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Aéronautique: Le Maroc veut sortir du piège du low-cost

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    Aéronautique: Le Maroc veut sortir du piège du low-cost


    Par*Hassan EL ARIF*Edition N°:5539 Le 20/06/2019

    - Elalamy peaufine la phase II de la stratégie sectorielle
    - Objectif, augmenter le taux d’intégration locale
    - Plusieurs nouveaux éco- systèmes en préparation


    Le Maroc compte monter en gamme dans l’industrie aéronautique. Le ministère de l’Industrie et du Commerce, de concert avec le Gimas (Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales) est en train de peaufiner une nouvelle étape qui s’annonce «plus qualitative».

    «Aujourd’hui, le secteur connaît une progression de 17 à 18% chaque année. Nous sommes à trois ou quatre fois le taux annuel international. La nouvelle phase sur laquelle nous travaillons porte sur le développement de nouveaux écosystèmes», explique Hamid Benbrahim El Andaloussi, président d’honneur du Gimas et de l’Institut des métiers de l’aéronautique. Il s’agit notamment de l’électronique embarquée, des moteurs d’avion, les matériaux composites, l’intérieur des cabines, la recherche technologique…
    L’industrie aéronautique est passée d’un taux d’intégration de 17,5% fin 2014 à 34% à fin 2018. Une performance dépassant les prévisions du plan d’accélération industrielle 2014-2021. L’objectif est de le porter à 42% en 2020.

    «La phase II de l’aéronautique est d’aller plus loin dans l’intégration locale en préservant la place du Maroc sur la scène internationale. Ce qui passe par une montée en compétence au niveau des ressources humaines, et c’est dans ce cadre, qu’en partenariat avec l’OFPPT, les ministères de l’Industrie et de l’Education nationale, nous travaillons sur la feuille de route du secteur qui porte sur l’élargissement de l’offre en métier de l’IMA», ajoute El Andaloussi.

    La stratégie se décline également à travers la montée en compétence de l’Ismala dans le domaine de la maintenance aéronautique, de la transformation d’avions pour répondre aux besoins du secteur au Maroc et dans le monde. Le challenge sera de mettre en place un centre de formation de classe internationale pour satisfaire les besoins du marché local et exporter des compétences.

    La troisième composante de la phase porte sur le lancement d’une formation dédiée au middle management, segment où les besoins en ressources humaines qualifiées sont énormes. «C’est un créneau très critique, où les besoins aussi bien du secteur aéronautique qu’automobile sont très importants et pour lesquels il n’existe pas de formation, particulièrement au niveau du soft skills».

    Le quatrième volet de la stratégie autour duquel s’articule la phase II et mené en collaboration avec les universités vise à habiliter les ingénieurs, «dans le cadre d’une formation appropriée, combinant les profils techniques et technologiques, avec la maîtrise des outils de simulation, les soft skills, l’anglais, pour répondre aux besoins des secteurs d’ingénierie et de recherche technologique. Dans ce domaine, le Maroc a la possibilité de devenir une plateforme mondiale pour accompagner les acteurs européens, canadiens dans le domaine de la recherche technologique, d’autant qu’on constate un déficit de 20% en termes d’ingénieurs en France et plus grave dans d’autres pays comme le Canada.

    Le Maroc est bien visible sur les radars mondiaux comme un pôle de production et de compétences aéronautiques. Son développement et sa pérennité passent par sa capacité à répondre aux besoins industriels en termes de ressources humaines qualifiées. Ce qui permettra de changer l’image du Maroc jusqu’ici considéré comme pays de main-d’œuvre bon marché en pays de talents et d’intelligence.

    Une montée en gamme progressive

    Hamid Benbrahim El Andaloussi, président de Midparc, et Evrard Willmaers, président de AD Industries, lors de la signature de la convention d'investissement*(Ph. H.E.)

    AD Industries a signé, mardi 18 juin, avec Midparc une convention pour l'extension de son usine située dans la zone franche près de Nouaceur. AD Industries s'engage à investir 150 à 200 millions de DH au cours des quatre prochaines années.

    L'investissement se veut une montée en gamme dans l'aéronautique et porte sur la fabrication de composants dans l'environnement du moteur. L'usine devrait approvisionner des donneurs d'ordre européens, notamment britanniques et peut-être américains dans une seconde phase.

    Depuis mai 2018, l'usine était implantée dans des locaux provisoires. Elle emménagera dans ses bâtiments en deux temps: octobre 2019 et février 2020. A la clé 250 emplois.

    Une deuxième convention d’investissement a été signée, mardi 18 juin, entre Midparc et une société opérant dans l’aéronautique. Sauf que, pour des raisons de protocole, le management de la filiale de MedZ s’est refusé à révéler le nom de l’investisseur, qui devrait être annoncé sous peu.

    DNES à Paris, Hassan EL ARIF
    Dernière modification par LockDown, 23 juin 2019, 12h13.
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