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Saïd abadou, secrétaire général de l’onm à liberté
“Les enfants de chouhada n’obtiendront rien”
Dans cet entretien, le responsable de l’ONM réaffirme son opposition à une égalité des droits entre les moudjahidine et les enfants de chouhada. Il revient par ailleurs sur l’affaire des ”faux moudjahidine”.
Liberté : Le dossier des faux moudjahidine existe-t-il vraiment ou s’agit-il d’une question que l’on ressort simplement à la veille de chaque échéance électorale ?
Saïd Abadou : Pour nous, en tant qu’Organisation nationale des moudjahidine, ce dossier n’existe pas. Il n’y a pas à ce propos des personnes qui se sont adressées à nous de façon officielle pour nous dire qu’il y a des faux moudjahidine en Algérie. Nous avons même à ce sujet adressé un appel à des gens qui ont des informations ou des données précises sur des moudjahidine qui ne méritent pas leur attestation communale, mais nous n’avons reçu aucune réponse jusqu’à ce jour. Aussi, nous attendons ces gens qui font des déclarations par médias interposés sur l’existence de faux moudjahidine de nous fournir des preuves attestant leurs dires. Nous sommes à ce propos disposés et déterminés à prendre des positions ainsi que des décisions et des mesures par rapport à ces personnes.
Êtes-vous disposés à mener des enquêtes ?
Nous sommes toujours prêts et constamment disposés à mener des enquêtes minutieuses sur ce dossier pour peu que des données sérieuses nous soient communiquées. Je vous dirai même que nous sommes comptables devant les gens si jamais des faux moudjahidine pouvaient réellement exister ! Je vous dirai également à ce propos que cette affaire de faux moudjahidine n’est qu’une propagande menée à travers les journaux.
Avez-vous reçu des correspondances vous orientant vers l’existence de faux moudjahidine ?
Nous avons reçu des lettres anonymes, ces lettres nous parviennent à l’occasion d’élections. Si ces lettres étaient signées et portaient les noms et prénoms de leurs auteurs et émanaient de moudjahidine qui ont fait et vécu la Révolution dans une région bien donnée et qui peuvent témoigner, nous pouvons les prendre en considération, mais puisqu’elles sont anonymes nous les considérons comme nulles et non avenues.
Mais comment interprétez-vous alors les multiples déclarations faites par le colonnel Benchérif qui ne cesse de faire état de l’existence de faux moudjahidine ?
Benchérif a passé la majorité de son temps en dehors de l’Algérie ! Avant, il était engagé dans l’armée française et après en 1957 durant la lutte de Libération nationale, il est parti à l’étranger ! Il ne peut donc pas comprendre les réalités de notre pays tout comme il ne peut pas comprendre et saisir les réalités de la Révolution algérienne. Ce sont les gens qui ont fait la révolution dans les douars et les dachrate et le peuple qui a vécu pendant la révolution qui peuvent comprendre et savoir.
La révolution est populaire et ce n’est pas seulement 60 mille personnes qui ont contribué à la guerre d’indépendance, mais bien plus que ça.
Et que pensez-vous de Benyoucef Mellouk qui n’a cessé depuis des années de soutenir qu’il est en possession de dossiers de faux moudjahidine ?
Mellouk parle d’un problème personnel. Il a des comptes à régler avec certaines personnes, c’est pour cela qu’il fait ce genre de déclaration. Pour nous, c’est un faux problème.
Les enfants de chouhada expriment la revendication d’avoir les mêmes droits que les moudjahidine ; que pensez-vous de cette exigence ? Et pourrait-elle être satisfaite ?
Non. Mais les enfants de chouhada ne peuvent jamais avoir les mêmes droits que les moudjahidine. Ce n’est pas le cas uniquement chez nous, il en est de même partout à travers le monde et pour une simple raison : les moudjahidine, ce sont eux qui ont fait la révolution durant sept années, ils se sont sacrifiés pour leur pays, ils ont porté les armes et ont tout subi pour l’indépendance.
Les enfants de chouhada n’ont pas fait la révolution.
Donc, l’État doit aider les catégories les plus fragiles comme les handicapés, les personnes malades, les femmes de chouhada quand elles sont divorcées, célibataires et même mariées, mais il ne peut pas aider ceux qui sont en bonne santé et ont une situation sociale confortable.
Même pour certains moudjahidine qui sont en bonne santé et ne présentent pas de séquelles physiques ou des blessures.
Parce que la pension est donnée après un passage par la commission médicale et cette pension est également attribuée en fonction des conclusions auxquelles aboutit la commission.
Beaucoup de gens disent que l’appartenance à “la famille révolutionnaire” devient un moyen de revendiquer des privilèges. Est-ce que cela n’est pas de nature à ternir l’image de la révolution et des valeureux chouhada et moudjahidine qui l’ont menée ?
Ce n’est pas vrai ! L’État a mis en place des lois en faveur de ces catégories parce que justement, l’État a une dette envers la société.
Aussi, sachez que nous n’avons pas fait la révolution pour que les gens prennent des appartements et des villas.
Quelle sera la position de votre organisation à l’occasion des prochaines législatives ?
Nous sommes une organisation des moudjahidine et non pas un parti politique.
Mais chaque membre de notre organisation peut se porter individuellement sur les listes électorales du parti qu’il désire.
Toutes les formations existant sur la scène politique nationale sont représentées au sein de l’ONM.
“Les enfants de chouhada n’obtiendront rien”
Dans cet entretien, le responsable de l’ONM réaffirme son opposition à une égalité des droits entre les moudjahidine et les enfants de chouhada. Il revient par ailleurs sur l’affaire des ”faux moudjahidine”.
Liberté : Le dossier des faux moudjahidine existe-t-il vraiment ou s’agit-il d’une question que l’on ressort simplement à la veille de chaque échéance électorale ?
Saïd Abadou : Pour nous, en tant qu’Organisation nationale des moudjahidine, ce dossier n’existe pas. Il n’y a pas à ce propos des personnes qui se sont adressées à nous de façon officielle pour nous dire qu’il y a des faux moudjahidine en Algérie. Nous avons même à ce sujet adressé un appel à des gens qui ont des informations ou des données précises sur des moudjahidine qui ne méritent pas leur attestation communale, mais nous n’avons reçu aucune réponse jusqu’à ce jour. Aussi, nous attendons ces gens qui font des déclarations par médias interposés sur l’existence de faux moudjahidine de nous fournir des preuves attestant leurs dires. Nous sommes à ce propos disposés et déterminés à prendre des positions ainsi que des décisions et des mesures par rapport à ces personnes.
Êtes-vous disposés à mener des enquêtes ?
Nous sommes toujours prêts et constamment disposés à mener des enquêtes minutieuses sur ce dossier pour peu que des données sérieuses nous soient communiquées. Je vous dirai même que nous sommes comptables devant les gens si jamais des faux moudjahidine pouvaient réellement exister ! Je vous dirai également à ce propos que cette affaire de faux moudjahidine n’est qu’une propagande menée à travers les journaux.
Avez-vous reçu des correspondances vous orientant vers l’existence de faux moudjahidine ?
Nous avons reçu des lettres anonymes, ces lettres nous parviennent à l’occasion d’élections. Si ces lettres étaient signées et portaient les noms et prénoms de leurs auteurs et émanaient de moudjahidine qui ont fait et vécu la Révolution dans une région bien donnée et qui peuvent témoigner, nous pouvons les prendre en considération, mais puisqu’elles sont anonymes nous les considérons comme nulles et non avenues.
Mais comment interprétez-vous alors les multiples déclarations faites par le colonnel Benchérif qui ne cesse de faire état de l’existence de faux moudjahidine ?
Benchérif a passé la majorité de son temps en dehors de l’Algérie ! Avant, il était engagé dans l’armée française et après en 1957 durant la lutte de Libération nationale, il est parti à l’étranger ! Il ne peut donc pas comprendre les réalités de notre pays tout comme il ne peut pas comprendre et saisir les réalités de la Révolution algérienne. Ce sont les gens qui ont fait la révolution dans les douars et les dachrate et le peuple qui a vécu pendant la révolution qui peuvent comprendre et savoir.
La révolution est populaire et ce n’est pas seulement 60 mille personnes qui ont contribué à la guerre d’indépendance, mais bien plus que ça.
Et que pensez-vous de Benyoucef Mellouk qui n’a cessé depuis des années de soutenir qu’il est en possession de dossiers de faux moudjahidine ?
Mellouk parle d’un problème personnel. Il a des comptes à régler avec certaines personnes, c’est pour cela qu’il fait ce genre de déclaration. Pour nous, c’est un faux problème.
Les enfants de chouhada expriment la revendication d’avoir les mêmes droits que les moudjahidine ; que pensez-vous de cette exigence ? Et pourrait-elle être satisfaite ?
Non. Mais les enfants de chouhada ne peuvent jamais avoir les mêmes droits que les moudjahidine. Ce n’est pas le cas uniquement chez nous, il en est de même partout à travers le monde et pour une simple raison : les moudjahidine, ce sont eux qui ont fait la révolution durant sept années, ils se sont sacrifiés pour leur pays, ils ont porté les armes et ont tout subi pour l’indépendance.
Les enfants de chouhada n’ont pas fait la révolution.
Donc, l’État doit aider les catégories les plus fragiles comme les handicapés, les personnes malades, les femmes de chouhada quand elles sont divorcées, célibataires et même mariées, mais il ne peut pas aider ceux qui sont en bonne santé et ont une situation sociale confortable.
Même pour certains moudjahidine qui sont en bonne santé et ne présentent pas de séquelles physiques ou des blessures.
Parce que la pension est donnée après un passage par la commission médicale et cette pension est également attribuée en fonction des conclusions auxquelles aboutit la commission.
Beaucoup de gens disent que l’appartenance à “la famille révolutionnaire” devient un moyen de revendiquer des privilèges. Est-ce que cela n’est pas de nature à ternir l’image de la révolution et des valeureux chouhada et moudjahidine qui l’ont menée ?
Ce n’est pas vrai ! L’État a mis en place des lois en faveur de ces catégories parce que justement, l’État a une dette envers la société.
Aussi, sachez que nous n’avons pas fait la révolution pour que les gens prennent des appartements et des villas.
Quelle sera la position de votre organisation à l’occasion des prochaines législatives ?
Nous sommes une organisation des moudjahidine et non pas un parti politique.
Mais chaque membre de notre organisation peut se porter individuellement sur les listes électorales du parti qu’il désire.
Toutes les formations existant sur la scène politique nationale sont représentées au sein de l’ONM.
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