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Smoby fabricant de jouets en procédure de sauvegarde

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  • Smoby fabricant de jouets en procédure de sauvegarde

    Smoby le fabricant français de jouets se place en procédure de sauvegarde. Difficile d'attendre le père Noël en plein mois de mars. Acculés par leurs dettes, les dirigeants de Smoby ont dû se placer hier en « procédure de sauvegarde » auprès du tribunal de commerce de Lons-le-Saunier (Jura). Le numéro un français et numéro deux européen du jouet traverse une crise de liquidités très délicate.

    Smoby devait rembourser avant fin mars un prêt relais de 27 millions d'euros. Incapable d'honorer cette échéance, la procédure de sauvegarde lui permet de geler ses créances pendant six mois. Au total, le groupe frise les 300 millions d'euros d'endettement, pour 58 millions de fonds propres.

    Solution industrielle

    Le Petit Poucet du jouet a eu les yeux plus gros que le ventre. Attachée à maintenir son activité en France, la société de Lavans-lès-Saint-Claude, née en 1924, a voulu grandir pour tenter de rivaliser avec ses concurrents, des géants mondiaux comme Mattel ou Habsbro. Après la mort de son père en 1993, Jean-Christophe Breuil, alors âgé de 23 ans, prend les commandes de Smoby aux côtés de sa mère, Dany. En 2003, il rachète Majorette-Solido puis, en 2005, Berchet, son rival de toujours, situé dans la vallée voisine, à Oyonnax. Las, cette acquisition qui le fait presque doubler de taille l'entraîne dans le rouge. Pour la première fois de son histoire, le groupe accuse une perte nette de 25,7 millions d'euros (dont 45 % imputables à Berchet) pour un chiffre d'affaires total de 350 millions. Noël 2005 est un mauvais cru. Pour redresser la barre, Jean-Chistophe Breuil ramène le nombre de sites industriels d'une dizaine à quatre. Sans toucher aux effectifs : 1 500 personnes en France, sur 2 750.

    Ces mesures commencent à porter leurs fruits. Les ventes se sont redressées, de l'ordre de 6 % à fin décembre. Sur neuf mois, le résultat opérationnel courant est redevenu légèrement positif. Mais les comptes sont grevés par 13 millions d'euros de frais financiers liés à l'endettement.

    « Aujourd'hui les fondamentaux sont bons : l'exploitation est à l'équilibre, les commandes sont en hausse de 19 % depuis le 1er janvier, nous ne perdons pas de parts de marché, nous payons nos fournisseurs. Nous avons un problème bancaire, pas industriel, social ou commercial », plaide Jean-Christophe Breuil.

    Via la procédure de sauvegarde, il veut atténuer la pression des banques pour négocier plus sereinement l'arrivée d'investisseurs extérieurs. Annoncée depuis six mois, une solution de recapitalisation a été refusée par les banquiers, selon le patron de Smoby. La famille Breuil est prête à renoncer au contrôle (elle détient 52 % du capital) au profit d'industriels qui garantiraient, par un pacte d'actionnaires, la pérennité du modèle fondé sur une fabrication française à 50 %. Une solution en ce sens devrait être présentée dans les quinze jours.

    Par Le Figaro
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