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Justice en quête de libération

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    Justice en quête de libération

    On a souvent entendu, ces dernières semaines, qu’“il faut laisser la justice faire son travail”.

    À première vue inattaquable, ce postulat, qui sonne comme un principe universel valable en tous lieux et en toutes circonstances, ne résiste pas à l’analyse des faits que l’on peut tirer du passif de notre système judiciaire.

    Les Algériens ont trop souvent été témoins de procès bâclés qui se sont soldés par la condamnation de lampistes et le blanchiment de “gros requins”.

    C’est pourquoi ce postulat est battu en brèche par ceux qui, nombreux, rétorquent que l’appareil judiciaire, dans sa configuration actuelle, est prisonnier d’un fonctionnement qui n’offre aucune garantie de transparence et d’équité.

    C’est la sempiternelle question de l’indépendance de la justice qui est posée ici, dans toute son acuité.

    Nul n’est mieux placé que les magistrats eux-mêmes pour dresser un état des lieux juste et sans complaisance et évaluer la capacité de la justice à jouer son rôle de pouvoir judiciaire indépendant dans cette phase cruciale que vit l’Algérie et qui n’est pas sans effet sur l’institution, son fonctionnement, son efficacité, son image et, au final, sa viabilité.

    Confrontés, au quotidien, aux aléas de leur métier, ils sont assurément les mieux qualifiés pour apprécier la situation présente, cerner les enjeux de l’heure et les conditions à réunir pour permettre aux juges de dire la loi au nom du peuple et aux justiciables de retrouver la pleine confiance en la justice de leur pays.

    C’est donc par l’intermédiaire de leur syndicat qu’ils viennent de rendre leur “verdict”. Et il est sans appel : “On ne peut parler de justice indépendante avec les lois actuelles.” Le constat est connu, mais le Syndicat des magistrats ne s’arrête pas là. Il récuse, désormais, cette image d’une justice qui “agit sur instruction” et refuse de se fier à toute protection que celle de l’autorité judiciaire.

    À l’image de toutes les autres institutions du pays, la justice est à la croisée des chemins : faire sa mue, de l’intérieur, pour se libérer et se mettre au diapason du peuple, ou se satisfaire de ce rôle de faire-valoir, peu gratifiant, qui lui vaut, depuis toujours et à ce jour, d’être souvent mise au banc des accusés.

    Le Syndicat des magistrats qui vient de se doter d’une nouvelle direction semble animé d’un vrai désir de changement et résolu à affranchir les juges de toute tutelle clandestine ou illégale. Bon vent !

    Liberté
    A qui sait comprendre , peu de mots suffisent
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