondément humains liés au «romantisme révolutionnaire», à la capacité intrinsèque du peuple à se libérer de tout joug oppressif. L’incrédulité de certains est ainsi humainement compréhensible. En effet, rien ne vaut une belle révolte spontanée et populaire pour l’imaginaire collectif qui n’a aucune idée de ce qui se trame dans les coulisses. La révolte de David contre Goliath, du faible contre le puissant, du petit peuple armé de sa foi contre le tyran omnipotent. Dans ce cas, toute analyse critique cartésienne se heurte à une inévitable levée de boucliers.
C’est d’ailleurs ce qui fait la force de cette idéologie de «résistance individuelle non violente».
****************** a été catalogué comme «site complotiste» pour avoir mis à nu plusieurs fois les manœuvres du lobby sioniste, notamment. Quel rôle ce dernier joue-t-il dans ce qui se passe en Algérie actuellement ?
Depuis l’avènement des TIC (technologies de l’information et de la communication), les médias mainstream, qui sont la propriété d’une poignée de grands groupes industriels, ont vu leur influence dans l’opinion publique sérieusement malmenée par les nouveaux médias numériques. Pour contrecarrer cet effet, les médias mainstream ont créé ce concept de site «conspirationniste» ou «complotiste» dans lequel ils ont, certes, catalogué de vrais sites farfelus mais, aussi, des sites d’information sérieux mais dont la ligne éditoriale s’éloigne du mainstream. «Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage», dit l’adage.
Pour revenir au lobby sioniste, il est certain qu’il est fortement actif car l’Algérie est un des derniers bastions du «Front de la fermeté». Il n’y a qu’à voir le nombre de drapeaux palestiniens qui sont déployés dans les marches du hirak pour comprendre l’intensité du lien affectif qui lie l’Algérie à la Palestine.
Néanmoins, il faut préciser que cette nébuleuse agit généralement de manière indirecte. En effet, ce lobby est très présent dans les organismes d’«exportation» de la démocratie. Ainsi, Carl Gershman, avant d’accéder à la présidence de la NED, avait travaillé dans le département de recherche de l’Anti-Defamation League du B’nai B’rith et a été membre du Conseil d’administration du Congrès juif américain.
Gershman est un grand défenseur de la politique raciste et belliqueuse d’Israël. Dans un récent discours au Forum juif de Kiev (6-8 mai 2019), Karl Gershman a défendu l’état hébreu, tout en comparant ses crimes à la situation de l’Algérie d’avant le hirak.
Il reprit d’abord les déclarations du rabbin Lord Jonathan Sacks lors d’un débat sur l’antisémitisme à la Chambre des Lords britannique «C’est pourquoi Israël – la seule démocratie au Moyen-Orient pleinement opérationnelle avec une presse libre et un pouvoir judiciaire indépendant – est régulièrement accusé des cinq péchés capitaux contre les droits de l’Homme : racisme, apartheid, crimes contre l’humanité, purification ethnique et tentative de génocide».
Il ajouta ensuite : «Un exemple de cette évolution effroyable est que le 18 mars [2019], au Conseil des droits de l’Homme des Nations unies, Israël a été agressé dans sept rapports biaisés et cinq résolutions hostiles. Rien n’a été présenté au Conseil sur aucun autre pays du monde – pas sur l’Algérie, où les manifestations qui ont abouti au renversement du régime corrompu et répressif de Bouteflika avaient commencé un mois plus tôt […].»
En 2004, Gershman avait participé à une conférence qui s’était tenue à Rome et qui avait pour thème «L’antisémitisme, une menace pour la démocratie». Il y révéla des motivations pro-israéliennes quant à la promotion de la démocratie au Moyen-Orient : «Quelles que soient leurs différences, les baâthistes et les islamistes partagent une haine viscérale des valeurs libérales qui trouve sa plus grande expression dans la diffamation d’Israël et du peuple juif.»
Ce lobby procède aussi par un travail de fond en adoubant, par exemple, des mouvements comme le MAK qui a repris du poil de la bête à l’occasion du hirak. Dans un travail de plus longue haleine, des voyages sont organisés à des «intellectuels bien de chez nous» comme Sansal, Dilem ou Akkouche pour fouler le sol des Territoires occupés en vue de paver la route à une politique de normalisation bien entamée par d’autres pays arabes.
De manière plus insidieuse, le lobby sioniste a réussi à infiltrer le réseau des activistes et cyberactivistes arabes à travers le forum «Fikra». Ce forum, qui prétend «soutenir les démocrates arabes dans leur lutte contre l’autoritarisme et les extrémistes», est une création du lobby américain pro-israélien, géré et financé par ses soins. Parmi les nombreux participants provenant d’une dizaine de pays arabes, notons la présence d’activistes algériens.
Les Algériens ont convergé vers les grandes places le 22 février pour exiger le départ du système. Certains disent que c’est l’entêtement de Bouteflika qui a poussé les Algériens à se révolter, d’autres estiment que c’est Facebook qui a rassemblé les Algériens autour d’une seule et même revendication. Qu’en est-il, selon vous ?
Loin d’être spontanées, les révoltes non violentes se préparent longtemps à l’avance. Dans mon livre Arabesque$, j’explique que les activistes arabes ont été préparés des années avant le début du «printemps» arabe.
Certes, les révoltes qui ont balayé la rue arabe sont une conséquence de l’absence de démocratie, de justice sociale et de confiance entre les dirigeants et leur peuple. Richesses mal distribuées, manque de libertés, régimes autocratiques, hogra, corruption, etc. Tout ceci constitue donc un «terreau fertile» à la déstabilisation. Ce terreau est constitué de femmes et d’hommes qui ont perdu confiance en leurs dirigeants dont la pérennité maladive ne laisse entrevoir aucune lueur d’espoir.
Mais cela n’est pas suffisant : une «étincelle» qui fédère le peuple est nécessaire. Dans le cas de la Tunisie, c’était la mort de Mohamed Bouazizi, alors que celui de l’Algérie, c’était le cinquième mandat.
Et c’est à ce moment que la formation des cyberactivistes est importante. Dans le cas de l’Algérie, Facebook et les autres médias sociaux ont eu un rôle très important. L’organisation, la mobilisation, les appels à manifester, la synchronisation et la diversité des actions à mener sur le terrain n’auraient jamais été possibles de manière aussi efficace sans les nouvelles technologies.
Mais cela n’est pas nouveau. Rappelons-nous qu’en Egypte la révolte de la Place Tahrir avait été surnommée «Révolution Facebook» ou «Révolution 2.0» et qu’Israa Abdel Fattah, la cofondatrice du Mouvement du 6 Avril (financé par des organismes américains), fer de lance de la contestation égyptienne, était connue sous le nom de «Facebook Girl».
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AP
Vous avez publié une étude intitulée «Huit ans après la printanisation de l’Algérie». Pouvez-vous nous en faire un résumé ?
Ahmed Bensaada : Mon article traite de l’idéologie de «résistance individuelle non violente» qui s’est avérée très efficace dans la chute de nombreux gouvernements depuis une vingtaine d’années. Cette idéologie, théorisée par le professeur américain Gene Sharp, a été appliquée avec succès dans différents pays.
Cela a commencé avec les révoltes qui ont bouleversé le paysage politique des pays de l’Est ou des ex-Républiques soviétiques et qui ont été qualifiées de «révolutions colorées». La Serbie (2000), la Géorgie (2003), l’Ukraine (2004) et le Kirghizstan (2005) en sont quelques exemples. Depuis la fin de l’année 2010, cette théorie a été mise en pratique dans les pays arabes et c’est ce qui a donné le mal nommé «printemps» arabe.
Je vous rappelle que j’ai consacré des dizaines d’articles à l’étude de ces révoltes ainsi que deux ouvrages.
En analysant le hirak algérien et en comparant son modus operandi avec celui de cet éventail de cas, on remarque des similitudes frappantes. C’est ce qui nous amène à penser que la lutte non violente qui se déroule actuellement dans les rues de notre pays ne représente qu’un continuum qui a débuté par les «révolutions colorées» et qui s’est poursuivi par le «printemps» arabe. Il s’agit de ce que j’ai nommé la «printanisation» de l’Algérie.
Dénoncer les complots ourdis par des officines secrètes est systématiquement interprété comme une paranoïa. Comment convaincre les sceptiques, selon vous ?
Il n’y a rien de secret dans le rôle des organismes d’«exportation» de la démocratie. Leurs missions sont clairement affichées sur leurs sites et explicitement énoncées dans les discours de leurs responsables.
En plus, leurs relations avec le département d’Etat et leur alignement à la politique officielle de leur pays ne font aucun doute. Certaines d’entre elles, comme la NED, publient des rapports annuels détaillés qui mentionnent les ONG locales bénéficiaires, leurs mandats et les montants alloués à chacune d’entre elles.
D’autre part, le rôle de ces organismes dans les «révolutions colorées» et le «printemps» arabe a été scrupuleusement étudié et est maintenant bien documenté.
Mais à chaque fois qu’une révolte non violente voit le jour quelque part dans le monde, les mêmes réactions apparaissent : «la révolte est spontanée», «la jeunesse nous guide vers un avenir radieux», «la main de l’étranger ? C’est du complotisme ! Pourquoi infantiliser le peuple ? Vous protégez les dictateurs !»
Il existe deux explications à ces réactions. La première peut provenir de personnes ou de groupes financés par l’étranger et qui font le nécessaire pour le dissimuler afin de préserver la «pureté» de la cause. Cela est relayé par la puissante machine des médias mainstream qui utilisent le mensonge par omission, invitent toujours les mêmes pseudo-analystes et maintiennent la porte grand ouverte aux activistes.
La seconde, plus naturelle, émane de sentiments profondément humains liés au «romantisme révolutionnaire», à la capacité intrinsèque du peuple à se libérer de tout joug oppressif. L’incrédulité de certains est ainsi humainement compréhensible. En effet, rien ne vaut une belle révolte spontanée et populaire pour l’imaginaire collectif qui n’a aucune idée de ce qui se trame dans les coulisses. La révolte de David contre Goliath, du faible contre le puissant, du petit peuple armé de sa foi contre le tyran omnipotent. Dans ce cas, toute analyse critique cartésienne se heurte à une inévitable levée de boucliers.
C’est d’ailleurs ce qui fait la force de cette idéologie de «résistance individuelle non violente».
****************** a été catalogué comme «site complotiste» pour avoir mis à nu plusieurs fois les manœuvres du lobby sioniste, notamment. Quel rôle ce dernier joue-t-il dans ce qui se passe en Algérie actuellement ?
Depuis l’avènement des TIC (technologies de l’information et de la communication), les médias mainstream, qui sont la propriété d’une poignée de grands groupes industriels, ont vu leur influence dans l’opinion publique sérieusement malmenée par les nouveaux médias numériques. Pour contrecarrer cet effet, les médias mainstream ont créé ce concept de site «conspirationniste» ou «complotiste» dans lequel ils ont, certes, catalogué de vrais sites farfelus mais, aussi, des sites d’information sérieux mais dont la ligne éditoriale s’éloigne du mainstream. «Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage», dit l’adage.
Pour revenir au lobby sioniste, il est certain qu’il est fortement actif car l’Algérie est un des derniers bastions du «Front de la fermeté». Il n’y a qu’à voir le nombre de drapeaux palestiniens qui sont déployés dans les marches du hirak pour comprendre l’intensité du lien affectif qui lie l’Algérie à la Palestine.
Néanmoins, il faut préciser que cette nébuleuse agit généralement de manière indirecte. En effet, ce lobby est très présent dans les organismes d’«exportation» de la démocratie. Ainsi, Carl Gershman, avant d’accéder à la présidence de la NED, avait travaillé dans le département de recherche de l’Anti-Defamation League du B’nai B’rith et a été membre du Conseil d’administration du Congrès juif américain.
Gershman est un grand défenseur de la politique raciste et belliqueuse d’Israël. Dans un récent discours au Forum juif de Kiev (6-8 mai 2019), Karl Gershman a défendu l’état hébreu, tout en comparant ses crimes à la situation de l’Algérie d’avant le hirak.
Il reprit d’abord les déclarations du rabbin Lord Jonathan Sacks lors d’un débat sur l’antisémitisme à la Chambre des Lords britannique «C’est pourquoi Israël – la seule démocratie au Moyen-Orient pleinement opérationnelle avec une presse libre et un pouvoir judiciaire indépendant – est régulièrement accusé des cinq péchés capitaux contre les droits de l’Homme : racisme, apartheid, crimes contre l’humanité, purification ethnique et tentative de génocide».
Il ajouta ensuite : «Un exemple de cette évolution effroyable est que le 18 mars [2019], au Conseil des droits de l’Homme des Nations unies, Israël a été agressé dans sept rapports biaisés et cinq résolutions hostiles. Rien n’a été présenté au Conseil sur aucun autre pays du monde – pas sur l’Algérie, où les manifestations qui ont abouti au renversement du régime corrompu et répressif de Bouteflika avaient commencé un mois plus tôt […].»
En 2004, Gershman avait participé à une conférence qui s’était tenue à Rome et qui avait pour thème «L’antisémitisme, une menace pour la démocratie». Il y révéla des motivations pro-israéliennes quant à la promotion de la démocratie au Moyen-Orient : «Quelles que soient leurs différences, les baâthistes et les islamistes partagent une haine viscérale des valeurs libérales qui trouve sa plus grande expression dans la diffamation d’Israël et du peuple juif.»
Ce lobby procède aussi par un travail de fond en adoubant, par exemple, des mouvements comme le MAK qui a repris du poil de la bête à l’occasion du hirak. Dans un travail de plus longue haleine, des voyages sont organisés à des «intellectuels bien de chez nous» comme Sansal, Dilem ou Akkouche pour fouler le sol des Territoires occupés en vue de paver la route à une politique de normalisation bien entamée par d’autres pays arabes.
De manière plus insidieuse, le lobby sioniste a réussi à infiltrer le réseau des activistes et cyberactivistes arabes à travers le forum «Fikra». Ce forum, qui prétend «soutenir les démocrates arabes dans leur lutte contre l’autoritarisme et les extrémistes», est une création du lobby américain pro-israélien, géré et financé par ses soins. Parmi les nombreux participants provenant d’une dizaine de pays arabes, notons la présence d’activistes algériens.
Les Algériens ont convergé vers les grandes places le 22 février pour exiger le départ du système. Certains disent que c’est l’entêtement de Bouteflika qui a poussé les Algériens à se révolter, d’autres estiment que c’est Facebook qui a rassemblé les Algériens autour d’une seule et même revendication. Qu’en est-il, selon vous ?
Loin d’être spontanées, les révoltes non violentes se préparent longtemps à l’avance. Dans mon livre Arabesque$, j’explique que les activistes arabes ont été préparés des années avant le début du «printemps» arabe.
Certes, les révoltes qui ont balayé la rue arabe sont une conséquence de l’absence de démocratie, de justice sociale et de confiance entre les dirigeants et leur peuple. Richesses mal distribuées, manque de libertés, régimes autocratiques, hogra, corruption, etc. Tout ceci constitue donc un «terreau fertile» à la déstabilisation. Ce terreau est constitué de femmes et d’hommes qui ont perdu confiance en leurs dirigeants dont la pérennité maladive ne laisse entrevoir aucune lueur d’espoir.
Mais cela n’est pas suffisant : une «étincelle» qui fédère le peuple est nécessaire. Dans le cas de la Tunisie, c’était la mort de Mohamed Bouazizi, alors que celui de l’Algérie, c’était le cinquième mandat.
Et c’est à ce moment que la formation des cyberactivistes est importante. Dans le cas de l’Algérie, Facebook et les autres médias sociaux ont eu un rôle très important. L’organisation, la mobilisation, les appels à manifester, la synchronisation et la diversité des actions à mener sur le terrain n’auraient jamais été possibles de manière aussi efficace sans les nouvelles technologies.
Mais cela n’est pas nouveau. Rappelons-nous qu’en Egypte la révolte de la Place Tahrir avait été surnommée «Révolution Facebook» ou «Révolution 2.0» et qu’Israa Abdel Fattah, la cofondatrice du Mouvement du 6 Avril (financé par des organismes américains), fer de lance de la contestation égyptienne, était connue sous le nom de «Facebook Girl».
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