Même si son portrait a été décroché des institutions officielles pour être remplacé par celui d’un acteur de série B, Abdelaziz Bouteflika est toujours vivant selon la biologie, et certaines rumeurs prétendent même qu’il rit parfois en détaillant son long parcours d’homme politique. Député pendant 1 an, ministre pendant 16 ans, ministre d’Etat pendant deux ans, puis président de la République pendant 20 ans, il est depuis 2005 président du FLN, poste qu’il occupe toujours en théorie, puisque le vieux parti ne l’a officiellement pas déchu.
Démissionnaire après une injonction musclée du chef d’état-major qu’il a nommé, poussé par les manifestants en colère pacifiques, il serait encore dans sa résidence médicalisée d’où il suit l’évolution de la situation du pays sur l’EPTV, sa télécommande lui ayant été retirée.
Mais le fait est qu’aucun juge ne l’a encore convoqué, en tant que chef de bande ou même en tant que témoin dans ces multiples affaires liées à des hommes qu’il a nommés ou placés, et même les plus furieux des manifestants ne semblent pas pressés de lui demander des comptes alors qu’il a tout organisé, dirigé, géré et contrôlé pendant presque deux décennies.
• C’est lui qui a laissé la corruption prendre une ampleur jamais vue auparavant, c’est lui qui a stérilisé l’économie, dévalué le dinar, imprimé des faux billets et laissé l’évasion fiscale faire le reste. C’est lui a bridé les médias, muselé la justice, interdit associations, partis et syndicats, lui encore qui a délégué ses pouvoirs à son frère.
Cette impunité dans laquelle il se trouve est certainement due à sa maladie, il est de tradition dans le pays de ne pas s’attaquer aux faibles et aux malades, mais on pourrait par contre attaquer tous ceux qui sur la base de documents légaux ont affirmé qu’il ne l’était pas. Si ceux-ci ne sont pas malades, médecin, pousseur de chariot, président du Conseil constitutionnel ou menteur officiel, on pourrait les attaquer en justice. Juste pour les rendre vraiment malades. ✍ Chawki Ammari / El Watan (Point Zéro) / 22 Mai 2019
Démissionnaire après une injonction musclée du chef d’état-major qu’il a nommé, poussé par les manifestants en colère pacifiques, il serait encore dans sa résidence médicalisée d’où il suit l’évolution de la situation du pays sur l’EPTV, sa télécommande lui ayant été retirée.
Mais le fait est qu’aucun juge ne l’a encore convoqué, en tant que chef de bande ou même en tant que témoin dans ces multiples affaires liées à des hommes qu’il a nommés ou placés, et même les plus furieux des manifestants ne semblent pas pressés de lui demander des comptes alors qu’il a tout organisé, dirigé, géré et contrôlé pendant presque deux décennies.
• C’est lui qui a laissé la corruption prendre une ampleur jamais vue auparavant, c’est lui qui a stérilisé l’économie, dévalué le dinar, imprimé des faux billets et laissé l’évasion fiscale faire le reste. C’est lui a bridé les médias, muselé la justice, interdit associations, partis et syndicats, lui encore qui a délégué ses pouvoirs à son frère.
Cette impunité dans laquelle il se trouve est certainement due à sa maladie, il est de tradition dans le pays de ne pas s’attaquer aux faibles et aux malades, mais on pourrait par contre attaquer tous ceux qui sur la base de documents légaux ont affirmé qu’il ne l’était pas. Si ceux-ci ne sont pas malades, médecin, pousseur de chariot, président du Conseil constitutionnel ou menteur officiel, on pourrait les attaquer en justice. Juste pour les rendre vraiment malades. ✍ Chawki Ammari / El Watan (Point Zéro) / 22 Mai 2019
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