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In God we trust : Savoir, citoyenneté et foi, c’est l’équation nécessaire…
Très bien commenté et tres bien argumenté....Pourquoi la foi serait-elle opposé a la réussite ????
=
C’est avec un grand intérêt que je commenterai un article récemment paru dans un journal algérien d’expression française, et qui citait les Américains comme exemple de la réussite scientifique. L’article s’acharnait surtout contre «l’œuvre dévastatrice» de la pauvre école algérienne qui est apparemment responsable de toutes nos faillites et de nos insuffisances (plutôt) ! Cette école qui, «au lieu de former des citoyens instruits, persiste à former des fidèles pieux…», toujours selon l’article.
Comme si l’instruction et le civisme devraient obligatoirement être opposées à la foi et à la piété ! Mais, contrairement à ce que semble insinuer l’article, les Américains qui viennent de rafler tous les prix Nobel 2006 des sciences : médecine, physique, chimie...
n’ont jamais tourné le dos à la foi en Dieu. La société américaine, qui est l’une des sociétés occidentales dont la croyance en Dieu est la plus profonde, est en même temps une société très imprégnée de la culture citoyenne démocratique et de la liberté (freedom : mot sacré dans le subconscient des gens).
Ces Américains se placent à la tête des pays les plus développés au point de vue de la qualité de l’instruction, de l’enseignement, en plus de la recherche scientifique, productrice de ces prix Nobel. Leur dynamisme exemplaire en matière de sciences, de technologies de l’économie et de savoir tout court (l’industrie du livre réalise 24 milliards de $ de chiffre d’affaires annuel), n’a nullement été freiné par la prépondérance de la foi dans leur vie quotidienne.
Le quotidien britannique, le Financial Times, avait publié, lundi 18 décembre 2006, une enquête de l’institut Harris sur le sentiment religieux de la population de cinq pays européens : Grande-Bretagne, France, Italie, Espagne et Allemagne.
L’enquête a été menée auprès de 12 500 personnes, interrogées entre le 30 novembre et le 15 décembre. Des deux côtés de l’Atlantique, le fossé se creuse entre ceux qui se déclarent croyants et les «sans religion». Des six pays sondés – et ce n’est apparemment pas une surprise –, les Etats-Unis sont de loin le pays le plus croyant : seulement moins de 20 % des Américains se disent «agnostiques» ou «athées».
La France est le pays le plus éloigné de la religion : un quart seulement de la population se déclare croyante, contre 60 % d’agnostiques et d’athées. La croyance religieuse résiste en Italie (62 %), mais s’effrite en Espagne (48 %).
De même en Allemagne (40 %) et en Grande-Bretagne (moins de 40 %). En étant les seuls au monde à inscrire leur croyance en Dieu sur leur papier-monnaie (dollar), les Américains tiennent sûrement à marquer cette importance de la foi dans tout ce qu’ils entreprennent dans leur vie de tous les jours, y compris dans les domaines très matériels et profanes ! Quant à nous, notre évolution civilisationelle, censée réduire notre retard sur le plan du développement humain (nous sommes à la 102e place mondiale derrière la Tunisie et la Libye) et scientifique, ne doit pas être le corollaire d’un certain mépris – gratuit – vis-à-vis de la foi, ne serait-ce que par tolérance et par respect aux croyances d’autrui.
Cela doit s’appliquer à toutes les religions, y compris l’islam qui, par son essence même – en excluant tous les extrémismes – est très tolérant pour la liberté de croyance. «Point de contrainte en matière de religion» (1) «Tu n’es pas pour eux celui qui régit» (2), «Sans que tu prennes part au décret… ou bien revenir sur eux de sa rigueur, ou les châtier car ils sont iniques.» (3), «Dit : Le vrai ne procède que de notre seigneur.
Que croit celui qui veut, et que dénie celui qui veut» (4). La véritable foi n’a jamais été synonyme d’extrémisme, de fanatisme religieux, que ce soit pour un juif, un chrétien ou même un musulman. Cette société américaine qui a permis au professeur algérien Zerhouni (cité dans le même article) de se placer au sommet de la recherche scientifique médicale américaine – de ce fait mondiale –, en dirigeant le fameux National Institute of Health (NIH), l’équivalent de l’INSERM en France (Institut national de la santé et de la recherche médicale), toutes dimensions respectées, bien sûr, malgré ses défauts et ses contradictions, cette société américaine mérite au moins notre respect pour son système offrant des opportunités inimaginables pour tous les jeunes «bosseurs» et talentueux, quels que soient leur couleur, leur religion, voire leur pays d’origine.
Il est presque impossible par les temps qui courent d’imaginer un Algérien, un Arabe, un Noir africain, encore moins un musulman à la tête de l’INSERM français ! Un scientifique, si brillant soit-il (en prenant toujours l’exemple du Dr Zerhouni), malgré les slogans de l’égalitarisme tant chantés par la laïcité française, n’a aucune chance d’être projeté à la plus haute marche de la recherche scientifique dans ce pays, terre dite de l’égalité, de la fraternité et de la liberté.
Est-ce cette foi en Dieu qui fait que la société américaine soit plus tolérante et généreuse que la société française réputée par sa laïcité agressive vis-à-vis de tout ce qui est religieux, spécialement musulman ?
Pourquoi cette foi religieuse n’a-t-elle pas freiné ni bloqué le développement scientifique et humain de la société américaine ? L. M. [email protected] 1- Sourate 2, El Bakara (la Vache), verset 256 2- Sourate 88, El Ghachia (l`Occultante), verset 21 3- Sourate 3, Al Imrane (la Famille de Imran), verset 128 4- Sourate 18, El Kehf (la Grotte), verset 29 Le Coran, version française : Essai de traduction par Jacques Berque.
- Le jeune Independant
- L'article sur l'enquête de l'Institut Harris pour le Financial Times sur le sentiment religieux de la population de cinq pays européens : - Grande-Bretagne, France, Italie, Espagne et Allemagne - et des Etats-Unis : Les Américains se disent plus croyants que les Européens
Très bien commenté et tres bien argumenté....Pourquoi la foi serait-elle opposé a la réussite ????
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C’est avec un grand intérêt que je commenterai un article récemment paru dans un journal algérien d’expression française, et qui citait les Américains comme exemple de la réussite scientifique. L’article s’acharnait surtout contre «l’œuvre dévastatrice» de la pauvre école algérienne qui est apparemment responsable de toutes nos faillites et de nos insuffisances (plutôt) ! Cette école qui, «au lieu de former des citoyens instruits, persiste à former des fidèles pieux…», toujours selon l’article.
Comme si l’instruction et le civisme devraient obligatoirement être opposées à la foi et à la piété ! Mais, contrairement à ce que semble insinuer l’article, les Américains qui viennent de rafler tous les prix Nobel 2006 des sciences : médecine, physique, chimie...
n’ont jamais tourné le dos à la foi en Dieu. La société américaine, qui est l’une des sociétés occidentales dont la croyance en Dieu est la plus profonde, est en même temps une société très imprégnée de la culture citoyenne démocratique et de la liberté (freedom : mot sacré dans le subconscient des gens).
Ces Américains se placent à la tête des pays les plus développés au point de vue de la qualité de l’instruction, de l’enseignement, en plus de la recherche scientifique, productrice de ces prix Nobel. Leur dynamisme exemplaire en matière de sciences, de technologies de l’économie et de savoir tout court (l’industrie du livre réalise 24 milliards de $ de chiffre d’affaires annuel), n’a nullement été freiné par la prépondérance de la foi dans leur vie quotidienne.
Le quotidien britannique, le Financial Times, avait publié, lundi 18 décembre 2006, une enquête de l’institut Harris sur le sentiment religieux de la population de cinq pays européens : Grande-Bretagne, France, Italie, Espagne et Allemagne.
L’enquête a été menée auprès de 12 500 personnes, interrogées entre le 30 novembre et le 15 décembre. Des deux côtés de l’Atlantique, le fossé se creuse entre ceux qui se déclarent croyants et les «sans religion». Des six pays sondés – et ce n’est apparemment pas une surprise –, les Etats-Unis sont de loin le pays le plus croyant : seulement moins de 20 % des Américains se disent «agnostiques» ou «athées».
La France est le pays le plus éloigné de la religion : un quart seulement de la population se déclare croyante, contre 60 % d’agnostiques et d’athées. La croyance religieuse résiste en Italie (62 %), mais s’effrite en Espagne (48 %).
De même en Allemagne (40 %) et en Grande-Bretagne (moins de 40 %). En étant les seuls au monde à inscrire leur croyance en Dieu sur leur papier-monnaie (dollar), les Américains tiennent sûrement à marquer cette importance de la foi dans tout ce qu’ils entreprennent dans leur vie de tous les jours, y compris dans les domaines très matériels et profanes ! Quant à nous, notre évolution civilisationelle, censée réduire notre retard sur le plan du développement humain (nous sommes à la 102e place mondiale derrière la Tunisie et la Libye) et scientifique, ne doit pas être le corollaire d’un certain mépris – gratuit – vis-à-vis de la foi, ne serait-ce que par tolérance et par respect aux croyances d’autrui.
Cela doit s’appliquer à toutes les religions, y compris l’islam qui, par son essence même – en excluant tous les extrémismes – est très tolérant pour la liberté de croyance. «Point de contrainte en matière de religion» (1) «Tu n’es pas pour eux celui qui régit» (2), «Sans que tu prennes part au décret… ou bien revenir sur eux de sa rigueur, ou les châtier car ils sont iniques.» (3), «Dit : Le vrai ne procède que de notre seigneur.
Que croit celui qui veut, et que dénie celui qui veut» (4). La véritable foi n’a jamais été synonyme d’extrémisme, de fanatisme religieux, que ce soit pour un juif, un chrétien ou même un musulman. Cette société américaine qui a permis au professeur algérien Zerhouni (cité dans le même article) de se placer au sommet de la recherche scientifique médicale américaine – de ce fait mondiale –, en dirigeant le fameux National Institute of Health (NIH), l’équivalent de l’INSERM en France (Institut national de la santé et de la recherche médicale), toutes dimensions respectées, bien sûr, malgré ses défauts et ses contradictions, cette société américaine mérite au moins notre respect pour son système offrant des opportunités inimaginables pour tous les jeunes «bosseurs» et talentueux, quels que soient leur couleur, leur religion, voire leur pays d’origine.
Il est presque impossible par les temps qui courent d’imaginer un Algérien, un Arabe, un Noir africain, encore moins un musulman à la tête de l’INSERM français ! Un scientifique, si brillant soit-il (en prenant toujours l’exemple du Dr Zerhouni), malgré les slogans de l’égalitarisme tant chantés par la laïcité française, n’a aucune chance d’être projeté à la plus haute marche de la recherche scientifique dans ce pays, terre dite de l’égalité, de la fraternité et de la liberté.
Est-ce cette foi en Dieu qui fait que la société américaine soit plus tolérante et généreuse que la société française réputée par sa laïcité agressive vis-à-vis de tout ce qui est religieux, spécialement musulman ?
Pourquoi cette foi religieuse n’a-t-elle pas freiné ni bloqué le développement scientifique et humain de la société américaine ? L. M. [email protected] 1- Sourate 2, El Bakara (la Vache), verset 256 2- Sourate 88, El Ghachia (l`Occultante), verset 21 3- Sourate 3, Al Imrane (la Famille de Imran), verset 128 4- Sourate 18, El Kehf (la Grotte), verset 29 Le Coran, version française : Essai de traduction par Jacques Berque.
- Le jeune Independant
- L'article sur l'enquête de l'Institut Harris pour le Financial Times sur le sentiment religieux de la population de cinq pays européens : - Grande-Bretagne, France, Italie, Espagne et Allemagne - et des Etats-Unis : Les Américains se disent plus croyants que les Européens