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Le patron de Total entendu par le juge Courroye

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  • Le patron de Total entendu par le juge Courroye

    Le patron de Total, Christophe de Margerie, a été présenté au juge Philippe Courroye jeudi 22 mars vers 16H45 pour être entendu dans une affaire de corruption concernant un marché gazier en Iran.
    Le directeur général du groupe pétrolier, qui est entré dans le bureau du juge accompagné de son avocat Me Emmanuel Rosenfeld, pourrait être mis en examen à la suite de son entretien avec le magistrat qui instruit ce dossier depuis un peu plus de trois mois.
    Placé en garde à vue mercredi matin vers 9H00, Christophe de Margerie avait été transféré au pôle financier du Tribunal de Paris vers 11H30.
    Au cours de sa garde à vue, il a été interrogé sur le contrat signé par Total avec la société pétrolière nationale iranienne NIOC pour l'exploitation d'un champ gazier off shore appelé South Pars.

    Démenti


    Deux cadres de la société également placés en garde à vue mercredi - le directeur financier Robert Castaigne et le directeur général du secteur gaz-électricité, Philippe Boisseau - ainsi que deux ex-cadres de Total ont pu en revanche quitter les locaux de la brigade après interrogatoire, aucune charge n'ayant été retenue contre eux.
    Total nie les accusations. "Le groupe assure ses collaborateurs de sa complète solidarité et confirme que les accords ont été signés dans le respect de la loi", a affirmé la société dans un communiqué.
    L'enquête porte sur des versements présumés de fonds occultes à des responsables officiels iraniens en marge d'un contrat d'exploitation de gaz sur le site de South Pars signé par la première entreprise française en 1997.

    Total, Petronas et Gazprom


    L'information judiciaire contre "X" pour "abus de biens sociaux et corruption d'agents publics étrangers" a été ouverte en décembre dernier, après une dénonciation de la justice suisse.

    Le champ gazier offshore de South Pars, situé à 100 km des côtes iraniennes, a été inauguré le 15 février 2003 par Thierry Desmarest, alors P-DG de Total, et Mohammed Khatami, alors président de la République islamique.
    Construit par de très lourds investissements, ce site est partagé entre Total, le malaisien Petronas et le russe Gazprom. Total est implanté en Iran depuis les années 1950.

    Christophe de Margerie, 55 ans, est entré dans le groupe en 1974 et a succédé à la mi-février à Thierry Desmarest à la tête du géant pétrolier. A l'époque des faits, il était directeur de la société pour le Moyen-Orient.
    La procédure visant l'Iran fait suite à la découverte de 95 millions de francs suisses (environ 60 millions d'euros) versés par une entité liée à Total sur les comptes bancaires suisses d'un résident suisse d'origine iranienne, censé avoir servi d'intermédiaire pour la corruption.

    Blanchiment de capitaux

    Les paiements se sont échelonnés jusqu'en 2003, trois ans après la signature par la France d'une convention internationale contre la corruption, qui s'applique donc aux faits. La justice suisse, qui a saisi les derniers versements (environ 10 millions de francs suisses) a ouvert sa propre enquête pour blanchiment de capitaux.
    Elle a transmis des documents à la France, dont un relatif à une procédure judiciaire norvégienne, qui fait apparaître comme possible acteur de la corruption le nom du fils d'un homme d'Etat iranien, a confié à Reuters un haut magistrat français.
    Avant de prendre la tête de Total, Christophe de Margerie a déjà été mis en examen l'an dernier, après aussi deux jours de garde à vue à la police, dans une affaire similaire portant sur l'Irak, pour "complicité de corruption et complicité d'abus de biens sociaux".

    "Pétrole contre nourriture"

    Ce dossier porte sur les versements à des responsables officiels du régime de Saddam Hussein en marge de contrats obtenus dans le cadre du programme de l'Onu "Pétrole contre nourriture".
    Après une dénonciation de Tracfin, cellule anti-blanchiment du ministère de l'Economie, une autre information judiciaire pour "blanchiment de capitaux" susceptible de viser Total a été ouverte à Paris le mois dernier, sur des versements suspects à un ancien ministre de la Justice du Cameroun, fief du géant pétrolier français.
    Le juge Courroye a été nommé procureur de Nanterre mardi par un décret du président Jacques Chirac. Il peut continuer à agir dans ses fonctions de juge d'instruction tant qu'il n'est pas officiellement installé

    Par Reuters

  • #2
    C'est pas nouveau que l'industrie du pétrole grouille de magouille!!! Y'a tellement d'argent a se faire dans ce secteur, qu'il y a de la corruption a ts les étages...

    Commentaire


    • #3
      Ce n'est pas etonnant que des dirigants iraniens (avec ou sans turbans!) soient corrompus. Beaucoups de societes internationales arrivent a en parler ouvertement. Pour pouvoir decrocher des marches avec la municipalite de Teheran, il faut casquer, municipalite il faut le rappeler sous la gestion des mollahs. Tu parles d'une republique islamique!!!

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