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Histoire de Constantine et de ses communautés

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  • Histoire de Constantine et de ses communautés

    En raison de son caractère privilégié pour sa défense, le site a connu une occupation permanente depuis les temps les plus reculés. La composition de ses habitants, c'est d'abord le vieux socle berbère, parce qu'on n'est pas loin de la région des Chaouias, c'est à dire des Berbères de l'Est algérien. Beaucoup plus en arrière, il y a l'histoire avec la communauté juive et les Ottomans.
    La découverte en 1945 de sphéroïdiques à facettes sur le plateau du Mansourah permet d'estimer à un million d'années l'occupation du rocher par les australopithèques dont on aurait retrouvé les outils.

    C'est beaucoup plus tard, au paléolithique (-45.000 ans avant notre ère) que furent aménagées par l'Homme de Neandertal des habitations permanentes dans les grottes, notamment celles du Mouflon et de l'Ours au pied du versant Nord de Sidi M'Cid.

    A l'époque Capsienne (environ -14.000 à - 9.000 ans avant notre ère) la grotte des Pigeons (située sous le boulevard de l'Abîme près de l'ascenseur) aura certainement servie de point de repli aux habitants des grottes de l'Ours et du Mouflon.

    Du néolithique (environ - 10.000 à - 2.000 ans avant notre ère) ont été retrouvés différents outils.
    La civilisation mégalithique y a laissé de nombreuses traces : dolmens, monuments.

    De l'âge des métaux ont été retrouvés en particulier un poinçon de bronze et une massette de fer.

    Puis, huit civilisations ont occupé le site : numido-berbère, phénicienne, romaine, byzantine, arabe, turque, française et arabo-berbère (avec entre temps le passage en 429 des vandales).

    "De Cirta à Constantine : La permanence d'une cité antique" par Abdelkrim BADJADJA

    "Constantine, la Jérusalem du Maghreb" : Conférence donnée par Benjamin Stora le 14 mars 2010

    Antiquité.
    Chasseurs puis pasteurs et cultivateurs, les Berbères s’organisèrent en tribus et en confédérations, que les Grecs distinguaient sous les noms de libyques, numides et maures.
    Le langage berbère s'appelle "tamazight", et n'a rien avoir avec l'arabe, l'hébreu ou le punique,
    On n'a trouvé aucune langue, ni écriture s'en rapprochant. Cette écriture possède des caractères très proches du grec.
    Les berbères descendraient, selon une légende, du peuple atlante. Ceux-ci seraient arrivés en Afrique du nord par les îles Canaries.
    L'antique CirtaLes premiers Hébreux vinrent, sans doute, mêlés aux Phéniciens, peut-être un millénaire avant J.-C. ; mais ce sont les persécutions en Orient, avant et durant l'époque romaine, qui déterminèrent les principales migrations vers l'Afrique du Nord où de nombreuses tribus berbères furent judaïsées et apparaissent dans l'histoire au Ve siècle avant J.C.
    D'abord nommée Sarim Batim par les Cathaginois, Constantine est déjà connue sous l'antiquité, depuis le IVe siècle avant J.C., sous le nom romain de Cirta. Cirta est la dénomination romaine du nom punique Kirtha qui signifie ville dans la langue des Cartaginois

    Constantine s'appelait Cirta, nom punique francisé, dans le sens qu'ecrit en caractères latins mais prononcés à la française. Je m'explique : en latin, la lettre c se prononce k ou q quelque soit la voyelle qui la suit ; ci se prononce ki ou qi en latin. Le nom de Constantine était donc Qirta. Dans la transcription des noms puniques, Amazighs, Hébraïques ou Celtes, rencontrés en Afrique, les Romains utilisaient la lettre c , pour transcrire une lettre non latine equivalente du qaf des langues semitiques. Un autre exemple proche est Calama aujourd'hui Guelma. Le gaf est une variante qu qaf notamment dans l'Est algérien. La transcription en français etait conforme au lation, lorsque le la lettre c etait suivie des lettres a ou o ; Qolo se transcrit Collo et Qala devient La Calle.
    Néanmoins, la prononciation française est maintenant consacrée puisque de nos jours les historiens algériens transcrivent en arabe Cirta en utilisant la prononciation française (Sirta), alors que Qirta, la punique, est d'origine cananéenne, proche des langues parlées au Proche Orient.
    Le mot qirta signifiait cité (importante). Carthage, la capitale punique, est une contraction de Qirta haditha (ou Qirt hadash d'après les premiers archéologues du site de Carthage) signifiant ville ou cité nouvelle. Cherchell, ancienne capitale de Juba II qu'il rebaptisa Caesarea, s'appelait jusqu'alors, Eol (Iol ou Jol) simplification de Qirta Iol (uyul) : Cité des Dieux.

    Rachid Benbahmed
    Constantinois de souche et de coeur
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