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    OPEP DU GAZ
    L’Algérie augmente la pression

    21 mars 2007


    La déclaration du ministre algérien de l’Energie enfonce le clou.

    L’idée de la création d’une «Opep du gaz» qui ne semblait être qu’un épouvantail agité par les pays producteurs du gaz, la Russie du président Poutine en tête, semble faire allégrement son petit bonhomme de chemin.
    Le ministre algérien de l’Energie et des Mines, M.Chakib Khelil, s’est exprimé à nouveau sur la question ce lundi, à Oran. «On pourrait créer une Opep du gaz dans la mesure où des pays producteurs sont intéressés par cette idée», a-t-il déclaré remettant ainsi sur le tapis ce qui était considéré, presque, comme un débat de théoriciens.
    Deux informations, qui constituent de sérieux indices, indiquent que l’on se dirige vers la concrétisation d’un tel projet. La déclaration faite par le chef de l’Etat, M.Abdelaziz Bouteflika au quotidien espagnol El Païs: «L’idée n’est pas à rejeter, a priori, elle mérite d’être examinée et discutée par tous les intéressés», ainsi que l’information émanant du quotidien russe Kommersaut. D’après ce dernier, cinq pays et non des moindres, puisqu’il s’agit des principaux pays producteurs de gaz, l’Algérie la Russie, l’Iran, le Qatar et le Venezuela, devraient fournir le noyau des Etats membres fondateurs de la future organisation. A noter que la Norvège dont l’importance sur le marché du gaz est avérée n’est pas citée dans la déclaration. L’accord politique qui signera le feu vert de ce «Cartel» du gaz semble tout proche de sa conclusion et indique, sans conteste, que la réflexion autour de ce projet a été concoctée au plus haut sommet des Etats concernés. Les présidents des cinq pays se sont tous exprimés et d’une voix concordante sur la question.
    L’émir du Qatar, cheikh Hamad Benkhalifa Al Tani, a donné son accord au président russe sur la tenue d’une réunion des pays exportateurs de gaz. «Je me suis mis d’accord avec le président Poutine sur la réunion des pays exportateurs de gaz», a-t-il révélé. Le souhait du tandem vénézuélo-iranien, Hugo Chavez et le guide suprême iranien, Ali Khameneï, de voir la création d’une Opep du gaz n’est plus à démontrer. La déclaration du président russe, Vladimir Poutine, au mois de février 2007, a réitéré l’idée d’un tel projet. «C’est une proposition intéressante», avait-il indiqué et enfin comme pour enfoncer le clou et entériner l’idée de ce qui semblait «irréaliste», vint le point de vue du chef de l’Etat algérien, M.Bouteflika, qui considère, que non seulement la proposition n’est pas à rejeter, mais surtout mérite attention. Et comme pour surenchérir, le quotidien russe Kommersaut affirme que cette «Opep du gaz» verrait le jour le 9 avril 2007 à l’occasion de la tenue du forum qui doit réunir les pays exportateurs de gaz, citant toutefois une source de la diplomatie moyen-orientale sans en révéler l’identité. Mais avant cette rencontre qui pourrait s’avérer historique, se profile une autre réunion tout aussi importante, entre les syndicats des trois plus grands pays exportateurs de gaz au monde, la Russie, la Norvège et l’Algérie, prévue le 6 avril 2007 dans la capitale française, Paris. Elle aura pour objet de se pencher sur l’élaboration d’une stratégie commune de coopération qui devrait insuffler une nouvelle dynamique au marché gazier et voir son prix revu à la hausse. La naissance d’une Opep du gaz devrait cependant voir se dégager deux axes.
    L’axe Caracas-Téhéran, deux ennemis jurés de l’administration Bush, dont la réélection d’Hugo Chavez à la tête du Vénézuéla a contrarié les visées américaines sur les richesses de ce pays, notamment les hydrocarbures et le casse-tête chinois né de la crise du nucléaire iranien, pièce maîtresse contraignante de la politique des Etats-Unis au Moyen-Orient. Le second axe, Alger-Moscou, quant à lui, fait plus craindre aux pays européens le cauchemar déjà vécu provoqué par les deux crises avec l’Ukraine et le Bélarus qui ont failli perturber leur approvisionnement en gaz naturel.
    Des réactions et des débats en perspective qui devront définir de nouvelles donnes économiques qui feront certainement des mécontents, sans autre alternative...Il faut faire contre mauvaise fortune bon coeur.

    l'expression
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