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Le groupe Inditex va ouvrir cette année sur la planète entre 400 et 500 boutiques déclinant ses huit enseignes : le navire amiral Zara, mais aussi Bershka, Massimo Dutti, Stradivarius, Oysho, Zara Home, Pull & Bear ou Kiddy's Class - chacune destinée à une cible de clientèle bien précise. L'an dernier, le géant espagnol de la mode avait ouvert 407 points de vente. Il s'apprête à présenter mercredi des résultats annuels pour 2006 reflétant ce développement accéléré. Selon les estimations de la Société générale, les ventes devraient avoir crû de 21 % et les profits de 23 %, frisant la barre du milliard d'euros de résultat net.
Grand rival d'Inditex, le suédois H&M a déjà franchi ce cap, avec 1,16 milliard d'euros de bénéfice net l'an dernier. Il affiche une rentabilité (une marge opérationnelle insolente de 22,4 % du chiffre d'affaires) supérieure à celle de l'espagnol. Inditex, lui, avait gagné l'an dernier la course à la taille en dépassant pour la première fois le chiffre d'affaires de H&M. Il devrait creuser un peu plus l'écart cette année, avec des recettes d'environ 8 milliards d'euros contre 7,36 milliards pour H&M. Ce rattrapage rapide a fait de lui le chouchou de la Bourse : son cours a triplé depuis trois ans quand celui de H&M doublait.
Deux success stories. Deux cas d'école. Ces deux entreprises européennes sont en train de devenir les deux seuls champions mondiaux d'une mode universelle. Gap est certes deux fois plus gros qu'eux mais, confronté à un déclin de ses ventes et dépendant à 70 % du marché américain, il est incapable de gêner en aucune façon leur conquête planétaire. L'italien Benetton s'est depuis longtemps laissé distancer. La concurrence serait plutôt à guetter du côté de l'autre espagnol, Mango, qui prévoit de tripler son parc actuel de 1 000 magasins dans le monde.
Cap sur la Chine. Après avoir gagné le coeur des Européens, Zara et H&M sont partis à l'assaut de l'Asie. H&M a ouvert son premier magasin - un immense paquebot de 3 500 mètres carrés - à Hongkong il y a une semaine, avant de débarquer à Shanghaï en avril avec deux implantations. Trois autres suivront à Hongkong à l'automne. Il s'agit de mettre le paquet pour rattraper Zara qui compte déjà huit implantations en Chine. L'espagnol a pris une bonne longueur d'avance en Asie, avec 65 boutiques, dont 25 au Japon où le suédois ne prévoit d'arriver que l'an prochain. Ce n'est que le début. « Notre rythme d'ouverture sera deux fois plus rapide en Asie que dans le reste du monde », promet un responsable d'Inditex, qui s'installera aussi cette année en Corée, après l'Indonésie, Singapour, la Thaïlande, les Philippines, la Malaisie. Il compte également déjà 32 boutiques en Russie.
Madonna en renfort
Face aux 400 à 500 ouvertures d'Inditex, H&M en prévoit « seulement » 170 cette année, principalement en Europe et aux États-Unis. Mais les deux groupes sont encore très européens. H&M réalise une part importante de son activité en Allemagne, au Royaume-Uni et en Suède, tandis qu'Inditex reste très dépendant de son activité en Espagne et au Portugal. Le suédois, lui, a une longueur d'avance aux États-Unis devenus en quelques années son cinquième marché - après la France - avec 114 magasins. En face, Inditex n'en a ouvert que 24. S'il poursuit son chemin avec huit à dix ouvertures par an, le groupe reconnaît que « ce n'est pas la priorité ». Mais il aligne plus de 150 boutiques au Mexique et rayonne dans toute l'Amérique latine, encore terra incognita pour H&M.
Méthodiquement, Inditex décline sa stratégie, multipliant ses vitrines dans les rues du monde entier. Des Zara, dans un premier temps, ensuite ses autres enseignes. Il choisit toujours les meilleurs emplacements et mise uniquement sur le bouche-à-oreille.
Pendant ce temps, H&M revoit ses méthodes. À côté de son unique marque phare jusque-là, il vient d'ouvrir vendredi à Londres le premier magasin d'un nouveau concept, COS (Collection of Style), dont dix autres exemples doivent suivre en Europe dans l'année. Comme Massimo Dutti pour Zara, COS se veut une alternative plus haut de gamme aux petits prix de H&M. Comme Inditex, il va lui aussi lancer un H&M Home. Il développe ses rayons chaussures. Enfin, H&M cherche de plus en plus à faire des coups marketing pour donner du relief à ses collections parfois jugées un peu cheap. Après les designers Karl Lagerfeld ou Viktor & Rolf, il a fait appel à Madonna pour incarner une série d'articles basiques mais tendance.
source : le figaro
Grand rival d'Inditex, le suédois H&M a déjà franchi ce cap, avec 1,16 milliard d'euros de bénéfice net l'an dernier. Il affiche une rentabilité (une marge opérationnelle insolente de 22,4 % du chiffre d'affaires) supérieure à celle de l'espagnol. Inditex, lui, avait gagné l'an dernier la course à la taille en dépassant pour la première fois le chiffre d'affaires de H&M. Il devrait creuser un peu plus l'écart cette année, avec des recettes d'environ 8 milliards d'euros contre 7,36 milliards pour H&M. Ce rattrapage rapide a fait de lui le chouchou de la Bourse : son cours a triplé depuis trois ans quand celui de H&M doublait.
Deux success stories. Deux cas d'école. Ces deux entreprises européennes sont en train de devenir les deux seuls champions mondiaux d'une mode universelle. Gap est certes deux fois plus gros qu'eux mais, confronté à un déclin de ses ventes et dépendant à 70 % du marché américain, il est incapable de gêner en aucune façon leur conquête planétaire. L'italien Benetton s'est depuis longtemps laissé distancer. La concurrence serait plutôt à guetter du côté de l'autre espagnol, Mango, qui prévoit de tripler son parc actuel de 1 000 magasins dans le monde.
Cap sur la Chine. Après avoir gagné le coeur des Européens, Zara et H&M sont partis à l'assaut de l'Asie. H&M a ouvert son premier magasin - un immense paquebot de 3 500 mètres carrés - à Hongkong il y a une semaine, avant de débarquer à Shanghaï en avril avec deux implantations. Trois autres suivront à Hongkong à l'automne. Il s'agit de mettre le paquet pour rattraper Zara qui compte déjà huit implantations en Chine. L'espagnol a pris une bonne longueur d'avance en Asie, avec 65 boutiques, dont 25 au Japon où le suédois ne prévoit d'arriver que l'an prochain. Ce n'est que le début. « Notre rythme d'ouverture sera deux fois plus rapide en Asie que dans le reste du monde », promet un responsable d'Inditex, qui s'installera aussi cette année en Corée, après l'Indonésie, Singapour, la Thaïlande, les Philippines, la Malaisie. Il compte également déjà 32 boutiques en Russie.
Madonna en renfort
Face aux 400 à 500 ouvertures d'Inditex, H&M en prévoit « seulement » 170 cette année, principalement en Europe et aux États-Unis. Mais les deux groupes sont encore très européens. H&M réalise une part importante de son activité en Allemagne, au Royaume-Uni et en Suède, tandis qu'Inditex reste très dépendant de son activité en Espagne et au Portugal. Le suédois, lui, a une longueur d'avance aux États-Unis devenus en quelques années son cinquième marché - après la France - avec 114 magasins. En face, Inditex n'en a ouvert que 24. S'il poursuit son chemin avec huit à dix ouvertures par an, le groupe reconnaît que « ce n'est pas la priorité ». Mais il aligne plus de 150 boutiques au Mexique et rayonne dans toute l'Amérique latine, encore terra incognita pour H&M.
Méthodiquement, Inditex décline sa stratégie, multipliant ses vitrines dans les rues du monde entier. Des Zara, dans un premier temps, ensuite ses autres enseignes. Il choisit toujours les meilleurs emplacements et mise uniquement sur le bouche-à-oreille.
Pendant ce temps, H&M revoit ses méthodes. À côté de son unique marque phare jusque-là, il vient d'ouvrir vendredi à Londres le premier magasin d'un nouveau concept, COS (Collection of Style), dont dix autres exemples doivent suivre en Europe dans l'année. Comme Massimo Dutti pour Zara, COS se veut une alternative plus haut de gamme aux petits prix de H&M. Comme Inditex, il va lui aussi lancer un H&M Home. Il développe ses rayons chaussures. Enfin, H&M cherche de plus en plus à faire des coups marketing pour donner du relief à ses collections parfois jugées un peu cheap. Après les designers Karl Lagerfeld ou Viktor & Rolf, il a fait appel à Madonna pour incarner une série d'articles basiques mais tendance.
source : le figaro