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Le rapprochement de TUI et de First Choice crée un géant du tourisme européen qui réalisera plus de 17 millards d'euros de chiffre d'affaires.
C'est officiel depuis hier. La naissance d'un nouveau géant du tourisme européen est sur les rails. Le leader européen du voyage, l'allemand TUI, va fusionner avec son concurrent britannique First Choice. Cette union donnera naissance à un géant au chiffre d'affaires combiné d'environ 17,6 milliards d'euros et un résultat d'exploitation de 809 millions d'euros. La future entité, qui sera détenue à 51 % par TUI et à 49 % par les actionnaires de First Choice, portera le nom de TUI Travel et sera coté à Londres. Ce rapprochement a déjà été salué par les marchés : TUI gagnait 10 % hier et First Choice 9,1 %. Le mariage devra être achevé d'ici à septembre.
Ce rapprochement intervient à un moment où la concurrence est de plus en plus vive dans le tourisme, notamment à cause d'Internet. « Les marges sont de plus en plus serrées, souligne René-Marc Chikli, président du Centre d'étude du tour-opérateur (Ceto). Pour rester dans le peloton de tête, ces groupes doivent faire du volume. La fusion est une solution pour y arriver comme le font les groupes de n'importe quel autre secteur industriel. »
La greffe n'a pas pris
TUI a aussi un autre problème. Il affiche près de 850 millions de pertes en 2006 et se débat avec les difficultés de sa filiale de transport maritime, CP Ships. Ce rapprochement germano-britannique, deuxième du genre en l'espace d'un mois après la fusion entre Thomas Cook et MyTravel décidée en février, confirme la suprématie des allemands et des anglais. « Le constat est simple, fait remarquer pour sa part Jean-Marc Siano, président de TUI France. 37 millions de Britanniques et autant d'Allemands partent en vacances en dehors de leur pays d'origine, soit dix fois plus qu'en France. » Ils cherchent le soleil qu'ils n'ont pas à domicile, et pour répondre à la demande c'est une véritable industrie du tourisme qui est née en Grande-Bretagne et en Allemagne. TUI, comme ses concurrents, propose non seulement la vente de voyages, le transport mais aussi l'hébergement et la restauration. « Les Allemands aiment voyager en masse et ce type de produits leur convient à merveille, ajoute Jean-Marc Siano. Le Français est beaucoup plus individualiste. » Le sur-mesure lui convient mieux mais, du coup, peu de grands groupes de tourisme ont pu voir le jour en France.
TUI a bien cherché à exporter son modèle d'intégration verticale en France, en pensant même faire passer au second plan des marques comme Nouvelles Frontières ou Corsair.
La greffe n'a pas pris. Les groupes de tourisme en France sont de taille plus modeste : tel Marmara, devenu filiale du britannique First Choice, a réalisé la meilleure performance en 2006 des voyagistes selon le Ceto. « C'est le modèle économique de l'avenir », constate Jacques Maillot, ex-président de Nouvelles Frontières repris depuis 2002 par TUI. Le système est bien huilé. Marmara contrôle ses prix et ses prestations en faisant appel à la sous-traitance. »
Par Le Figaro
C'est officiel depuis hier. La naissance d'un nouveau géant du tourisme européen est sur les rails. Le leader européen du voyage, l'allemand TUI, va fusionner avec son concurrent britannique First Choice. Cette union donnera naissance à un géant au chiffre d'affaires combiné d'environ 17,6 milliards d'euros et un résultat d'exploitation de 809 millions d'euros. La future entité, qui sera détenue à 51 % par TUI et à 49 % par les actionnaires de First Choice, portera le nom de TUI Travel et sera coté à Londres. Ce rapprochement a déjà été salué par les marchés : TUI gagnait 10 % hier et First Choice 9,1 %. Le mariage devra être achevé d'ici à septembre.
Ce rapprochement intervient à un moment où la concurrence est de plus en plus vive dans le tourisme, notamment à cause d'Internet. « Les marges sont de plus en plus serrées, souligne René-Marc Chikli, président du Centre d'étude du tour-opérateur (Ceto). Pour rester dans le peloton de tête, ces groupes doivent faire du volume. La fusion est une solution pour y arriver comme le font les groupes de n'importe quel autre secteur industriel. »
La greffe n'a pas pris
TUI a aussi un autre problème. Il affiche près de 850 millions de pertes en 2006 et se débat avec les difficultés de sa filiale de transport maritime, CP Ships. Ce rapprochement germano-britannique, deuxième du genre en l'espace d'un mois après la fusion entre Thomas Cook et MyTravel décidée en février, confirme la suprématie des allemands et des anglais. « Le constat est simple, fait remarquer pour sa part Jean-Marc Siano, président de TUI France. 37 millions de Britanniques et autant d'Allemands partent en vacances en dehors de leur pays d'origine, soit dix fois plus qu'en France. » Ils cherchent le soleil qu'ils n'ont pas à domicile, et pour répondre à la demande c'est une véritable industrie du tourisme qui est née en Grande-Bretagne et en Allemagne. TUI, comme ses concurrents, propose non seulement la vente de voyages, le transport mais aussi l'hébergement et la restauration. « Les Allemands aiment voyager en masse et ce type de produits leur convient à merveille, ajoute Jean-Marc Siano. Le Français est beaucoup plus individualiste. » Le sur-mesure lui convient mieux mais, du coup, peu de grands groupes de tourisme ont pu voir le jour en France.
TUI a bien cherché à exporter son modèle d'intégration verticale en France, en pensant même faire passer au second plan des marques comme Nouvelles Frontières ou Corsair.
La greffe n'a pas pris. Les groupes de tourisme en France sont de taille plus modeste : tel Marmara, devenu filiale du britannique First Choice, a réalisé la meilleure performance en 2006 des voyagistes selon le Ceto. « C'est le modèle économique de l'avenir », constate Jacques Maillot, ex-président de Nouvelles Frontières repris depuis 2002 par TUI. Le système est bien huilé. Marmara contrôle ses prix et ses prestations en faisant appel à la sous-traitance. »
Par Le Figaro