Après la décision anticonstitutionnelle du report du report de l’élection présidentielle, et donc de la prolongation du quatrième mandat, un mouvement populaire à caractère pacifique et patriotique d’une ampleur inédite intervient pour exiger le départ de la scène politique de l’auteur d’une telle infraction qui porte préjudice au pays, en l’entraînant, de fait, dans une crise politique majeure. Grâce au soutien de l’Armée nationale populaire, qui a pris l’engagement d’être aux côtés du peuple, cette exigence a été satisfaite, non sans résistance, avec la démission de l’ancien président.
Afin que le retour à la légalité constitutionnelle et l’élection du nouveau président de la République puissent avoir lieu dans les meilleures conditions, une vaste opération de lutte contre la corruption a été déclenchée par la justice touchant de hautes personnalités politiques et des hommes d’affaires influents. Au-delà de la volonté de récupérer les biens pillés du peuple et de neutraliser les prédateurs, il y a la saine intention de tout faire afin que les prochaines élections ne soient pas souillées par l’argent sale, surtout quand on sait l’intrusion massive de ce dernier dans le processus électif des institutions de la République.
Certains acteurs politiques et médiatiques parlent d’échec quant au processus électoral engagé, et semblent faire du départ des figures emblématiques de l’ancien régime, un préalable à toute solution de la crise. Une telle demande est devenue, dans les faits, plus un prétexte qu’un argument, pour ne pas avancer dans la solution de la crise et donc conduire le pays dans une impasse, car chacun sait que le chef de l’État est indispensable aujourd’hui, non pas en tant que personne, mais en tant qu’institution, pour demeurer dans la légalité. Chacun sait aussi que ses prérogatives sont limitées, que son intervention ou son influence sur les élections est nulle, et qu’il n’est là que temporairement, pour éviter au pays le vide institutionnel.
Il faut le dire, il y a une partie de l’opinion publique, comme du reste une partie de l’opposition, qui soutient la nécessité d’une période de transition sous la conduite d’une présidence collégiale désignée et disposant des pouvoirs exorbitants d’un président légitime, la première est victime sans doute d’une désinformation systématique, l’autre le relaie par intérêt personnel (se voir coopter) et par manque d’ancrage ou exprimant une conviction idéologique, voire le point de vue d’éléments de l’ancien régime infiltrés en son sein appelant à la réédition de la catastrophique expérience du début des années 1990 et ne voulant à aucun prix que l’appareil de la fraude ne soit démantelé et que le pays s’engage dans la construction d’une vraie vie démocratique.
Pour tous les patriotes et tous les démocrates conscients des grands enjeux internes et externes, et qui savent évaluer avec sérénité et responsabilité le degré de sensibilité de l’instant que nous vivons, la démarche consiste à réunir toutes les conditions de succès d’une élection transparente et libre. Dans ce sens, la création d’une instance souveraine et indépendante d’organisation et de contrôle de l’ensemble de l’opération électorale (avant, pendant et après le scrutin), que le chef d’état-major, dans un récent discours, a qualifié d’urgence, peut constituer le premier pas. Tout en sachant que toute sortie de crise réussie passe impérativement par un dialogue serein, sincère, franc et instructif, sans préalable, dans un cadre légal et constitutionnel, avec toutes les élites nationales, avec l’esprit de responsabilité et du compromis, en fixant des objectifs clairs et réalistes, et des priorités à court, moyen et long termes. C’est le dialogue auquel a toujours appelé le Haut Commandement de l’Armée, et réaffirmé avec force, hier, à partir de Tamanrasset par le chef d’état-major.
EL MOUDJAHID
29 Mai 2019
Afin que le retour à la légalité constitutionnelle et l’élection du nouveau président de la République puissent avoir lieu dans les meilleures conditions, une vaste opération de lutte contre la corruption a été déclenchée par la justice touchant de hautes personnalités politiques et des hommes d’affaires influents. Au-delà de la volonté de récupérer les biens pillés du peuple et de neutraliser les prédateurs, il y a la saine intention de tout faire afin que les prochaines élections ne soient pas souillées par l’argent sale, surtout quand on sait l’intrusion massive de ce dernier dans le processus électif des institutions de la République.
Certains acteurs politiques et médiatiques parlent d’échec quant au processus électoral engagé, et semblent faire du départ des figures emblématiques de l’ancien régime, un préalable à toute solution de la crise. Une telle demande est devenue, dans les faits, plus un prétexte qu’un argument, pour ne pas avancer dans la solution de la crise et donc conduire le pays dans une impasse, car chacun sait que le chef de l’État est indispensable aujourd’hui, non pas en tant que personne, mais en tant qu’institution, pour demeurer dans la légalité. Chacun sait aussi que ses prérogatives sont limitées, que son intervention ou son influence sur les élections est nulle, et qu’il n’est là que temporairement, pour éviter au pays le vide institutionnel.
Il faut le dire, il y a une partie de l’opinion publique, comme du reste une partie de l’opposition, qui soutient la nécessité d’une période de transition sous la conduite d’une présidence collégiale désignée et disposant des pouvoirs exorbitants d’un président légitime, la première est victime sans doute d’une désinformation systématique, l’autre le relaie par intérêt personnel (se voir coopter) et par manque d’ancrage ou exprimant une conviction idéologique, voire le point de vue d’éléments de l’ancien régime infiltrés en son sein appelant à la réédition de la catastrophique expérience du début des années 1990 et ne voulant à aucun prix que l’appareil de la fraude ne soit démantelé et que le pays s’engage dans la construction d’une vraie vie démocratique.
Pour tous les patriotes et tous les démocrates conscients des grands enjeux internes et externes, et qui savent évaluer avec sérénité et responsabilité le degré de sensibilité de l’instant que nous vivons, la démarche consiste à réunir toutes les conditions de succès d’une élection transparente et libre. Dans ce sens, la création d’une instance souveraine et indépendante d’organisation et de contrôle de l’ensemble de l’opération électorale (avant, pendant et après le scrutin), que le chef d’état-major, dans un récent discours, a qualifié d’urgence, peut constituer le premier pas. Tout en sachant que toute sortie de crise réussie passe impérativement par un dialogue serein, sincère, franc et instructif, sans préalable, dans un cadre légal et constitutionnel, avec toutes les élites nationales, avec l’esprit de responsabilité et du compromis, en fixant des objectifs clairs et réalistes, et des priorités à court, moyen et long termes. C’est le dialogue auquel a toujours appelé le Haut Commandement de l’Armée, et réaffirmé avec force, hier, à partir de Tamanrasset par le chef d’état-major.
EL MOUDJAHID
29 Mai 2019
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