Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Pakistan: Musharraf face à une épreuve de force

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Pakistan: Musharraf face à une épreuve de force

    Au Pakistan, le limogeage du président de la Cour suprême par Pervez Musharraf suscite une levée de boucliers.

    Militaire parvenu au pouvoir en 1999 à la suite d'un coup d'État non-violent, le président pakistanais Pervez Musharraf a-t-il commis un pas de trop en limogeant d'autorité le président de la Cour suprême pakistanaise ? Déjà fragilisé, le général Musharraf fait face, depuis l'annonce de sa décision le 9 mars dernier, à une contestation qui gagne en ampleur. Des islamistes aux démocrates en passant par l'opposition traditionnelle et les milieux d'affaires, un front du refus se forme.

    Les manifestations, limitées jusqu'ici, ne cessent pas. Hier encore, plusieurs milliers de personnes ont défilé dans les principales villes pakistanaises pour réclamer le départ de Musharraf. Au premier rang des manifestants, 3 000 avocats vêtus de costumes noirs et arborant des drapeaux de la même couleur se sont rassemblés à Lahore, la deuxième ville du pays afin d'exiger la réintégration du juge Ifitkhar Mohammad Chaudhry. Soutenus par des militants de l'op*position, les hommes de loi ont bousculé les forces de l'ordre. À Islamabad, 600 avocats et étudiants se sont retrouvés devant la Cour suprême pour soutenir le juge limogé. Trois cents militants de partis islamistes les ont rejoints aux cris de « Allah Akhbar » et « Mu*sharraf, chien en uniforme des Américains ».

    Prévue pour mardi, la comparution du plus haut magistrat du pays devant ses pairs a été annulée au dernier moment. Les autorités ont reporté, sans explication, l'audition du président de la Cour suprême au 3 avril prochain.

    Depuis l'annonce de la décision du limogeage du président de la Cour suprême, la contestation n'a cessé de gagner. Jamais encore dans les soixante ans de l'histoire tourmentée du Pakistan, le pouvoir exécutif ne s'était attaqué de front aux plus hauts responsables judiciaires du pays.

    Démisssion de sept juges

    Officiellement, le magistrat a été limogé pour « inconduite et abus d'autorité ». La presse pakistanaise livrait, hier pour la première fois, plusieurs éléments de l'accusation. Ceux-ci ont été fournis par les... propres avocats de Chaudhry. Placé en résidence surveillée et privé de tout contact, celui-ci conteste sa mise en cause et refuse de démissionner. Il est soutenu par une bonne part de l'élite du pays. Un haut responsable de la magistrature pakistanaise vient de claquer la porte. « J'ai démissionné parce que, dans la crise judiciaire actuelle, il m'est très difficile d'accomplir ma tâche », a expliqué Nasir Saïd Cheikh, l'un des trois procureurs généraux adjoints du Pakistan. Depuis le début de la semaine, sept juges ont démissionné.

    Selon ses détracteurs, Musharraf aurait suspendu le président de la Cour suprême par crainte que ce dernier ne l'empêche de conserver ses fonctions de commandant en chef des forces armées. Un scrutin présidentiel est prévu pour la fin 2007 ou le début 2008. Le général Musharraf est censé renoncer d'ici là à sa double casquette.

    Par Le Figaro

  • #2
    'chien en uniforme des Américains'
    bien dit ça!!ghezawlou..!!
    « Tout ce qui peut être compté ne compte pas nécessairement. Et tout ce qui compte ne peut pas nécessairement être compté. »

    Albert Einstein

    Commentaire


    • #3
      J'ai démissionné parce que, dans la crise judiciaire actuelle, il m'est très difficile d'accomplir ma tâche », a expliqué Nasir Saïd Cheikh, l'un des trois procureurs généraux adjoints du Pakistan. Depuis le début de la semaine, sept juges ont démissionné.
      J'aurais bien aimé voir le même courage de la part de notre Mme Brahimi et d'autres juges

      Commentaire

      Chargement...
      X