Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le peuple palestinien effraie tous les pays arabes

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le peuple palestinien effraie tous les pays arabes

    La démographie arabe vient de faire sa première victime, le peuple palestinien effraie tous les pays arabes et semble condamné à l'errance faute de trouver une terre d'accueil qui ne lui soit pas hostile.

    Car, les choses ont beaucoup changé pour eux dans ce qui est appelé le monde arabe, ainsi, de plus en plus de pays arabes refusent d'accueillir chez eux des Palestiniens au motif qu'ils ne disposeraient pas de visas délivrés par ces pays. Le dernier de ces refus est celui que vient de rapporter la chaîne El-Jazeera qui a consacré son émission «au-delà de l'information» diffusée le vendredi 2 mars, aux pérégrinations de M. Hadad, un Palestinien qui s'est retrouvé lui et sa famille, qualifiée de nombreuse, ballottés entre différents aéroports arabes, faute de pouvoir pénétrer dans l'un des pays vers lesquels ils s'étaient dirigés. Partis de Khartoum au Soudan, ce dernier et sa famille n'ont pas été autorisés à pénétrer en Jordanie, de retour à Khartoum, ils prennent le chemin de Ryad en Arabie Saoudite où M. Hadad est né, les autorités de ce pays, tout comme celles de Jordanie, lui refusent le droit d'entrer lui et sa famille, de retour à Khartoum après les avoir retenus en zone sous douane pendant une quinzaine de jours...

    Les autorités yéménites viennent, finalement, de se raviser et ont autorisé M. Hadad et sa famille à venir au Yémen pour, selon le communiqué officiel, des raisons strictement humanitaires. Il s'agit là de situation qui se sont produites déjà dans le passé et qui risquent de s'amplifier, sauf que cette fois-ci, la presse en a parlé ainsi que d'autres médias lourds telle la chaîne El-Jazeera, les Palestiniens ne sont pas les bienvenus dans les pays arabes... Un cas similaire avait intéressé la presse arabe peu de temps auparavant, c'est celui qui a concerné un autre Palestinien né en Egypte, et parti au Canada avec un passeport égyptien pour y poursuivre ses études, voulant, au terme de celles-ci, retourner au pays, c'est-à-dire en Egypte, il s'est vu refuser la délivrance d'un visa de la part des autorités égyptiennes. Voulant retourner chez lui, malgré ce refus, il a, lui aussi, tenté à plusieurs reprises de renter en Egypte mais, il a été chaque fois refoulé à l'aéroport du Caire, ainsi que dans d'autres aéroports arabes de la région...

    Les pays arabes, confrontés à un début de surpopulation et au terrorisme international, prennent les mesures qui leur paraissent appropriées pour préserver leur «tranquillité», et si les Palestiniens en font les frais, ce n'est pas aux dirigeants de ces pays qu'il faudrait en vouloir. Tout ce qui arrive aux Palestiniens est essentiellement dû à l'imprévoyance de leurs dirigeants qui n'ont pas su prendre en leur temps les mesures qui auraient pu faire l'économie des difficultés auxquelles ils sont confrontés aujourd'hui, difficultés qui iront en s'aggravant et en se complexifiant.

    Plus d'un million de Palestiniens réfugiés en Irak pris dans la guerre aux multiples facettes qui ensanglante le pays sont contraints d'abondonner les villes où ils résident, pour rechercher un «refuge» à l'intérieur du pays où ils croyaient être en sécurité, leur drame c'est qu'il sont devenus les ennemis de tous ceux qui se font la guerre. Les morts palestiniens dans cette guerre se compteraient déjà par centaines.. Les Palestiniens d'Egypte, du Liban, du Koweït etc.., ne sont pas mieux lotis parce qu'ils subissent des agressions épisodiques de groupes xénophobes qui n'existaient pas dans le passé... La raison est une, c'est parce que les Palestiniens sont devenus trop nombreux donc trop visibles, ils ne sont plus ces frères arabes symboles du combat arabe, ils ne sont plus que des étrangers dont le poids aurait dépassé le seuil de tolérance des sociétés locales. Cette tendance du rejet par les sociétés arabes de la présence palestinienne est appelée à s'approfondir et personne n'y pourra rien. L'imprévoyance, en fait, est multiple.

    Elle est d'abord de nature démagogique, puisque celle-ci a consisté à laisser la population palestinienne s'accroître dramatiquement sous le prétexte fallacieux que la Palestine avait besoin de faire beaucoup d'enfants pour alimenter le conflit contre l'état hébreu accusé de pratiquer une guerre génocidaire à leur endroit. Cette explication est même servie ici, en Algérie, où tous les prêches consacrés par les mosquées à cette question font leur, la nécessité pour les Palestiniens de faire beaucoup d'enfants pour soutenir la guerre contre Israël. Sur cette première imprévoyance, les conséquences sont là, ce sont ces chiffres qui font peur. Ainsi, à la veille des accords d'Oslo conclus en 1993, entre l'Organisation de Libération de la Palestine «OLP» et Israël, le total des réfugiés palestiniens était estimé à 4.5 millions d'individus. En 1996, les estimations du nombre de réfugiés données par les autorités palestiniennes parlaient d'un chiffre de 5,6 millions d'individus. Actuellement, on parle de 7 millions d'individus. Dans 18 ans, et au rythme auquel s'accroît la population palestinienne et qui est le plus élevé au monde (aux alentours de 4% de croissance nette), ce nombre atteindra 14 millions d'individus, dont la plupart seront toujours réfugiés dans les pays arabes les plus proches de la Palestine. Il est certain qu'à ce moment-là, l'autorité palestinienne, si elle existerait encore, serait contrainte de fermer les portes de la Palestine pour empêcher d'autres Palestiniens de venir s'installer dans leur terre ancestrale, parce que le pays ne pourra plus offrir de place à tout nouvel arrivant et les «Hadad» de l'époque ne pourraient pas seulement ne plus entrer dans les pays arabes, mais ils ne pourraient le faire dans le pays de leurs ancêtres. La deuxième imprévoyance est une erreur politique faite par les dirigeants palestiniens, selon M. Haithem Menad, le président de l'Organisation arabe des droits de l'homme. Selon ce dernier, interrogé par El-Jazeera à propos du cas Hadad et de sa famille, les dirigeants palestiniens auraient demandé aux gouvernements arabes de refuser de faire suite aux demandes de nationalité du pays d'accueil formulées par les réfugiés palestiniens au motif que ces demandes videraient la cause palestinienne de sa substance.

    Alors que ces demandes s'inscrivaient parfaitement dans les résolutions des Nations unies postérieures à 1948 et à la décision de partage de la Palestine, puisque celles-ci demandaient que cette question des réfugiés soit réglée, soit par le retour au pays, soit par l'indemnisation. Avec l'indemnisation, les Palestiniens perdraient leur droit au retour, c'est-à-dire, qu'ils s'engageraient vers l'acquisition d'une nouvelle nationalité, celle du pays où ils se seraient réfugiés. En refusant l'indemnisation et en empêchant les unes, double erreur. L'urgence pour les Palestiniens, une fois le constat des erreurs fait, serait de condamner la politique de l'irresponsabilité démographique dont ils ont fait preuve jusque-là.

    Cette irresponsabilité, on peut la vérifier chaque jour, grâce aux images de la télévision, ainsi, par exemple, ce reportage effectué par El-Jazeera dans un quartier palestinien qui a subi le bombardement de l'armée israélienne, parmi les victimes de ce bombardement, la télévision s'attarde sur un handicapé moteur amputé des deux jambes assis sur une chaise roulante, on apprend que ce dernier est marié à une attardée mentale et que ce couple particulier a huit enfants dont l'aîné n'a pas plus de huit ans. Dans un reportage effectué par Ghassane Bendjeddou, le très compétent directeur du bureau d'El-Jazeera à Beyrouth, ce dernier, visitant le camp de réfugiés de Aïn El-Héloué, s'était entretenu entre autres avec un quinquagénaire se disant avoir 11 enfants et ne pas avoir trop de problèmes malgré les privations que leur imposait le gouvernement libanais et prenant même le plaisir de plaindre son voisin qui, lui, père de 10 enfants, la réponse est la même, pour faire face à la guerre. Voyons ailleurs, parmi le cercle des responsables, comment cette question est vécue. M. Henia, qui venait d'avoir 43 ans au moment où il prenait en charge le gouvernement palestinien, avait, à ce moment, 13 enfants, combien en aura t-il au moment où il aura 60 ans, c'est à désespérer... Celui qui doit dire de ralentir sur la démographie, c'est celui-là même qui produit le plus d'enfants. Il y a urgence pour les Palestiniens de se convaincre que les enfants à qui ils donnent le jour, aujourd'hui, ne sont pas la solution à leurs problèmes, bien au contraire, ils seront leur problème de demain, celui auquel ils seront confrontés alors qu'ils seront privés du moindre atout.

    Que les Palestiniens ont le droit de créer des familles mais pas celui de créer des tribus, et si M. Hadad a été refoulé c'est parce qu'il s'était présenté aux aéroports arabes à la tête d'une «tribu» et non pas à la tête d'une famille. L'autre utopie ou illusion dont devrait s'extraire les Palestiniens est la question du retour des réfugiés, de tous les réfugiés et que l'actuel ministre en charge de la question des réfugiés M. Attia Adouane a encore une fois rappelé en produisant l'habituel discours langue de bois, ainsi pour lui, les difficultés que connaissaient M. Hadad et les autres Palestiniens cessaient au moment du retour de ces derniers en Palestine et, pécise-t-il à l'endroit d'où ils se seraient exilés eux-mêmes ou leurs parents, c'est-à-dire, que l'on continue à croire que les Palestiniens partis des territoires qui constituent aujourd'hui l'état d'Israël pourraient eux et leurs descendants y revenir. Alors que c'est une question qui est exclue par Israël et la communauté internationale.

    D'où donc, l'existence des camps de réfugiés à Gaza où l'on continue à croire à cette fiction du retour vers la partie de la Palestine sur laquelle est érigée l'état d'Israël en vertu du partage issu de la guerre de 1948. Des Palestiniens, «réfugiés» en Palestine et en attente du départ vers Israël, voilà qui en dit long sur l'absence de réalisme des dirigeants palestiniens...

    Par B. Hachemane, le Quotidien d'Oran
Chargement...
X