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Algérie: un seul héros, le peuple

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  • Algérie: un seul héros, le peuple

    Agaçant que certains journalistes en manque d'inspiration fassent comparaison entre la Guerre de libération et l'actuelle rébellion algérienne.

    En effet, là où qu'au sortir de 1962 le peuple algérien avait quasiment réalisé l'impossible, présentement son combat pacifiste s'apparente à ceux de peuples sud-américains et portugais ( Révolution des oeillets)

    - « Un seul héros, le peuple », disait un slogan tagué sur un mur de la Casbah d’Alger en 1962, peu de temps avant la proclamation de l’indépendance, qui mettait un terme à 132 ans de présence française en Algérie.

    Certes, ce graffiti a depuis longtemps disparu de ce quartier emblématique de la capitale algérienne, mais son esprit accompagne la révolution en cours dans le pays depuis février 2019.

    Ce mouvement, qui a déjà contraint le président Bouteflika à renoncer après vingt ans de pouvoir, n’est pas celui d’un clan, d’une coterie ou d’un quarteron de généraux. Il n’est pas non plus celui d’un syndicat, d’un parti politique ou d’un courant islamiste. C’est l’insurrection de tout un peuple dans ses diversités identitaire, régionale, sociale et culturelle.
    (...).

    Un modèle de révolution

    Ce mouvement qui fait sortir des millions de personnes dans les rues chaque vendredi est d’autant plus remarquable qu’il sera cité dans les manuels d’histoire comme un modèle de révolution sans haine, sans violences et surtout sans effusion de sang. La devise de l’hebdomadaire Paris Match, « le poids des mots, le choc des photos », pourrait également lui convenir, tant elle n’aurait pas été possible sans ces images – dont certaines sont devenues iconiques – et ces mots qui fédèrent les Algériens aux quatre coins du pays.
    (...).

    Le poids des symboles, le choc des slogans

    Oui, il est donc possible que les Algériens se dressent contre le système, qu’ils se révoltent contre le clan présidentiel, qu’ils refusent la soumission et l’avilissement et qu’ils prennent en main leur destin. Les images de Bordj et de Kherrata créent un effet d’émulation et de stimulation d’autres régions d’Algérie. Larbi Ben M’hidi, icône absolue du mouvement de libération, mort étranglé en 1957, prononçait cette phrase presque prophétique en juillet 1954 : « Jetez la révolution dans la rue et le peuple va l’étreindre. »


    Jeune Afrique
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