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MAROC,La rose à parfum en phase industrielle

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  • MAROC,La rose à parfum en phase industrielle

    3.350 tonnes produites par an, en hausse d’un tiers
    Le Maroc est 3e producteur mondial derrière la Turquie et la Bulgarie
    Le prix de la fleur fraîche multiplié par 3,5 fois

    La rose à parfum séduit et gagne en valorisation. Utilisée par les plus grandes maisons de parfum, la fleur fait l’objet d’une forte demande à des prix rémunérateurs, selon les diverses transformations. L’huile essentielle utilisée dans la fabrication des parfums haut de gamme est négociée à plus de 5.000 euros (55.000 DH) le kilo. Et l’eau de rose à pas moins de 120 DH le litre sur le marché local.

    Ce produit permet de valoriser à 100% la fleur. Son coût de production est insignifiant. Et un kilo de rose peut donner jusqu’à 2,5 litres d’eau de rose! Il est utilisé dans la pâtisserie traditionnelle comme conservateur naturel. Un autre produit aussi prisé est le pétale de rose fraîche dont le prix atteint actuellement 20 DH/kg contre 9 DH, il y a une décennie.

    En 2012 un contrat-programme a été signé entre le gouvernement et l’interprofession. Depuis, la production s’est nettement améliorée atteignant en moyenne 3.350 tonnes sur la période 2015-2018 contre 2.500 tonnes en 2008. Sur la même période, le rendement à l’hectare s’est amélioré du tiers, soit 4 tonnes contre 3.

    Au total, la superficie plantée en rosier s’élève à 880 ha produisant en moyenne 3.200 tonnes de roses fraîches par an. Ce qui place le Maroc au troisième rang mondial de la rose à parfum après la Bulgarie et la Turquie.

    Pour l’actuelle campagne, la production de la rose est estimée à 3.900 tonnes. Sur les 3 dernières années, l’export de roses séchées a porté, en moyenne, sur 63 tonnes pour une valeur de 8 millions de DH.

    Sur la dernière décennie, le prix de la rose à parfum a connu une forte augmentation passant de 7 DH/kg en 2008 à 25 DH/kg en 2018.Ceci, grâce entre autres, à l’organisation de la filière en coopératives et groupements d’intérêt économique (GIE).

    Ce qui a renforcé le pouvoir de négociation des producteurs. Il faut surtout souligner l’explosion de la demande de la rose sèche et des boutons floraux. S’ajoutent également les besoins de transformation émanant des unités modernes dont l’intérêt porte essentiellement sur la rose fraîche. Une troisième unité ayant démarré l’année dernière. De même les distilleries des coopératives restent très actives.

    Aujourd’hui, le Maroc dispose de trois grandes unités industrielles en plus de 18 ateliers à caractère artisanal dont 15 distilleries à Draa-Tafilalet. Le tout a été soutenu dans le cadre du Plan régional agricole. Selon le ministère de l’Agriculture, l’investissement public dans la filière a totalisé 65 millions de DH sur la période 2008-2018.

    Le montant a porté principalement sur les équipements en irrigation et la mise en place des unités de valorisation. Actuellement le volume de roses fraîches traité par les unités modernes est estimé à un millier de tonnes. Du coup, le revenu des agriculteurs s’est nettement amélioré et la filière procure, selon le ministère de l’Agriculture pas moins de 400.000 journées de travail.

    Par ailleurs, le processus d’intégration commence à prendre. Des exploitations de rosiers adossées à des distilleries sont en phase d’essaimer.

    Depuis plus d’un demi-siècle, Kelaât M’Gouna, cette Commune de la région de Draâ-Tafilalet, fête ses roses. Son festival annuel a toujours été l’occasion de mettre en valeur le potentiel de cette culture spontanée et naturelle. Depuis la signature du contrat-programme en 2012, la filière a pris une nouvelle dimension: itinéraire technique raisonné, valorisation et amorce de l’intégration. Des unités modernes ont vu le jour sur la dernière décennie. Avec à la clé une professionnalisation de l’organisation adossée à la «Maison de la rose». Une structure inscrite dans le contrat-programme dont les objectifs sont de renforcer la commercialisation de la production et d’encadrer les professionnels sur toute la chaîne de valeur. La filière est également en phase de se structurer en interprofession regroupant les producteurs, négociants et industriels.


    l'economiste

  • #2
    Il y a tellement à faire dans le domaine !

    Commentaire

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