Me Mostefa Bouchachi, ancien président de la Laddh, a animé, hier mercredi dans la soirée, une conférence-débat au siège de l’association SOS Disparus à Alger où il a répondu à l’appel au dialogue lancé par le chef d’état-major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah.
« Oui pour le dialogue en tant que valeur civilisationnelle et un moyen pour régler les problèmes. Non aux élections du 4 juillet et non au dialogue avec les têtes du gang », a déclaré Bouchachi en citant nommément Abdelkader Bensalah et Nourredine Bedoui, respectivement Chef de l’Etat par intérim et premier ministre. « Le gouvernement Bedoui est un caillou dans la chaussure… », indique l’avocat en rejetant poliment « les préalables » de Gaid Salah qui avait évoqué dans son appel au dialogue, l’organisation d’une élection présidentielle dans » les plus brefs délais possibles ».
« On ne peut pas organiser une véritable élection avant six moins, au minium », a affirmé Bouchachi. Car, avant la tenue de la présidentielle, il faut « former une commission d’organisation des élections composée de citoyens qui n’ont aucun lien avec l’administration ». Cela en plus du fait que « les Algériens ont besoin d’un peu de temps pour qu’ils puissent s’organiser et participer activement à la vie politique ».
Quant au refus du Chef de l’état-major de l’armée de passer par une période de transition démocratique, Me Bouchachi a estimé que le problème avec le pouvoir en place, du moins en partie, est d’ordre terminologique. « S’ils ( Gaid Salah entre autres) ont un problème avec le mot transition, nous pourrions parler de période de préparation des élections », suggère-t-il.
Parlement ou assemblée constituante ?
L’ancien député, démissionnaire de l’APN puis du FFS, a adopté la même approche lorsqu’il a été interrogé sur sa position vis-à-vis de la revendication relative à l’élection d’une assemblée constituante, exprimée par une partie des manifestants qui défilent chaque vendredi dans les grandes villes du pays. « Je n’ai pas été partisan de l’assemblée constituante et je n’ai pas changé d’avis. C’est le parti FFS qui réclame l’élection d’une assemblée constituante depuis 1963. Parce que, le groupe d’Oudjda (Benbella et Boumediène Ndlr) a bloqué l’assemblée constituante et a élaboré sa propre Constitution, dans la salle de cinéma Majestic. Je respecte énormément ce principe du FFS mais l’assemblée constituante est un terme et lorsqu’on propose d’organiser une présidentielle avant d’élire une assemblée constituante, celle-ci vous pouvez l’appeler assemblée constituante ou parlement, l’essentiel est que sa mission fondamentale reste l’élaboration d’une nouvelle constitution pour le pays. Nous sommes toujours dans l’idée de l’assemblée constituante mais sans tomber dans un véritable vide. C’est pour cela je dis que je ne fais pas confiance à un président mais je fais confiance au peuple qui fera la constitution (…)».
Mostefa Bouchachi – qui semble jouir d’une large estime auprès des animateurs de la révolution pacifique- considère que les longs débats au sein d’une assemblée constituante donneraient l’occasion à « la contre-révolution d’exploiter les divergences pour casser la phase (de la transition)».
EL WATAN
« Oui pour le dialogue en tant que valeur civilisationnelle et un moyen pour régler les problèmes. Non aux élections du 4 juillet et non au dialogue avec les têtes du gang », a déclaré Bouchachi en citant nommément Abdelkader Bensalah et Nourredine Bedoui, respectivement Chef de l’Etat par intérim et premier ministre. « Le gouvernement Bedoui est un caillou dans la chaussure… », indique l’avocat en rejetant poliment « les préalables » de Gaid Salah qui avait évoqué dans son appel au dialogue, l’organisation d’une élection présidentielle dans » les plus brefs délais possibles ».
« On ne peut pas organiser une véritable élection avant six moins, au minium », a affirmé Bouchachi. Car, avant la tenue de la présidentielle, il faut « former une commission d’organisation des élections composée de citoyens qui n’ont aucun lien avec l’administration ». Cela en plus du fait que « les Algériens ont besoin d’un peu de temps pour qu’ils puissent s’organiser et participer activement à la vie politique ».
Quant au refus du Chef de l’état-major de l’armée de passer par une période de transition démocratique, Me Bouchachi a estimé que le problème avec le pouvoir en place, du moins en partie, est d’ordre terminologique. « S’ils ( Gaid Salah entre autres) ont un problème avec le mot transition, nous pourrions parler de période de préparation des élections », suggère-t-il.
Parlement ou assemblée constituante ?
L’ancien député, démissionnaire de l’APN puis du FFS, a adopté la même approche lorsqu’il a été interrogé sur sa position vis-à-vis de la revendication relative à l’élection d’une assemblée constituante, exprimée par une partie des manifestants qui défilent chaque vendredi dans les grandes villes du pays. « Je n’ai pas été partisan de l’assemblée constituante et je n’ai pas changé d’avis. C’est le parti FFS qui réclame l’élection d’une assemblée constituante depuis 1963. Parce que, le groupe d’Oudjda (Benbella et Boumediène Ndlr) a bloqué l’assemblée constituante et a élaboré sa propre Constitution, dans la salle de cinéma Majestic. Je respecte énormément ce principe du FFS mais l’assemblée constituante est un terme et lorsqu’on propose d’organiser une présidentielle avant d’élire une assemblée constituante, celle-ci vous pouvez l’appeler assemblée constituante ou parlement, l’essentiel est que sa mission fondamentale reste l’élaboration d’une nouvelle constitution pour le pays. Nous sommes toujours dans l’idée de l’assemblée constituante mais sans tomber dans un véritable vide. C’est pour cela je dis que je ne fais pas confiance à un président mais je fais confiance au peuple qui fera la constitution (…)».
Mostefa Bouchachi – qui semble jouir d’une large estime auprès des animateurs de la révolution pacifique- considère que les longs débats au sein d’une assemblée constituante donneraient l’occasion à « la contre-révolution d’exploiter les divergences pour casser la phase (de la transition)».
EL WATAN
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