Les femmes battues par leur mari est un véritable phénomène de société qui n’a de cesse de prendre de l’ampleur en Algérie.
Elles sont 9 000 à subir les violences conjugales, selon la magistrate du tribunal de Bir-Mourad-Raïs. Mais ce chiffre, assez épouvantable en soi, est certainement loin d’épouser la réalité de ce drame dont les explications sont à chercher à la fois dans la sociologie, la psychologie et les conditions économiques de notre société.
Et pour cause, nombre de ces femmes battues se résignent à garder le silence. Souvent par souci de préserver le foyer et donc l’équilibre psycho-affectif des enfants, mais aussi par peur d’encourir les avis sentencieux de l’entourage familial, fortement marqué par le machisme atavique. Mais ce n’est pas une fatalité, loin s’en faut, et l’ordre des choses peut et doit surtout changer. Il est vrai que ce n’est pas une mince affaire, dans la mesure où il s’agit d’embrayer sur des ressorts culturels de notre société, ce qui suppose un travail à long terme. Il reste que le pouvoir politique se doit de donner l’impulsion. Les amendements apportés au code de la famille, quand bien même mineurs, s’inscrivent dans ce souci de faire de la femme algérienne une citoyenne majeure. Ces amendements s’avèrent à l’épreuve de la réalité insuffisants, d’où aujourd’hui le sens de la proposition des femmes magistrates d’introduire un amendement dans le code pénal en hissant la violence physique contre les femmes au rang de délit, avec circonstances aggravantes.
Cet amendement est de nature à faire bouger les lignes. Mais au-delà du levier judiciaire, c’est un travail de sensibilisation qui doit être mené de façon à amener les femmes victimes à rompre le silence, en se rendant dans des centres d’écoute, qu’il s’agit d’ailleurs de mettre en place dans toutes les wilayas du pays. Car le phénomène est plus important dans le pays profond, où battre la femme fait partie des constantes culturelles.
Par Liberté
Elles sont 9 000 à subir les violences conjugales, selon la magistrate du tribunal de Bir-Mourad-Raïs. Mais ce chiffre, assez épouvantable en soi, est certainement loin d’épouser la réalité de ce drame dont les explications sont à chercher à la fois dans la sociologie, la psychologie et les conditions économiques de notre société.
Et pour cause, nombre de ces femmes battues se résignent à garder le silence. Souvent par souci de préserver le foyer et donc l’équilibre psycho-affectif des enfants, mais aussi par peur d’encourir les avis sentencieux de l’entourage familial, fortement marqué par le machisme atavique. Mais ce n’est pas une fatalité, loin s’en faut, et l’ordre des choses peut et doit surtout changer. Il est vrai que ce n’est pas une mince affaire, dans la mesure où il s’agit d’embrayer sur des ressorts culturels de notre société, ce qui suppose un travail à long terme. Il reste que le pouvoir politique se doit de donner l’impulsion. Les amendements apportés au code de la famille, quand bien même mineurs, s’inscrivent dans ce souci de faire de la femme algérienne une citoyenne majeure. Ces amendements s’avèrent à l’épreuve de la réalité insuffisants, d’où aujourd’hui le sens de la proposition des femmes magistrates d’introduire un amendement dans le code pénal en hissant la violence physique contre les femmes au rang de délit, avec circonstances aggravantes.
Cet amendement est de nature à faire bouger les lignes. Mais au-delà du levier judiciaire, c’est un travail de sensibilisation qui doit être mené de façon à amener les femmes victimes à rompre le silence, en se rendant dans des centres d’écoute, qu’il s’agit d’ailleurs de mettre en place dans toutes les wilayas du pays. Car le phénomène est plus important dans le pays profond, où battre la femme fait partie des constantes culturelles.
Par Liberté
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