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Poutine sera-t-il un modèle pour le pouvoir algérien ?

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  • Poutine sera-t-il un modèle pour le pouvoir algérien ?

    mai 15, 2019 - 11:17
    Par Dr Hocine-Nasser Bouabsa – En raison de beaucoup de faits, l’Algérie de 2019 vit une crise semblable à celle de la Russie de l’an 1999. Pendant dix ans, cette dernière fut aussi gravement dévastée par son ex-président Eltsine, que le fut l’Algérie par l’ex-autocrate qui a présidé à la destinée du peuple algérien pendant vingt ans. La Russie s’est relevée, grâce au salut imposé par Poutine. L’Algérie suivra-t-elle son exemple ?

    La Russie des années 1990 ressemblait à un verger dont le propriétaire était absent ou mourant. Tout le monde voulait en profiter. Et les premiers qui s’en étaient servi furent les apparatchiks du système post-soviétique, soutenus par des anciens véreux du KGB et les agglomérats capitalistes occidentaux, qui jadis, se bousculaient vers le Far-East russe pour accaparer les richesses du peuple russe, trahi par un Eltsine sous influence permanente de la vodka et des mauvais esprits, qui se sont rassemblés autour de lui. En quelques années, naissait alors une nouvelle caste d’oligarques comme les Berëzovski, Khodorkovski et Abramovitch, sortis tous du néant pour devenir en un temps record des milliardaires en dollars. Arrivé au pouvoir, Poutine, en fin stratège et connaisseur des manigances de ces milieux, savait que le salut de la Russie passait par la réappropriation par l’Etat du contrôle sur les fortunes colossales amassées indûment au détriment du peuple et l’Etat russes. Il en faisait sa première priorité en instaurant la notion de «dictature de la loi». C’est dans ce cadre que furent organisées d’une part, la mise en quarantaine sibérienne du Khodorkovski, un des symboles de l’oligarchie prédatrice russe, et d’autre part, l’humiliation des oligarques savamment orchestrée et transmise par la TV russe, afin de marquer les esprits hésitants ou récalcitrants. Les gouvernements, ONG et média occidentaux avaient sévèrement critiqué la démarche de Poutine, mais ce dernier était décidé à balayer avec le soutien du peuple les écuries d’Augias. Bien sûr que les formes juridiques furent respectées, mais c’est la volonté politique qui dictait dans le fond. Le résultat on le voit. Après vingt ans au pouvoir, le premier magistrat de la république russe a reconstruit la plus grande partie de ce que ces deux prédécesseurs ont détruit et a rendu la fierté et l’espoir au peuple russe.

    Tout comme l’actuel locataire du Kremlin, l’Eltsine algérien est venu au pouvoir en 1999. C’est le seul point commun des deux politiciens. Car Bouteflika, a contrario de Poutine, a préféré amplifier le bradage de l’économie nationale – au profit d’une oligarchie insatiable aux accointances externes douteuses et soutenue comme en Russie par des apparatchiks et des hommes de l’ombre félons – et a opté pour la continuité dans le démembrement de l’état algérien – entamée déjà dans les années 1980 par le successeur du défunt président Houari Boumediène (Allah yarhmou) – d’une part, en achevant avec la complicité de l’oligarchie, le peu qui restait du tissu industriel, que Chadli et les pyromanes des années 1990 n’ont pas eu le temps de détruire, et d’autre part, en œuvrant à caporaliser et à asservir toute la société algérienne, par un système de corruption, érigée en mode cardinal dans la conduite des affaires de l’Etat. Après vingt ans, il est détrôné et chassé – par un peuple algérien outré et ulcéré par la destruction planifiés de son pays, vendu au dinar symbolique – laissant derrière lui une Algérie engloutie dans une boue apocalyptique contrôlée par l’oligarchie, comme le fut la Russie avant Poutine.

    Cette oligarchie s’est substituée à l’Etat à tel point, que ses membres influents pouvaient dégommer tout commis de l’Etat. Les Algériens se rappellent l’épisode en 2017 du Premier ministre Tebboune, chassé après trois mois comme un malpropre, parce qu’il s’était permis de réclamer le remboursement de 40 milliards de dollars aux oligarques algériens. Aujourd’hui, ce n’est pas seulement Tebboune, mais c’est pratiquement tout le peuple qui réclame impatiemment ses centaines de milliards de dollars qui lui ont été dérobés.

    La question qui se pose est évidemment est : comment ? Les opinions sont nombreuses, convergentes dans des cas et contradictoires dans beaucoup d’autres. Parmi les points de la discorde, il y a les actions lancées par la justice dans le cadre du traitement des délits graves de corruption et des actes contre-révolutionnaires supposés ou avérés. Les uns appellent tout d’abord à concrétiser, dans le cadre de l’état de droit, l’indépendance de la justice qui se chargera de poursuivre ces infractions. Les autres, impatients de voir les auteurs de crimes majeurs derrière les barreaux, mettent en avant l’urgence et applaudissent toutes les mesures que la justice a initiées tout récemment.

    Ces dernières mesures rappellent la logique du droit «poutinien» avec ses deux maximes : «Celui qui a piétiné sauvagement et volontairement le droit n’a pas droit au droit» et «L’argent volé au peuple doit être récupéré par tous les moyens». Cette logique est-elle la meilleure option pour l’Algérie ? Je pense qu’au moins 90% des Algériens répondront par oui. Et comme le peuple est la source du pouvoir, c’est la volonté populaire qui définit le droit. N’empêche qu’il reste les 10% qui répondent par non en mettant en avant la force des procédures et de la présomption d’innocence dans le droit. Mais la faiblesse de leur argumentation réside dans le fait qu’ils sont les premiers à réclamer avec véhémence – en se basant sur la volonté populaire – la mise en quarantaine de la Constitution, afin de mettre en place les dispositifs de la période de transition. Or, si on suspend la Constitution, c’est aussi toute l’architecture procédurale juridique qui part en éclats. Avec cette logique, il n’y aura pas de poursuites contre les grands malfrats. C’est peut-être le souhait de certains.

    Une chose est sûre : le chemin vers l’Etat de droit est long et épineux. La corruption et le banditisme oligarchique sont les principaux obstacles qui se dresseront sur ce chemin. Ils ont gangrené la société et asservi le peuple. C’est à eux que le premier Blitzkrieg doit être livré. Seul leur anéantissement rapide libérera le peuple et permettra la continuation du chemin. Sachant que l’Algérie et la Russie avaient une architecture étatique similaire, dominée par l’appareil de sécurité et défense nationales, une économie dirigée par l’Etat et ont souffert du même processus prédateur de privatisation et de destruction de l’Etat, le peuple algérien serait bien conseillé d’étudier l’expérience russe entamée par Poutine en 1999, afin de trouver les solutions et réponses adéquates à ses problèmes et questionnements concernant la période de transition, au lieu de s’aventurer aveuglement dans des sentiers chimériques, tant vantés par les vendeurs des rêves de la démocratie, mais qui se sont avérés, au mieux, n’être que des bulles d’air sous d’autres cieux, et au pire, le conditionnement à un piège de destruction.

    La Russie a son Poutine, l’Algérie aura-t-elle le sien ?

    H.-N. B.

    NDLR : les opinions exprimées dans cette tribune ouverte aux lecteurs visent à susciter un débat. Elles n’engagent que l’auteur et ne correspondent pas nécessairement à la ligne éditoriale d’Algeri patriotique.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    poutine est un aryen slave patriote

    l algerien ,avec ses qualités n est pas encore né

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    • #3
      le vrai modele pour le vrai pouvoir reel algerien est boumedienne alah yarhamou

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      • #4
        Arrêtons ces délires et à chercher l'homme providentiel !

        Non seulement, on n'en a pas. Mais on en n'a pas besoin.NON !


        On a besoin plutôt de construire ensemble, avec la participation de tous les algériens, toutes tendances politiques, d'un vrai état de droit et de vraies institutions indépendante qui soient au service du peuple, mais plus jamais au service d'une caste ou d'un président.

        Un état de droit et des institutions qui ne disparaissent plus avec la disparition d'un personnage, aussi éclairé et aussi puissant soit-il.


        Qu'on se le disent !
        Dernière modification par Pomaria, 15 mai 2019, 17h18.
        Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

        Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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        • #5
          Salam

          C'est se leurrer que de se focaliser sur Bouteflika.

          La revendication populaire est très claire: Justice Libre et indépendante... Et tout le reste coulera de source.

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          • #6
            Arrêtons ces délires et à chercher l'homme providentiel !
            Bonjour Pomaria

            Tu as bien raison, il y en a déjà un qui propose le "modèle" boumedienne alias bourourou.

            “Les mensonges sont nécessaires quand la vérité est très difficile à croire”
            Pablo Escobar après avoir brûlé le tribunal qui devait le juger.

            Commentaire


            • #7
              chif
              boumedienne n'etait un bourourou
              s'il était encore vivant l'algerie serait une grande nation moderne
              les gens qui le detestent ont plongé l'algerie dans ce qu'elle est

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              • #8
                Azulkabyle, bonjour,

                On parle bien du même : celui qui a créé le racisme artificiel entre algérien, mis en place les conditions du marasme économique et de la prédation ?

                Avec notamment sa révolution agraire calamiteuse.

                Celui qui a renié l'algeriannité du pays ?

                Qui a caché les dépouilles d'Amirouche et Si Houes sous une gendarmerie ?

                Qui a créé la police politique qui a assassiné, torturé à tour de bras les vrais patriotes et fait fuir d'autres...

                Etc.

                Etc.

                Etc.

                Tu ne parles pas de ce gas là ?
                “Les mensonges sont nécessaires quand la vérité est très difficile à croire”
                Pablo Escobar après avoir brûlé le tribunal qui devait le juger.

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                • #9
                  On parle bien du même : celui qui a créé le racisme...
                  il faut être Satan pour pouvoir faire tout ca.
                  j'aime bien la critique, mais seulement lorsqu'elle est fondée ou basée sur des faits.

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                  • #10
                    chif
                    non dsl on ne parle pas du meme homme

                    Commentaire


                    • #11
                      La Russie s’est relevée, grâce au salut imposé par Poutine.

                      L'empire communiste de l'URSS s'est effondré de lui-même parce que dictatorial et basé sur l'injustice, la répression et l'absence de libertés.
                      Poutine est un dictateur et il le restera. Il se maintient au pouvoir par tous les moyens et va jusqu'à placer un intérimaire à sa place pour la durée d'un mandat et redevenir président. Il doit son succès artificiel à la flambée des prix des hydrocarbures, comme Boutef, d'ailleurs.

                      Sinon, l'Algérie doit rompre avec le mythe du Zaîm et se doter d'institutions normales sous la présidence d'un homme normal, choisi par le peuple et d'une opposition qui tire au moment voulu la sonnette d'alarme. Le peuple algérien particulièrement généreux saura prouver sa reconnaissance au dirigeant qui lui est dévoué.
                      Dernière modification par Laari1, 15 mai 2019, 22h04.

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                      • #12
                        Le bloque soviétique s'est effondré pour des raisons économiques. Ils ne tenaient plus la distance... La Chine a su prendre un virage avec Dang Xiaoping, au moment où la perestroika tentait de sauver les meubles d'un édifice qui s'effondrait...

                        En Algerie, la malédiction de nos potentats en sont encore à espérer un Boumboum à la sauce Poutine pour sauver les meubles... ils se retrouveront avec les résultats de la perestroika, le démantèlement du pays, tellement ils sont doués politiquement...
                        Othmane BENZAGHOU

                        Commentaire


                        • #13
                          La revendication populaire est très claire: Justice Libre et indépendante... Et tout le reste coulera de source.
                          Elle restera la justice des hommes.

                          Exemple: Trump, Natanyahou, Macron ... et les boulets qu'ils trainent dans les plus grandes democraties du monde ...

                          La justice des hommes penche toujours du coté du plus fort ...

                          Sur FA, chacun y va de sa justice, pour l'appliquer les uns comptent sur l'armée, les autres sur les millions du Hirak...

                          Commentaire


                          • #14
                            Trump, Natanyahou, Macron ...

                            Les présidents ne font pas la justice. Ce sont les juges et sous le contrôle des autres pouvoirs comme la presse, les partis politiques, les élus...
                            Certains pays pratiquent une justice qui s'inspire de la religion, mais au final, ce sont toujours des hommes et le recours n'existe même pas.

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                            • #15
                              Poutine, qu'on l'aime ou pas est l'un des plus grands stratèges depuis longtemps.

                              Il a été formé à la dure et dans l'amour de la russie.

                              Le fait que les américains, européens, saouyehouds essayent de le salir par tous les moyens me le rend sympathique.

                              Mais il n'est pas tout seul. Rien que de voir les prérogatives de lavrov et d'autres c'est impressionnant.

                              Il faut arrêter de rêver à l'homme providentiel. Il n'existe pas.

                              Parcontre avec plusieurs personnes sortant du lot et travaillant ensemble sans mafieux qui leur mettent des bâtons dans les roues,tout est possible.
                              “Les mensonges sont nécessaires quand la vérité est très difficile à croire”
                              Pablo Escobar après avoir brûlé le tribunal qui devait le juger.

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