Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Face à son échec, le pouvoir sera contraint de dévoiler son plan B

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Face à son échec, le pouvoir sera contraint de dévoiler son plan B

    Le pouvoir est contraint de dévoiler son plan B

    Abed Charef - 13 Mai 2019 à 13:18

    La période de dépôt des candidatures pour la présidentielle du 4 juillet prend fin dans une semaine. Le délai légal est de 45 jours après la convocation du corps électoral, pour laisser aux institutions concernées le temps d’organiser la suite, notamment la validation des candidatures et l’organisation de la campagne électorale.

    À ce jour, aucun postulant sérieux n’a annoncé son intention de déposer son dossier auprès du conseil constitutionnel avant cette échéance. Le ministère de l’Intérieur a annoncé près de 70 intentions de candidature, mais aucune personnalité crédible ne figure sur la liste. Aucune activité liée à la présidentielle n’a été perçue nulle part, notamment la collecte des signatures et l’ouverture de permanences électorales. En raison du climat politique actuel, aucun candidat considéré comme poids lourd de la vie politique ne peut postuler, au risque de s’aliéner l’opinion publique.

    Cette situation inédite va pousser le pouvoir à révéler son plan B, ce qui serait imminent. Et confirmer ainsi que derrière la façade légaliste publiquement affichée, l’état-major de l’armée, qui détient la réalité du pouvoir, ne prenait guère au sérieux l’échéance du 4 juillet. Ceux qui le soupçonnaient de vouloir passer en force avaient une étape de retard. Ils se battaient pour un résultat déjà acquis.

    Dualité de pouvoirs

    Il reste au pouvoir à formaliser cette nouvelle situation, ce qui va se révéler très complexe. D’abord parce qu’il y a une dualité de pouvoirs : un pouvoir formel, représenté par le président intérimaire Abdelkader Bensalah et le Premier ministre Bedoui, et un pouvoir réel, représenté par le chef d’état-major de l’armée, le général Gaïd Salah.

    Le pouvoir formel a placidement poursuivi, depuis un mois, un processus bureaucratique vide de sens pour aller au scrutin du 4 juillet. Il l’a fait sans conviction, et sans convaincre. Cette semaine encore, M. Bensalah a reçu M. Bedoui, pour parler des préparatifs de la présidentielle. Difficile de dire si, aux postes qu’ils occupent, ils n’avaient pas encore réalisé que l’échéance était oubliée. Il serait plus aisé de dire qu’ils s’en tenaient à des rôles auxquels ils étaient astreints : permettre à l’état-major de l’armée de sauver la face, et d’éviter toute accusation de viol de la constitution.

    C’est d’ailleurs l’un des paradoxes de la situation actuelle en Algérie : l’armée s’accroche à la Constitution, affirmant que le salut viendra des procédures constitutionnelles, alors que l’opposition démocratique demande à passer outre, et refuse d’aller aux urnes dans les conditions actuelles et avec le personnel politique en place.

    Aveu d’échec du gouvernement

    Tout soupçon étant levé, l’état-major de l’armée peut passer à l’étape suivante, et tenter de débloquer la situation, pour permettre au pays de se lancer dans une nouvelle aventure de construction démocratique. Cela passera d’abord par l’aveu d’échec du gouvernement, qui doit constater l’impasse à laquelle il est arrivé, du moment qu’il ne peut organiser la présidentielle. Mécaniquement, cela se traduira par le départ du gouvernement Bedoui, ce qui lèvera une des hypothèques qui bloquent le lancement d’un dialogue entre le pouvoir et la contestation, du moment que le hirak refuse de dialoguer avec les symboles de l’ancien régime.

    M. Bensalah, dont le mandat court jusqu’au 9 juillet, ne serait pas démis dans un premier temps. D’un côté, son mandat est limité dans le temps. Inutile de se précipiter pour le remercier. D’un autre côté, il représente un autre étage du pouvoir, le côté régalien. Il symbolise la continuité de l’État, jusqu’à ce qu’une formule de remplacement soit mise en place. Le déstabiliser serait dangereux, en raison du vide supplémentaire que cela peut créer. En outre, M. Bensalah a le profil idéal pour jouer le rôle qui lui est imparti : il s’en tient strictement aux impératifs de sa fonction, sans jamais improviser ni déborder de son territoire.

    Reprendre l’initiative

    Prendre acte de l’impossibilité d’organiser la présidentielle du 4 juillet, faire le constat d’échec du gouvernement Bedoui, c’est reconnaître, de fait, la nécessité de reporter la présidentielle et de passer par une transition, quelle qu’en soit la forme. Pour le pouvoir de fait, le terrain est ouvert à de nouvelles initiatives, d’autant plus que de nombreux éléments de blocage auront été levés. De là à dire que des annonces sont imminentes, il y a un pas qu’il est raisonnable de pouvoir franchir. C’est une question de jours.

    Mais le moment est délicat. De la nature des décisions prises va dépendre tout le reste. Car jusque-là, le commandement de l’armée a réagi, sans réellement prendre l’initiative. Il a géré des situations héritées. Il a désormais la charge d’accompagner la nouvelle Algérie née du 22 février, d’être à la hauteur de ce moment exceptionnel qu’un pays ne peut vivre qu’une fois tous les cinquante ans.

    * Abed Charef est journaliste et écrivain
    Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

    Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

  • #2
    Abed Charef - la présidentielle du 4 juillet est IMPOSSIBLE !

    Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

    Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

    Commentaire


    • #3
      C'est quoi le plan B de l'armée ? Pousser le gouvernement Bédoui à la démission. Est-ce une raison valable pour reporter les élections du 04 juillet, sachant qu'aucune disposition de la constitution ne le permet ?
      Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

      Commentaire


      • #4
        shadok
        C'est quoi le plan B de l'armée ? Pousser le gouvernement Bédoui à la démission. Est-ce que ceci est une raison valable pour reporter les élections du 04 juillet ? Sachant qu'aucune disposition de la constitution ne le permet.
        On est déjà presque hors-constitution depuis longtemps. Et on le sera un peu plus demain.

        Mais au lieu que GAID accepte officiellement une transition qui soit organisée et gérée des figures non-cachiristes (choisit et géré par l'opposition non cachiristes)

        Pour qu'on se mettre très rapidement autour d'une table
        et qu'on discute avec qui et comment organiser la phase de transition, On ne fait que tourner en rond.

        Eux (les figures du pouvoir) sont tous là, derrière le rideau et ne bougent pas d'un iota en réalité.
        Et en plus, ils nous jouent leur simulacre de justice "spectacle" pour amuser la galerie.
        Dernière modification par Pomaria, 13 mai 2019, 17h39.
        Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

        Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

        Commentaire


        • #5
          Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

          Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

          Commentaire


          • #6
            Tant que les deux rejetons du système, RND et FLN, ne déclarent pas officiellement leurs candidats, il n’y aura pas d’élection…ils ont l’habitude d’attendre les instructions d’en haut ...

            ils sont orphelins du cadre...

            Commentaire


            • #7
              Abed charef fait dans la moulinette journalistique si ce n'est pas pire , occuper les gens par des questions vide de sens est "petit" nous somme dans une dictature militaire et lui disserte sur des plans ABC

              Commentaire


              • #8
                Publié par Abed Charef ce matin


                Commentaire


                • #9
                  Dictature militaire ... Faut pas dire n'importe quoi ...
                  Al Sissi de l'Égypte ... Le boucher du Caire qui a été applaudit ici par les pseudos démocrates du forum ... Lui c'est de la dictature militaire ...
                  وقد طوَّفتُ في الآفاق حتى رضيتُ من الغنيمة بالإيابِ

                  Commentaire


                  • #10
                    À ce jour, aucun postulant sérieux n’a annoncé son intention de déposer son dossier auprès du conseil constitutionnel avant cette échéance.
                    Qui osera annoncer la sienne ? Le 24 mai ... on annoncera officiellement l'échec de ceux qui ont voulu un passage en force contre la volonté du peuple.

                    Commentaire


                    • #11
                      Ce que dit Abed charef est très logique ,le plan A c'est le plan avec le moins de casse tête pour AGS ... Mais est il réalisable , j' ai des doutes
                      وقد طوَّفتُ في الآفاق حتى رضيتُ من الغنيمة بالإيابِ

                      Commentaire


                      • #12
                        Ghédiri ne l'a pas fait?

                        il me semble que si

                        Commentaire


                        • #13
                          Ghédiri ne l'a pas fait?
                          Pas entendu ou c'est passé inaperçu. En tout cas quelques membres de son premier comité de soutien (que je connais) ne cherchent pas à collecter les signatures pour sa candidature. C'est dire ...

                          Commentaire


                          • #14
                            Sako : Tant que les deux rejetons du système, RND et FLN, ne déclarent pas officiellement leurs candidats, il n’y aura pas d’élection
                            Si, le pouvoir a son candidat parmi les postulant et c'est Belkacem Sahli. Je vois que vous ne l'avez pas repéré.
                            La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

                            Commentaire


                            • #15
                              Abed charef fait dans le soutien indirect de la junte militaire et je n'exagere pas nous sommes dans une dictature de fait et le pouvoir est entre les mains d'un groupe de generaux, appelle cela un chat si tu veut ou 5em mandat , la verité est bonne a dire .
                              Quand a la foule enrage dont il parle dans son tweet , elle lui dit tennehaou gaa y compris acheyattine planques de la plume

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X