Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Said Saadi: LE PEUPLE OU L’ABÎME

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Said Saadi: LE PEUPLE OU L’ABÎME

    Il y a deux mois de cela, nous avertissions ici même sur les dangers qu’il y avait à ne pas prendre la mesure de la gravité de la situation et à sous-estimer la profondeur et la puissance de l’aspiration du peuple au changement.

    Depuis, le pays se voit livré à une succession d’improvisations dont les incohérences cherchent leurs justifications dans une tentation autoritaire chaque jour plus intrusive.

    S’il est difficile de trouver des explications rationnelles à la présidentielle officiellement prévue pour le 4 juillet et à laquelle personne ne croit ou adhère, il est, hélas, aisé de deviner les tragiques conséquences de cet aveuglement.

    On peut supposer que l’état-major qui parraine cette opération pourra toujours ramasser les signatures nécessaires à la validation d’une candidature par un conseil constitutionnel sans président.

    On peut aussi imaginer qu’il sera possible de placer des bureaux de vote dans les casernes pour offrir quelques images aux médias lourds, brusquement retombés dans les diffusions burlesques de la pensée unique. On présentera des militaires habillés en civil se précipitant sur les urnes pour « accomplir leur devoir électoral » et des résultats soviétiques viendront aussitôt couronner la supercherie. Un président potiche sera alors prêt pour la traditionnelle opérette. Du moins, le croit-on.

    Ce scénario ubuesque est techniquement réalisable.

    Reste à répondre à deux questions. L’une morale, l’autre politique.

    L’Algérie des Abane, Ben Boulaid, Ben M’hidi et de tous ceux qui ont donné leur vie pour faire naître une république démocratique et sociale mérite-t-elle pareille humiliation après cinquante-sept ans d’une « indépendance confisquée » miraculeusement récupérée par une lumineuse insurrection citoyenne que plus personne n’attendait et qui s’affine de jour en jour ?

    La deuxième interrogation s’impose d’elle même. Le peuple algérien qui a déclenché ce qui est désormais une révolution démocratique unique dans les annales politiques contemporaines va-t-il tolérer le substitut d’un pouvoir encore plus pathétique que l’original qu’il a congédié ?

    Au vu de la vigueur et de la détermination qui, malgré une chaleur caniculaire, ont encore marqué les manifestations du premier vendredi de ce ramadhan, on peut en douter.

    Si elle devait être organisée en dépit de tout bon sens, cette présidentielle ne réglera rien. Pire, elle mettra l’armée face à un peuple déterminé, soudé et unanime dans sa quête de liberté. Et cette fois, il n’y a ni parti déclarant abolir les libertés individuelles et collectives ni mouvement insurrectionnel armé pouvant justifier des mesures exceptionnelles.

    L’autre hypothèse serait de reporter ce scrutin. Il faudra alors violer, une fois de plus, une Constitution que les partisans du statu quo déterrent à chaque fois qu’ils doivent rejeter la transition démocratique demandée par le peuple depuis maintenant trois mois.

    L’abîme constitutionnel qui se rapproche à grands pas est vertigineux. Le 9 juillet, le pays se retrouvera sans chef d’Etat, le délai de la présidence intérimaire étant consommé. Le gouvernement, instance virtuelle, avec un fonctionnement quasi clandestin, déjà dénoncé en tant qu’imposture constitutionnelle, n’aura plus aucune réalité politique. Le parlement illégitime et, maintenant, déserté par la quasi totalité de ses membres est une coquille vide.

    L’Algérie aura alors le triste privilège de figurer sur la dégradante galerie des nations sans Etat. Terrible responsabilité devant l’Histoire.

    Ce vide ouvre la voie à toutes les aventures, y compris celle du recours à l’état d’exception. Des voies redoutant cette éventualité n’hésitent pas à assurer que l’invraisemblable blocage politique entretenu contre vents et marées tend, justement, à provoquer cette funeste perspective. Ont-elles tort ?

    Généreux, tenace et responsable, le peuple a pourtant ouvert la voie pour l’avènement d’une nouvelle Algérie. Fraternelle, tolérante et progressiste. Les termes généraux d’une transition démocratique, certes sans concession envers l’ancien système, mais apaisée dans sa conduite et libératrice dans sa finalité, sont sur la table. Il est encore possible d’y répondre.

    Said SAADI
    Le 12/05/2019
    Dernière modification par shadok, 12 mai 2019, 13h47.
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

  • #2
    Les algériens ont bien exprimé ce 12eme vendredi á travers toutes les wilayas du pays qu’ils rejettent le scrutin du 04 juillet qui certainement n’aura pas lieu. Quelles seront les options du pouvoir ?

    Reporter les élections mais cette hypothèse implique la violation de la constitution que le pouvoir veut défendre bec et ongles.

    Laisser les élections arrivées á leurs échéances, des élections qui seront boycottées par la population et se retrouver devant un vide constitutionnel, sachant que le mandat de Bensalah se termine le 09 juillet. Un vide constitutionnel qui ouvre la voie á toutes les dérives y compris celle du recours à l’état d’exception.

    Alors que nous prépare l'Armée ?
    Dernière modification par shadok, 12 mai 2019, 13h37.
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

    Commentaire


    • #3
      L’abîme constitutionnel qui se rapproche à grands pas est vertigineux. Le 9 juillet, le pays se retrouvera sans chef d’Etat, le délai de la présidence intérimaire étant consommé. Le gouvernement, instance virtuelle, avec un fonctionnement quasi clandestin, déjà dénoncé en tant qu’imposture constitutionnelle, n’aura plus aucune réalité politique. Le parlement illégitime et, maintenant, déserté par la quasi totalité de ses membres est une coquille vide.

      A partir du 9 juillet, ce pouvoir qui navigue à vue va se retrouver devant le fait accompli, à savoir gérer une transition dans des condition difficiles et hors cadre constitutionnel..

      Bensaleh passera la patate chaude à Gaidsissi qui n’aura d’autres choix que prendre les commandes et se retrouver face.....au peuple!!

      Commentaire


      • #4
        shadok,
        c'est le peuple qui aura le dernier mot, il faut qu'on reste uni

        Commentaire


        • #5
          Alors que nous prépare l'Armée ?
          Mais de revenir à la case départ pardi ! oeilfermé

          Oups ... pardon ! Les algériens sont encore et toujours à la case départ ! Rien n'a changé.

          Et les Ouyahias, Bouchareb, Tayeb Louh, Saadani, TLIBA, Bouteflikas.. etc.... sont tous là.

          Tous là. Sans exception. Mais ils attendent.
          ils attendent. Derrière les rideaux.

          De plus, les clowns de ce grand théatre en ont marre de nous jouer cette pièce ridicule pendant plusieurs semaine.
          Haddad, Tnoufik, et Said compris. Il faut que ca cesse !

          Faut quand-même pas exagérer, les chefs de cette MAFIA n'ont pas que ça à faire !

          Ce peuple ingrat et fainéant, ne veux rien comprendre et ne veut absolument pas revenir à la raison.
          Voilà ce qui arrive lorsqu'on gâte trop son peuple !


          Les chefs de la mafia par l'intermediaire de leur porte-parole ELGAID, va sonner l'heure de la récréation, et neutraliser ainsi les quelques éléments perturbateurs déjà localisés.

          Et si nécessaire employer les gros moyens. Ce n'est pas ces 100.000 ou 2 millions de grincheux dans les rues qui vont les arrêter... Non !

          Trop c'est trop !
          Dernière modification par Pomaria, 12 mai 2019, 14h35.
          Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

          Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

          Commentaire


          • #6
            On ne jette pas le manche après la cognée !
            « Même si vous mettiez le soleil dans ma main droite et la lune dans ma main gauche je n'abandonnerais jamais ma mission". Prophète Mohammed (sws). Algérie unie et indivisible.

            Commentaire


            • #7
              Saladin7757
              On ne jette pas le manche après la cognée !

              Perdu pour perdu, le peuple ne reculera.

              Ne reculera point.
              Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

              Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

              Commentaire


              • #8
                Le jeu me semble très clair.
                y a le peuple qui veut être le vrai boss pour édifier un état plus honnête et plus fécond.
                y a l'armée qui veut rester le vrai boss et garder le pays en l'état car il lui rapporte bien davantage tel qu'il est.

                Je commence à craindre qu'on ne fera pas l'économie d'un autre affrontement fratricide.

                Commentaire


                • #9
                  En l Ete 1962, ceux de l interieur ont baisse' les bras car ils ne voulaient pas faire couler du sang Algerien dans une lutte fratricide comme tu dis...
                  Cependant, l equipe de Oujda, dont Bensalah, n en avait cure... Ils etaient prets a tout et les ames de 400 jounouds de l interieur en sont temoins.

                  Envoyé par Bachi
                  Je commence à craindre qu'on ne fera pas l'économie d'un autre affrontement fratricide.
                  Le peuple a vu leur jeu et prefere se battre avec le sourire ce qui les desarment. le "les" s applique a ceux qui veulent imposer/jouer des prolongations de ce systeme a l agonie...
                  Leurs champions ici sont Lakhdari et Capo. Ils n ont que faire du sang Algerien.
                  Le droit de construire une Algerie de DROIT se prend et ne se donne pas.


                  J ai bien peur que l on s achemine vers cet affrontement sanglant... ce que je ne souhaite pas... de toute maniere, l Algerie de demain ne sera jamais la meme... on ne nous imposera plus l image de la honte ou` l on presente un tableau comme present a un cadre! 3-jayeb au pays de Mickey.
                  Ce pays ne sera plus jamais un pays de cachiriste de la honte.
                  Ce pays deviendra un pays de digne Algerien: tu portes atteinte a ma dignite', je te donne un coup de boule litteralement et intellectuellement!


                  Tet-nah'aw ga3 Toufik, s-h'abou, ou Gayed wes-h'abou! Ga3!



                  D'asguerga3! (un rot (burp) de la taille d une montagne quand on vous aura tous vomis!).



                  M.



                  Salutations!


                  M.
                  Lu-legh-d d'aq-vayli, d-ragh d'aq-vayli, a-d'em-tegh d'aq-vayli.

                  Commentaire


                  • #10
                    Il prepare le terrain à un retrait en ordre pour continuer à pleurnicher durant la phase suivante .esperons pour lui qu'on lui laissera un creneau à travers lequel il continuera à demander tout pour ne rien obtenir .?
                    une pensée n’existe vraiment que si elle est comprise.

                    Commentaire


                    • #11
                      Said SADI

                      ANNEXE

                      RÉSISTANCE


                      L’éditorial du quotidien gouvernemental El Moudjahid d’hier, est sans appel : le gouvernement est décidé de mettre « hors d‘état de nuire….ceux qui s’opposent à la tenue d’une présidentielle ». Auparavant, et suite à mes interventions publiques concernant la situation que vit le pays, laquelle a mobilisé le peuple algérien dans l’union, la dignité et la détermination pour le changement de système, la revue de l’armée « El Djeich » a publié un article et un éditorial au ton martial. Ce dernier écrit a été aussitôt interprété par les organes proches des cercles militaires comme m’étant destiné personnellement. Depuis, madame Louisa Hanoune, à laquelle je renouvelle ici ma totale solidarité, a été internée par la justice militaire. Des « rumeurs » faisant état de mon arrestation ont circulé à plusieurs reprises. Sur ma page facebook, des « mouches électroniques », à l’évidence inspirées par des officines spécialisées, délivrent des messages à connotation mafieuse, annonçant que mon arrestation imminente est programmée par le chef d’état-major.

                      Ces procédés obliques sont propres à tous les systèmes autoritaires et ce n’est pas la première fois qu’ils sont utilisés contre moi ou d’autres militants.

                      Faisons alors l’économie de palabres inutiles sur ces pratiques et rappelons l’essentiel.

                      En 2004 déjà, j’expliquais devant la presse que la dissolution de la police politique était un préalable à toute entreprise visant à libérer le pays de l’oligarchie militaire.

                      Une campagne d’allusions agressives et autres sous-entendus diffamatoires, relayés par les médias aux ordres, a suivi ma déclaration. Je publie ici la réponse que j’avais opposée alors au responsable du renseignement.

                      Voici les termes de mon propos.

                      « En Algérie, le pouvoir recourt à trois leviers pour contraindre un acteur politique à renoncer ou à infléchir ses positions.

                      1) L’argent. Mon itinéraire est connu et les affaires ne m’ont pas attiré. Je n’ai pas choisi cette voie.

                      2) L’attrait du pouvoir. Vous avez insisté, les uns et les autres, pour que j’intègre personnellement le gouvernement. J’ai catégoriquement refusé, attendant de voir si les engagements pris publiquement en faveur des réformes de l’école, de la justice et de l’Etat allaient devenir des réalités. Ce ne fut pas le cas.

                      3) Les répressions. Vous avez essayé les emprisonnements, les tortures, les licenciements arbitraires, les interdictions de sorties…Il vous reste une balle dans la tête. Pour cela, vous n’avez pas besoin de mon avis. Votre expertise en la matière est reconnue de longue date. »

                      Aujourd’hui, les parrains ont changé mais les méthodes étant les mêmes, je redis donc la même chose sur ce sujet aux jouisseurs de décisions abusives et à leurs affidés.

                      Je ne me soumettrai pas.

                      Pour un changement radical de système.

                      Pour une Algérie démocratique et sociale.

                      Said SADI

                      Message envoyé par une mouche électronique sur ma page facebook :

                      Eric Darbou Gaid Salah a decider de ton incarceration sous huitaine….tu vas faire ta marche du Zouave sur les escaliers du TM de Blida....ET la tu te rappelera des 25 ans de SHOAH que toi et Toufik ont infliger a un peuple nia et innocent ….tu ne fera jamais partie de l'algerie souveraine….au fait tu as le meme statut qu'un Mohamed lamari,haddad,moh flicha etc...une aberration de l'histoire...
                      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

                      Commentaire


                      • #12
                        au fait tu as le meme statut qu'un Mohamed lamari,haddad,moh flicha etc...une aberration de l'histoire...

                        ce said samedi me fait penser à meheni dans l'avion détourné ...il avait dit alors qu'il était le prochain sur la liste des terro

                        effectivement ...une aberration de l'histoire

                        Commentaire


                        • #13
                          ce said samedi me fait penser à meheni dans l'avion détourné ...il avait dit alors qu'il était le prochain sur la liste des terro
                          On le soupçonne d'être le chef du groupe auteurs du détournement

                          Commentaire


                          • #14
                            On le soupçonne d'être le chef du groupe auteurs du détournement
                            Rien que ça. oeilfermé

                            Les scénaristes cachirs sont en forme en ce moment.

                            Ils préparent leur reconversion et affinent leur CV.

                            Holliwood va adorer.
                            “Les mensonges sont nécessaires quand la vérité est très difficile à croire”
                            Pablo Escobar après avoir brûlé le tribunal qui devait le juger.

                            Commentaire


                            • #15
                              J’ai l’impression que l’armée mise sur les vacances d’été puis la rentrée , à partir du 9juillet date de la sortie du cadre constitutionnel, suffisamment de temps pour imposer bien des choses : emprisonnements arbitraires en masse, crise économique provoquée, rentrée sociale chaotique... alors les salaires impayés justifiés par l’etat du pays viendront déplacer le problème, le rendre social plutôt que politique

                              Tout dépendra de l’intensité du hirak en cette période
                              Votre ennemi c'est celui que vous n'avez pas encore invité à déjeuner Edgar Faure

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X