Une participation exceptionnelle attendue pour le 20e vendredi de marches
Un 5 juillet loin du folklore
Hasard du calendrier, ce vingtième vendredi de mobilisation populaire coïncide avec une date hautement symbolique, celle de l’indépendance du pays. Loin du folklore habituel, c’est dans la rue que des millions d’Algériens sont décidés à se réapproprier cette date. La mobilisation s’annonce, d’ores et déjà, exceptionnelle.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Alors que les initiatives des uns peinent à convaincre et que les propositions du pouvoir ne suscitent aucun engouement, le mouvement populaire a rendez-vous avec l’Histoire. Hautement symbolique, la fête de l’Indépendance aura, cette année, une saveur particulière. Et pour cause, elle ne sera pas synonyme de festivités mais aura un caractère militant.
Les Algériens sont fermement décidés à faire de cette journée un tournant dans le processus révolutionnaire pour lequel ils sont mobilisés depuis plus de cinq mois.
Les réseaux sociaux s’emballent. Les appels à une mobilisation record fusent de partout. C’est un véritable tsunami humain qui est attendu dans l’ensemble des villes algériennes. Jusque-là cantonnée à des festivités officielles, la fête de l’Indépendance prendra alors une tout autre dimension.
Les enjeux sont de taille puisqu’à ce stade, la rue qui a réussi à faire annuler le cinquième mandat, à obtenir le départ de l’ex-président de la République et à enclencher des poursuites contre plusieurs de ses hommes reste sur sa faim.
Les images d’hommes d’affaires et d’anciens ministres traînés devant les tribunaux, la promesse d’une élection dans de courts délais ne sont pas à la hauteur des aspirations populaires. Le changement auquel aspirent des pans entiers de la société ne faisant pas partie des projets immédiats des tenants du pouvoir, les Algériens entendent rappeler, demain, ce pourquoi ils battent le pavé depuis des semaines, bravant les contraintes liées au mois du jeûne puis les aléas climatiques.
Les millions d’Algériens, qui seront demain dans les rues, sont déterminés à préserver le caractère pacifique de leur action. Sans répondre aux provocations ni aux tentatives de division, la marche de demain se veut celle de l’unité.
Sur les réseaux sociaux, il y a unanimité à la qualifier de « marche pour l’indépendance ». Ils sont très nombreux à affirmer qu’après la libération de la terre, l’heure est venue pour libérer l’Homme. Des personnalités politiques ont d’ailleurs lancé un appel dans ce sens. Dans un enregistrement vidéo, sept figures politiques ont appelé à une mobilisation exceptionnelle. Des partis politiques, réunis sous la houlette de l’Alternative démocratique, ont décidé de marcher ensemble. L’urgence d’une issue politique à la crise est plus que jamais ressentie. Aucune des propositions faites par le pouvoir n’a fait, jusque-là, consensus. L’idée de l’organisation d’une élection sans garantie est rejetée en bloc par la rue et par la classe politique. L’impasse semble, à ce stade, totale. La rue ne baisse, cependant, pas les bras.
La mobilisation de ce vendredi, au-delà de sa portée symbolique, constituera un message des plus forts : le processus révolutionnaire est irréversible.
N. I.
Un 5 juillet loin du folklore
Hasard du calendrier, ce vingtième vendredi de mobilisation populaire coïncide avec une date hautement symbolique, celle de l’indépendance du pays. Loin du folklore habituel, c’est dans la rue que des millions d’Algériens sont décidés à se réapproprier cette date. La mobilisation s’annonce, d’ores et déjà, exceptionnelle.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Alors que les initiatives des uns peinent à convaincre et que les propositions du pouvoir ne suscitent aucun engouement, le mouvement populaire a rendez-vous avec l’Histoire. Hautement symbolique, la fête de l’Indépendance aura, cette année, une saveur particulière. Et pour cause, elle ne sera pas synonyme de festivités mais aura un caractère militant.
Les Algériens sont fermement décidés à faire de cette journée un tournant dans le processus révolutionnaire pour lequel ils sont mobilisés depuis plus de cinq mois.
Les réseaux sociaux s’emballent. Les appels à une mobilisation record fusent de partout. C’est un véritable tsunami humain qui est attendu dans l’ensemble des villes algériennes. Jusque-là cantonnée à des festivités officielles, la fête de l’Indépendance prendra alors une tout autre dimension.
Les enjeux sont de taille puisqu’à ce stade, la rue qui a réussi à faire annuler le cinquième mandat, à obtenir le départ de l’ex-président de la République et à enclencher des poursuites contre plusieurs de ses hommes reste sur sa faim.
Les images d’hommes d’affaires et d’anciens ministres traînés devant les tribunaux, la promesse d’une élection dans de courts délais ne sont pas à la hauteur des aspirations populaires. Le changement auquel aspirent des pans entiers de la société ne faisant pas partie des projets immédiats des tenants du pouvoir, les Algériens entendent rappeler, demain, ce pourquoi ils battent le pavé depuis des semaines, bravant les contraintes liées au mois du jeûne puis les aléas climatiques.
Les millions d’Algériens, qui seront demain dans les rues, sont déterminés à préserver le caractère pacifique de leur action. Sans répondre aux provocations ni aux tentatives de division, la marche de demain se veut celle de l’unité.
Sur les réseaux sociaux, il y a unanimité à la qualifier de « marche pour l’indépendance ». Ils sont très nombreux à affirmer qu’après la libération de la terre, l’heure est venue pour libérer l’Homme. Des personnalités politiques ont d’ailleurs lancé un appel dans ce sens. Dans un enregistrement vidéo, sept figures politiques ont appelé à une mobilisation exceptionnelle. Des partis politiques, réunis sous la houlette de l’Alternative démocratique, ont décidé de marcher ensemble. L’urgence d’une issue politique à la crise est plus que jamais ressentie. Aucune des propositions faites par le pouvoir n’a fait, jusque-là, consensus. L’idée de l’organisation d’une élection sans garantie est rejetée en bloc par la rue et par la classe politique. L’impasse semble, à ce stade, totale. La rue ne baisse, cependant, pas les bras.
La mobilisation de ce vendredi, au-delà de sa portée symbolique, constituera un message des plus forts : le processus révolutionnaire est irréversible.
N. I.
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