J'ai de la pitié pour ceux qui ont mis Bouragaa en détention
Lakhdar Bouragaa a passé sa deuxième nuit en détention. À 86 ans.
Le destin de cet homme qui a tutoyé l'Histoire est de se battre jusqu'au bout contre tout ce qui porte les germes de l'injustice. Il a combattu le système colonial les armes à la main, avant de s'opposer au pouvoir autoritaire pendant des décennies.
Lakhdar Bouragaa à été au FLN et au FFS, mais c'est fondamentalement un franc-tireur, un électron libre. Il ne peut pas vivre dans la discipline d'un parti ou d'une organisation. C'est aussi un homme d'une incroyable curiosité. Malgré une scolarité rudimentaire, il a acquis une immense culture historique.
Je refuse de parler du caractère juridique de sa mise en détention. Il y'a des sujets dont je ne discute pas, comme la légitimité de la guerre de libération ou l'aspiration à la démocratie. Je dirai juste que sa mise en détention relève d'un abîmé de la pensée. J'ai de la pitié pour ceux qui l'ont prise.
Que dire de cette mise en scène destinée à discréditer un homme totalement imprégné de l'histoire du pays? Je note que le pouvoir du moment, dirigé par un homme issu de L'ALN, a choisi de porter atteinte à un des derniers symboles de cette ALN. Autodestruction, suicide, je ne sais.
Autre aspect de cette impasse politique et morale que vit le pays: Lakhdar Bouragaa a passé toute sa vie à lutter contre le système incarné par Toufik Mediène, Tartag, Saïd Bouteflika, Ouyahia, Sellal et ceux qui sont aujourd'hui du mauvais côté de l'histoire. Mais le nouveau pouvoir incarné par Gaïd Salah, incapable de dépasser une vision primaire de la politique -qui n'est pas avec nous est contre nous-, veut le faire apparaître comme un membre de la iissaba. C'est la plus grande insulte contre Lakhdar Bouragaa, elle est infiniment plus douloureuse que le fait de le mettre en détention.
Abed Charef
Lakhdar Bouragaa a passé sa deuxième nuit en détention. À 86 ans.
Le destin de cet homme qui a tutoyé l'Histoire est de se battre jusqu'au bout contre tout ce qui porte les germes de l'injustice. Il a combattu le système colonial les armes à la main, avant de s'opposer au pouvoir autoritaire pendant des décennies.
Lakhdar Bouragaa à été au FLN et au FFS, mais c'est fondamentalement un franc-tireur, un électron libre. Il ne peut pas vivre dans la discipline d'un parti ou d'une organisation. C'est aussi un homme d'une incroyable curiosité. Malgré une scolarité rudimentaire, il a acquis une immense culture historique.
Je refuse de parler du caractère juridique de sa mise en détention. Il y'a des sujets dont je ne discute pas, comme la légitimité de la guerre de libération ou l'aspiration à la démocratie. Je dirai juste que sa mise en détention relève d'un abîmé de la pensée. J'ai de la pitié pour ceux qui l'ont prise.
Que dire de cette mise en scène destinée à discréditer un homme totalement imprégné de l'histoire du pays? Je note que le pouvoir du moment, dirigé par un homme issu de L'ALN, a choisi de porter atteinte à un des derniers symboles de cette ALN. Autodestruction, suicide, je ne sais.
Autre aspect de cette impasse politique et morale que vit le pays: Lakhdar Bouragaa a passé toute sa vie à lutter contre le système incarné par Toufik Mediène, Tartag, Saïd Bouteflika, Ouyahia, Sellal et ceux qui sont aujourd'hui du mauvais côté de l'histoire. Mais le nouveau pouvoir incarné par Gaïd Salah, incapable de dépasser une vision primaire de la politique -qui n'est pas avec nous est contre nous-, veut le faire apparaître comme un membre de la iissaba. C'est la plus grande insulte contre Lakhdar Bouragaa, elle est infiniment plus douloureuse que le fait de le mettre en détention.
Abed Charef
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