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Création d’un lobby arabe aux Etats-Unis

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  • Création d’un lobby arabe aux Etats-Unis

    Une bonne initiative de cette association Algero-Americaine pour ameliorer l'image de l'Algerie envers les entreprises americaines.
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    Entretien avec M. Yacine Rahmoun, président de l’Association algéro-américaine du nord de la Californie (AAANC), fondateur du réseau d’Arabes américains (Techwadi) et responsable chez Ikon Office Solutions mercredi 21 mars 2007, par Ahmed Gasmia

    Rencontré en marge d’un séminaire relatif au domaine de l’architecture, M. Yacine Rahmoun, responsable à l’entreprise américaine Ikon Office Solutions, s’est spécialisé dans le domaine de la gestion électronique des documents. A côté de son travail dans la société américaine, il est président de l’Association algéro-américaine du nord de la Californie, et est l’un des fondateurs du réseau des Arabes américains. Il nous parle, entre autres, d’un nouveau réseau virtuel comportant les profils de professionnels algériens établis à l’étranger.

    IT Mag : Pouvez-vous nous donner une idée de votre parcours ? M. Yacine Rahmoun : Tout d’abord, j’ai fait mes études à l’université de Bab Ezzouar dans la filière technologies. En 1990, j’ai eu la chance de passer avec succès un concours dans la filière dite de mathématiques supérieures, à l’Ecole polytechnique suisse, à Lausanne, où je me suis inscrit dans la spécialité des systèmes de télécommunications. J’ai obtenu mon diplôme dans cette spécialité en 1995. J’ai obtenu par la suite un master en systèmes multimédias à Eurecom, près de Nice, en France. Il s’agit d’une école qui a été créée avec le concours de plusieurs écoles polytechniques internationales. Je me suis rendu ensuite aux Etats-Unis et, plus précisément, à Santa Barbara, en Californie. Là, j’ai fait de la recherche, pendant une année, dans les laboratoires de Panasonic dans le domaine de la reconnaissance de voix. Il s’agit d’un système utilisé, entre autres, par les banques et qui permet à un client, par exemple, de consulter son compte par téléphone en prononçant son nom et en donnant un code. J’ai par la suite travaillé dans l’entreprise Wesco qui est installée dans la Silicon Valley et qui est spécialisée dans la gestion des données. J’ai occupé le poste d’ingénieur de projet au niveau de cette entreprise. Deux ans plus tard, j’ai commencé à travailler dans l’entreprise Ikon Office Solutions et dans laquelle j’exerce à ce jour. Cette une entreprise considérée comme le leader mondial du domaine de la gestion électronique des données. J’ai occupé le poste d’Ingeniering Manager (directeur de l’ingénierie). Depuis 2003, je dirige non seulement l’aspect technologique au sein de cette entreprise mais aussi la production, puisque j’occupe désormais le poste de Ingeniering and Production Manager (directeur d’ingénierie et de production). Parallèlement à mes activités professionnelles, je suis aussi président de l’Association algéro-américaine du nord de la Californie (AAANC) dont les membres sont essentiellement des professionnels du multimédia travaillant dans la Silicon Valley. Je suis également fondateur de l’organisation Techwadi. Il s’agit du réseau des entrepreneurs arabes américains spécialisés dans le domaine des technologies et qui travaillent également dans la Silicon Valley. Ce réseau est beaucoup plus grand et plus influent que le réseau algérien. Le réseau arabe comprend des entrepreneurs, des investisseurs, des ingénieurs, des managers travaillant dans de grandes sociétés.

    Quel est le nombre d’adhérents du Techwadi et quels sont leurs profils ? Le réseau compte environ 500 membres. Environ 30% sont des PDG et vice-présidents. 10% sont des investisseurs, 30% des directeurs d’entreprises et le reste des membres sont des ingénieurs. Il s’agit d’un réseau de compétences très puissant.

    Comment se reflète cette puissance ? Nous organisons régulièrement des symposiums qui servent de plates-formes pour les Arabes américains afin de leur faciliter la recherche d’emploi ou pour les aider financièrement pour lancer leurs starts-up. Ce que nous avons constaté, c’est que les autorités algériennes n’ont pas beaucoup fait pour inciter les entreprises de la Silicon Valley à venir investir en Algérie. Grâce à l’influence du Techwadi, cela est désormais possible. Personnellement, j’ai eu la chance de rencontrer, il y a quelques jours, le ministre algérien des P et TIC. Nous voulons nous rendre à la Silicon Valley le 22 mars prochain pour faire des visites au niveau des sites technologiques. Nous comptons nous rendre, entre autres, chez Cisco, Yahoo !, Motorola et Oracle. Le ministre algérien devra informer les responsables de ces entreprises des possibilités d’investissement en Algérie dans le domaine technologique. Nous voulons également les informer que l’Algérie est un pays qui regorge de diplômés. Le réseau Techwadi, grâce à ses nombreuses relations dans les grandes firmes américaines, facilite ce genre de rencontres. Le réseau a accès à de grands responsables de firmes installées à la Silicon Valley. Outre le ministre algérien, des ministres de certains pays arabes rendront également visite à la Silicon Valley.

    Pouvez-vous nous donner davantage de détails sur les activités de l’Association algéro-américaine du nord de la Californie ? L’AAANC a été créée en 1992. De manière générale, l’association a pour objectif de promouvoir la culture algérienne aux Etats-Unis. Nous avons d’ailleurs invité un certain nombre d’artistes, des écrivains, des cinéastes et autres. Nous écrivons actuellement le premier livre de cuisine algérienne en anglais. En d’autres termes, nous essayons de traduire la culture algérienne en anglais. Je signale, au passage, que l’association compte également des adhérents tunisiens et marocains. Le nombre d’adhérents est aujourd’hui de 400 environ. Nous avons également créé un réseau international relatif aux professionnels algériens sur la technologie Linked In. Cette technologie permet à chaque professionnel de créer sur Internet son profil. Concrètement, il s’agit d’un lien existant sur le site de l’association. Ce réseau contient, par ailleurs, les noms des professionnels algériens vivant en France, en Suisse, en Grande-Bretagne et au Canada. L’idée est que les professionnels mettent les informations les concernant sur ce réseau dans le but de créer des passerelles entres les compétences algériennes dans le monde. Les Algériens vivant aux Etats-Unis recèlent d’énormes potentialités mais le problème est qu’ils ne sont pas en contact. Grâce à ce réseau, chacun peut savoir ce que fait l’autre et peut entrer en contact avec lui. Cela permet aussi à l’Algérie de tirer profit de ces compétences algériennes sans avoir à faire appel à des experts étrangers.

    Quel est le nombre d’Algériens compris dans ce réseau ? Nous venons tout juste de lancer cette opération et jusqu’ici, ce réseau contient les profils de 100 professionnels algériens résidant dans les quatre pays que j’ai cités en plus des Etats-Unis. Il s’agit de PDG d’entreprises, de banquiers, des entrepreneurs opérant dans différents secteurs tels que la technologie, la biologie, la construction, l’éducation et les ressources humaines. J’attire l’attention sur le fait que les gens qui consultent ce réseau ne peuvent pas entrer en contact avec les compétences que comprend ce réseau de façon systématique. Ils ne peuvent voir que leurs profils professionnels. Nous fournissons les coordonnés des professionnels algériens de façon très sélective et sur recommandation.

    Etes-vous prêt à mettre à disposition ces informations aux autorités algériennes ? Actuellement, nous avons beaucoup de demandes émanant de « chasseurs de têtes » mondiaux. Mais jusqu’à présent, nous n’avons pas encore pris de décision dans ce sens. Toutefois, nous sommes prêts à livrer des données aux autorités algériennes si celles-ci venaient à nous le demander, car notre objectif, en fin de compte, est d’aider l’Algérie. Nous sommes également prêts à faire la même chose pour le secteur privé algérien. J’attire l’attention sur le fait que le réseau est ouvert aux compétences algériennes résidant à l’étranger ou en Algérie mais aussi aux étrangers qui entretiennent des liens très forts avec l’Algérie.

    Vous êtes présents en Algérie pour participer à un séminaire sur l’architecture. Pouvez-vous nous donner davantage de détails sur votre participation à cette rencontre ? Beaucoup des clients d’Ikon opèrent dans le domaine de la construction. Nous leur proposons un service de gestion électronique de documents, notamment en ce qui concerne les contrats établis avec les locataires de surfaces bâties. Dans la communication que j’ai présentée à l’occasion de cette rencontre, j’ai voulu attirer l’attention sur le fait que la gestion électronique des documents est étroitement liée au domaine de la construction. Le message que je voulais transmettre à travers ma participation à ce séminaire est d’encourager les efforts allant dans le sens de la généralisation de la gestion électronique des documents en Algérie. Ce mode de gestion permet aux différentes entreprises et administrations de traiter de façon plus rapide les données dont elles disposent.

    Quelle est la meilleure manière, à votre avis, de faire profiter l’Algérie des compétences installées à l’étranger ? La démarche à entreprendre doit être rationnelle. On ne peut pas demander à un PDG d’entreprise de venir travailler en Algérie bénévolement. Il faut prendre en considération l’aspect business afin que tout le monde soit gagnant. D’autre part, ce qui est important, c’est de faire la promotion de l’Algérie auprès des grandes firmes américaines. C’est justement ce que nous faisons actuellement. Il faut faire en sorte que les entreprises de la Silicon Valley changent leur perception sur l’Algérie, car ils pensent que seules les entreprises pétrolières intéressent ce pays.

    http://www.itmag-dz.com/spip.php?article662
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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