C'est le drapeau kabyle qui est visé et non les autres. En effet, il sera difficile par la junte algérienne d'arrêter des manifestants portant le drapeau sahraoui ou celui de la Palestine au risque de se voir être apostrophée par Algérie: " pire que les génocidaires colons Israël et Maroc !".
-Le chef d’état-major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah, a fait cette annonce en allusion au drapeau berbère, très présent dans les défilés.
Le drapeau berbère ne sera manifestement plus toléré dans les manifestations en Algérie. Le chef d’état-major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah, a annoncé mercredi 19 juin que les forces de l’ordre allaient s’assurer qu’aucun autre drapeau que « l’emblème national » ne serait brandi dans les défilés en Algérie.
Véritable homme fort du pays depuis la démission le 2 avril du président Abdelaziz Bouteflika, le général Gaïd Salah s’est exprimé pour la troisième fois en trois jours, dénonçant « la tentative d’infiltrer les marches et de porter d’autres emblèmes que notre emblème national par une infime minorité ». Des « instructions strictes ont été données aux forces de l’ordre pour une application rigoureuse des lois (…) et pour faire face à quiconque tente encore une fois d’affecter les sentiments des Algériens à propos de ce sujet sensible et délicat », a-t-il poursuivi, sans préciser les mesures envisagées.
S’il n’a pas explicitement désigné l’emblème mis en cause, le chef d’état-major semble clairement faire référence au drapeau amazigh (berbère), constitué de trois bandes horizontales bleue, jaune et verte et frappé au centre de la lettre Yaz de l’alphabet tifinagh. Ce drapeau figure en bonne place au côté des couleurs nationales dans les manifestations qui réclament depuis le 22 février un changement de régime.
Un quart de la population est berbérophone
« L’Algérie ne possède qu’un seul drapeau (…) symbole de [sa] souveraineté (…), de son indépendance, de son intégrité territoriale et de son unité populaire », a martelé le général Gaïd Salah, estimant « inacceptable de manipuler les sentiments et émotions du peuple algérien ».
Un quart de la population est berbérophone
« L’Algérie ne possède qu’un seul drapeau (…) symbole de [sa] souveraineté (…), de son indépendance, de son intégrité territoriale et de son unité populaire », a martelé le général Gaïd Salah, estimant « inacceptable de manipuler les sentiments et émotions du peuple algérien ».
(...).
Pour Me Salah Dabouz, qui a défendu plusieurs militants de la cause mozabite, communauté berbère de la vallée du M’Zab, dans le centre de l’Algérie, dont Kamel Eddine Fekhar, décédé fin mai en détention, « il est clair » que les propos du général Gaïd Salah visent le drapeau amazigh.
« C’est dangereux pour l’unité nationale », a expliqué l’avocat, soulignant que « l’emblème culturel [berbère] n’a jamais été proposé comme substitution au drapeau national ». « Ahmed Gaïd Salah ne peut pas gérer l’Algérie comme une caserne, il ne peut pas empêcher les Algériens de s’exprimer librement », a-t-il ajouté.
Sur Twitter, le journaliste algérien Hamdi Baala dénonce « des propos complètement irresponsables » estimant que « l’état-major joue avec le feu ». Le compte Twitter « Journal d’El Mouradia », un porte-voix de la contestation, fustige « une grave provocation » et « un grave dérapage ».
« Le caractère pacifique des manifestations les gêne », « ils veulent que les choses dégénèrent et quoi de mieux qu’un conflit Arabes-Kabyles », affirme Yacine, un utilisateur de Twitter, tandis qu’un autre, Hmida Houari, s’affirme « amazigh et algérien » et ajoute : « Je porte les deux drapeaux. ».-
Le Monde.fr
-Le chef d’état-major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah, a fait cette annonce en allusion au drapeau berbère, très présent dans les défilés.
Le drapeau berbère ne sera manifestement plus toléré dans les manifestations en Algérie. Le chef d’état-major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah, a annoncé mercredi 19 juin que les forces de l’ordre allaient s’assurer qu’aucun autre drapeau que « l’emblème national » ne serait brandi dans les défilés en Algérie.
Véritable homme fort du pays depuis la démission le 2 avril du président Abdelaziz Bouteflika, le général Gaïd Salah s’est exprimé pour la troisième fois en trois jours, dénonçant « la tentative d’infiltrer les marches et de porter d’autres emblèmes que notre emblème national par une infime minorité ». Des « instructions strictes ont été données aux forces de l’ordre pour une application rigoureuse des lois (…) et pour faire face à quiconque tente encore une fois d’affecter les sentiments des Algériens à propos de ce sujet sensible et délicat », a-t-il poursuivi, sans préciser les mesures envisagées.
S’il n’a pas explicitement désigné l’emblème mis en cause, le chef d’état-major semble clairement faire référence au drapeau amazigh (berbère), constitué de trois bandes horizontales bleue, jaune et verte et frappé au centre de la lettre Yaz de l’alphabet tifinagh. Ce drapeau figure en bonne place au côté des couleurs nationales dans les manifestations qui réclament depuis le 22 février un changement de régime.
Un quart de la population est berbérophone
« L’Algérie ne possède qu’un seul drapeau (…) symbole de [sa] souveraineté (…), de son indépendance, de son intégrité territoriale et de son unité populaire », a martelé le général Gaïd Salah, estimant « inacceptable de manipuler les sentiments et émotions du peuple algérien ».
Un quart de la population est berbérophone
« L’Algérie ne possède qu’un seul drapeau (…) symbole de [sa] souveraineté (…), de son indépendance, de son intégrité territoriale et de son unité populaire », a martelé le général Gaïd Salah, estimant « inacceptable de manipuler les sentiments et émotions du peuple algérien ».
(...).
Pour Me Salah Dabouz, qui a défendu plusieurs militants de la cause mozabite, communauté berbère de la vallée du M’Zab, dans le centre de l’Algérie, dont Kamel Eddine Fekhar, décédé fin mai en détention, « il est clair » que les propos du général Gaïd Salah visent le drapeau amazigh.
« C’est dangereux pour l’unité nationale », a expliqué l’avocat, soulignant que « l’emblème culturel [berbère] n’a jamais été proposé comme substitution au drapeau national ». « Ahmed Gaïd Salah ne peut pas gérer l’Algérie comme une caserne, il ne peut pas empêcher les Algériens de s’exprimer librement », a-t-il ajouté.
Sur Twitter, le journaliste algérien Hamdi Baala dénonce « des propos complètement irresponsables » estimant que « l’état-major joue avec le feu ». Le compte Twitter « Journal d’El Mouradia », un porte-voix de la contestation, fustige « une grave provocation » et « un grave dérapage ».
« Le caractère pacifique des manifestations les gêne », « ils veulent que les choses dégénèrent et quoi de mieux qu’un conflit Arabes-Kabyles », affirme Yacine, un utilisateur de Twitter, tandis qu’un autre, Hmida Houari, s’affirme « amazigh et algérien » et ajoute : « Je porte les deux drapeaux. ».-
Le Monde.fr
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