L’érosion des réserves de changes sous l’effet du creusement des déficits de la balance des paiements constitue une menace sérieuse au pays et à sa capacité à couvrir ses importations à moyen terme.
PUBLIE LE : 04-06-2019
L’érosion des réserves de changes sous l’effet du creusement des déficits de la balance des paiements constitue une menace sérieuse au pays et à sa capacité à couvrir ses importations à moyen terme.
Devant cette situation qui ne devra durer, le Premier ministre sollicite différents départements les appelant à retrousser les manches et à encourager les dispositifs liés à la rationalisation des dépenses, ainsi qu’à la protection des réserves de changes. À ce sujet, des statistiques, relayées par des médias nationaux, indiquent que durant les quatre premiers mois de l’année en cours, la valeur des importations a atteint les 14 milliards de dollars, tandis que les réserves de changes, en baisse de 70 milliards de dollars, ne peuvent suffire que pour les 18 prochains mois. S’ajoutent d’autres statistiques qui recommandent une vigilance optimale. Il est question des prévisions qui annoncent un déficit respectif de la balance commerciale de 10.4 et 8.2 milliards USD en 2019 et 2020. Rappelons que les experts n’ont cessé de tirer la sonnette d’alarme, mais il n’étaient pas écoutés. Et pour ne plus perdre du temps, le gouvernement a engagé des mesures, parmi lesquelles la décision de prolongation du paiement différé de la valeur des importations, actuellement adopté par certains secteurs d’activités en vue de rationaliser les importations et de préserver les réserves de changes du pays. «Pour rationaliser l’importation et préserver les réserves de changes, le gouvernement a approuvé la décision portant prolongation, à long terme, du paiement différé de la valeur des importations en vigueur au profit de certains secteurs d’activité, à condition que ce délai ne dépasse pas, dans tous les cas, une année, en vertu de ce qui est en vigueur dans le cadre des échanges commerciaux internationaux», indique un communiqué rendu public, à l’issue de la réunion du gouvernement tenue sous la présidence du Premier ministre, Noureddine Bedoui. À cette occasion, M. Mohammed Loukal a présenté un exposé sur «les mesures à prendre pour réduire le déficit de la balance des paiements et préserver les réserves de changes, à la lumière des travaux de la commission y afférente, composée de représentants des ministères des Finances, du Commerce et de l’Industrie».
Il s’agit, entre autres, «des mesures relatives à l’importation des kits CKD/SKD, des appareils électroménagers et électroniques de large consommation et téléphones mobiles, afin de rationaliser les importations dans les domaines de l’activité en question». Notons qu’en trois mois seulement, l’Algérie a importé pour près de 1 milliard de dollars de kits CKD/SKD, destinés uniquement au montage automobile. Durant le premier trimestre 2019, le pays a importé 920,86 millions de dollars de ces kits, en hausse de 21,41% par rapport à la même période en2018. En 2018, ces importations avaient atteint 3,73 milliards de dollars, contre 2,2 milliards de dollars en 2017, soit une très forte hausse annuelle (+70%). Ce n’est pas tout. Le gouvernement a également décidé «l’accélération du processus d’élaboration d’un cahier des charges concernant l’activité d’assemblage des appareils électroménagers et électroniques, dans le respect des normes et conditions régissant cette activité, notamment le taux d’intégration, le recrutement de la main-d’œuvre locale, et l’exigence de l’exportation». S’ajoute l’engagement de la mise en œuvre des mesures incitatives prévues par la loi des finances de 2017, à travers l’accélération de la promulgation de l’arrêté interministériel y afférent, outre la promulgation de l’arrêté interministériel, en cours d’élaboration, fixant le taux d’intégration dans le domaine d’activité relatif à l’assemblage et au montage.
Fouad Irnatene
EL MOUDJAHID
PUBLIE LE : 04-06-2019
L’érosion des réserves de changes sous l’effet du creusement des déficits de la balance des paiements constitue une menace sérieuse au pays et à sa capacité à couvrir ses importations à moyen terme.
Devant cette situation qui ne devra durer, le Premier ministre sollicite différents départements les appelant à retrousser les manches et à encourager les dispositifs liés à la rationalisation des dépenses, ainsi qu’à la protection des réserves de changes. À ce sujet, des statistiques, relayées par des médias nationaux, indiquent que durant les quatre premiers mois de l’année en cours, la valeur des importations a atteint les 14 milliards de dollars, tandis que les réserves de changes, en baisse de 70 milliards de dollars, ne peuvent suffire que pour les 18 prochains mois. S’ajoutent d’autres statistiques qui recommandent une vigilance optimale. Il est question des prévisions qui annoncent un déficit respectif de la balance commerciale de 10.4 et 8.2 milliards USD en 2019 et 2020. Rappelons que les experts n’ont cessé de tirer la sonnette d’alarme, mais il n’étaient pas écoutés. Et pour ne plus perdre du temps, le gouvernement a engagé des mesures, parmi lesquelles la décision de prolongation du paiement différé de la valeur des importations, actuellement adopté par certains secteurs d’activités en vue de rationaliser les importations et de préserver les réserves de changes du pays. «Pour rationaliser l’importation et préserver les réserves de changes, le gouvernement a approuvé la décision portant prolongation, à long terme, du paiement différé de la valeur des importations en vigueur au profit de certains secteurs d’activité, à condition que ce délai ne dépasse pas, dans tous les cas, une année, en vertu de ce qui est en vigueur dans le cadre des échanges commerciaux internationaux», indique un communiqué rendu public, à l’issue de la réunion du gouvernement tenue sous la présidence du Premier ministre, Noureddine Bedoui. À cette occasion, M. Mohammed Loukal a présenté un exposé sur «les mesures à prendre pour réduire le déficit de la balance des paiements et préserver les réserves de changes, à la lumière des travaux de la commission y afférente, composée de représentants des ministères des Finances, du Commerce et de l’Industrie».
Il s’agit, entre autres, «des mesures relatives à l’importation des kits CKD/SKD, des appareils électroménagers et électroniques de large consommation et téléphones mobiles, afin de rationaliser les importations dans les domaines de l’activité en question». Notons qu’en trois mois seulement, l’Algérie a importé pour près de 1 milliard de dollars de kits CKD/SKD, destinés uniquement au montage automobile. Durant le premier trimestre 2019, le pays a importé 920,86 millions de dollars de ces kits, en hausse de 21,41% par rapport à la même période en2018. En 2018, ces importations avaient atteint 3,73 milliards de dollars, contre 2,2 milliards de dollars en 2017, soit une très forte hausse annuelle (+70%). Ce n’est pas tout. Le gouvernement a également décidé «l’accélération du processus d’élaboration d’un cahier des charges concernant l’activité d’assemblage des appareils électroménagers et électroniques, dans le respect des normes et conditions régissant cette activité, notamment le taux d’intégration, le recrutement de la main-d’œuvre locale, et l’exigence de l’exportation». S’ajoute l’engagement de la mise en œuvre des mesures incitatives prévues par la loi des finances de 2017, à travers l’accélération de la promulgation de l’arrêté interministériel y afférent, outre la promulgation de l’arrêté interministériel, en cours d’élaboration, fixant le taux d’intégration dans le domaine d’activité relatif à l’assemblage et au montage.
Fouad Irnatene
EL MOUDJAHID
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