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Cesare Battisti, ancien activiste de l'extrême gauche italienne, a été arrêté dimanche au Brésil.
Cesare Battisti va-t-il être extradé?
Au lendemain de son arrestation, la justice italienne a déjà lancé la procédure d’extradition de Cesare Battisti. Elle a en effet été entamée dès lundi matin par le substitut du procureur général du parquet de Milan, Nunzia Gatto. Le ministre italien de la justice, Clemente Mastella, a de son côté souhaité que l’extradition intervienne "le plus rapidement possible". De plu, la Cour européenne des droits de l’Homme a déclaré irrecevable la plainte de l’ancien militant des Prolétaires armés pour le communisme, un groupuscule d’extrême gauche, contre le décret français d’extradition qui le frappe depuis octobre 2004. C’était le dernier recours juridique sur lequel pouvait compter l’ex-activiste. Malgré le soutien de nombreuses personnalités françaises telles que Bernard-Henri Lévy, Fred Vargas ou encore François Hollande, la justice italienne semble donc, aujourd’hui, bien décidée à extrader Cesare Battisti.
Cesare Battisti va-t-il bénéficier d’un second procès?
Cesare Battisti a déjà été condamné par contumace à la perpétuité pour plusieurs homicides. La loi italienne ne prévoit pas automatiquement de second procès permettant au militant de faire valoir ses arguments. S’il est extradé, l’ex-activiste devrait donc être emprisonné sans repasser par le tribunal. Certains le regrettent, comme Bertrand Delanoë pour qui "tout le monde s'accorde à dire que le procès qui lui a été fait en Italie a été assez bâclé", a déclaré. Des responsables de la gauche française, ainsi que le centriste François Bayrou, appellent Paris à faire pression sur Rome pour que Cesare Battisti soit rejugé "en sa présence". La gauche radicale italienne a également critiqué l’éventuelle extradition de Battisti, au motif que le système italien ne prévoit pas la révision du procès.
Qu’en est-il de l’amnistie de François Mitterrand envers les terroristes italiens des "années de plomb" ?
C’est en 1985 que François Mitterrand avait exposé sa doctrine concernant l’extradition des activistes italiens réfugiés en France. L’ancien Président avait affirmé que la France n’extraderait pas "ceux pour lesquels l’évidence de la participation directe à des crimes de sang n’est pas établie". Battisti, qui avait toujours contesté sa culpabilité, a longtemps bénéficié de cette jurisprudence. Une demande d’extradition avait été refusée en 1991, mais elle avait fini par être acceptée par la justice française en août 2004. C’est à ce moment là que Battisti avait commencé sa cavale.
L’arrestation de Cesare Battisti, à un mois du 1er tour, est-elle une opération politique de Nicolas Sarkozy?
Le candidat de l'UMP, Nicolas Sarkozy, a rejeté les critiques de la gauche radicale et de la presse, l'accusant d'avoir voulu faire un "coup électoral" en provoquant lui-même l'arrestation du fugitif. "C'est stupide, je rappelle que l'Italie c'est un gouvernement de gauche, l'Italie c'est une démocratie". "Il y a une entraide judiciaire, il y a un mandat d'arrêt international. Fallait-il que la police française refuse de collaborer avec la justice internationale et avec Interpol?", a-t-il demandé. D’un autre côté, la Ligue des droits de l'homme a assuré que les policiers français avaient "tendu un piège" à l'ancien activiste à Rio de Janeiro, dans un hôtel du quartier de Copacabana. "La vérité, c'est que Cesare Battisti, qui n'a jamais menacé l'ordre public français, a été arrêté à des milliers de kilomètres."
Par L'express
Cesare Battisti va-t-il être extradé?
Au lendemain de son arrestation, la justice italienne a déjà lancé la procédure d’extradition de Cesare Battisti. Elle a en effet été entamée dès lundi matin par le substitut du procureur général du parquet de Milan, Nunzia Gatto. Le ministre italien de la justice, Clemente Mastella, a de son côté souhaité que l’extradition intervienne "le plus rapidement possible". De plu, la Cour européenne des droits de l’Homme a déclaré irrecevable la plainte de l’ancien militant des Prolétaires armés pour le communisme, un groupuscule d’extrême gauche, contre le décret français d’extradition qui le frappe depuis octobre 2004. C’était le dernier recours juridique sur lequel pouvait compter l’ex-activiste. Malgré le soutien de nombreuses personnalités françaises telles que Bernard-Henri Lévy, Fred Vargas ou encore François Hollande, la justice italienne semble donc, aujourd’hui, bien décidée à extrader Cesare Battisti.
Cesare Battisti va-t-il bénéficier d’un second procès?
Cesare Battisti a déjà été condamné par contumace à la perpétuité pour plusieurs homicides. La loi italienne ne prévoit pas automatiquement de second procès permettant au militant de faire valoir ses arguments. S’il est extradé, l’ex-activiste devrait donc être emprisonné sans repasser par le tribunal. Certains le regrettent, comme Bertrand Delanoë pour qui "tout le monde s'accorde à dire que le procès qui lui a été fait en Italie a été assez bâclé", a déclaré. Des responsables de la gauche française, ainsi que le centriste François Bayrou, appellent Paris à faire pression sur Rome pour que Cesare Battisti soit rejugé "en sa présence". La gauche radicale italienne a également critiqué l’éventuelle extradition de Battisti, au motif que le système italien ne prévoit pas la révision du procès.
Qu’en est-il de l’amnistie de François Mitterrand envers les terroristes italiens des "années de plomb" ?
C’est en 1985 que François Mitterrand avait exposé sa doctrine concernant l’extradition des activistes italiens réfugiés en France. L’ancien Président avait affirmé que la France n’extraderait pas "ceux pour lesquels l’évidence de la participation directe à des crimes de sang n’est pas établie". Battisti, qui avait toujours contesté sa culpabilité, a longtemps bénéficié de cette jurisprudence. Une demande d’extradition avait été refusée en 1991, mais elle avait fini par être acceptée par la justice française en août 2004. C’est à ce moment là que Battisti avait commencé sa cavale.
L’arrestation de Cesare Battisti, à un mois du 1er tour, est-elle une opération politique de Nicolas Sarkozy?
Le candidat de l'UMP, Nicolas Sarkozy, a rejeté les critiques de la gauche radicale et de la presse, l'accusant d'avoir voulu faire un "coup électoral" en provoquant lui-même l'arrestation du fugitif. "C'est stupide, je rappelle que l'Italie c'est un gouvernement de gauche, l'Italie c'est une démocratie". "Il y a une entraide judiciaire, il y a un mandat d'arrêt international. Fallait-il que la police française refuse de collaborer avec la justice internationale et avec Interpol?", a-t-il demandé. D’un autre côté, la Ligue des droits de l'homme a assuré que les policiers français avaient "tendu un piège" à l'ancien activiste à Rio de Janeiro, dans un hôtel du quartier de Copacabana. "La vérité, c'est que Cesare Battisti, qui n'a jamais menacé l'ordre public français, a été arrêté à des milliers de kilomètres."
Par L'express
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