Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Me Salah Dabouz entame une grève de la faim illimitée

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Me Salah Dabouz entame une grève de la faim illimitée

    Soumis à un contrôle judiciaire qui le contraint à se rendre trois fois par semaine à Ghardaïa, l’avocat et défenseur des droits humains a opté pour cette extrême action de protestation, celle-la même qui a coûté la vie à son mandant, le Dr Fekhar.

    Me Salah Dabouz n’entend pas baisser les bras. Pour dénoncer ce qu’il a qualifié d’“injustice” et “de déni de droit” pour lui et pour ses mandants, l’avocat a décidé, hier, d’entamer une grève de la faim illimitée. “J’annonce que je suis en grève de la faim illimitée pour dénoncer le déni de droit et de justice que je subis au même titre que mes clients depuis plusieurs années”, a, en effet, annoncé l’avocat à Liberté. Me Dabouz a exposé les raisons qui l’ont conduit à cette action extrême. Il est longuement revenu sur “les obstacles et les embûches” qu’il rencontre dans l’exercice de son métier d’avocat et de défenseur des droits humains.

    Il a dénoncé le contrôle judiciaire auquel il est soumis depuis le 8 avril 2019, l’obligeant à se rendre 3 fois par semaine à Ghardaïa, alors qu’il travaille dans la capitale. “C’est une mesure jamais décidée en Algérie”, a-t-il dénoncé. Me Dabouz a rappelé qu’il a saisi, depuis quelques jours, Michel Forst, le rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des défenseurs des droits de l'Homme en Algérie. Par cette saisine, l’avocat voulait plus d’impact à ses actions de dénonciation des injustices qu’il subit depuis plusieurs mois. “Je suis obligé, depuis le mois d’avril, de faire 600 km pour signer. Cela devient intolérable”, a dit l’avocat, considérant que la décision de le soumettre à cette “obligation” est “une manière de se venger” de lui et de “rétrécir son champ d’action” en tant que militant des droits de l’Homme.

    L’avocat a aussi évoqué le dossier de l’affaire Fekhar qu’il défend et pour lequel il est soumis à ce contrôle judiciaire. Il a affirmé que la procédure qu’il a entamée pour déposer une demande auprès du tribunal de Ghardaïa dénonçant son contrôle judiciaire a été “tout simplement refusée”. “La greffière a même refusé de m’accuser réception, précisant que le président du tribunal le lui a interdit”, a-t-il dit. Concernant le même dossier, Me Dabouz a dénoncé “les entraves” que la famille Fekhar rencontre, quotidiennement, dans sa quête de vérité sur la mort en détention de Kamal-Eddine, le 28 mai dernier. À rappeler que la famille Fekhar n’a toujours pas reçu une copie du rapport d’autopsie effectuée sur la dépouille du défunt Dr Fekhar. Sa veuve a dénoncé “une confiscation” du rapport, qui pourrait lui servir de document d’appui “pour la plainte déposée contre 5 hauts responsables” à Ghardaïa.

    Les personnes accusées sont, pour rappel, le wali de Ghardaïa, Azzedine Mechri, le procureur général près la cour de Ghardaïa, Mohamed Bensalem, le juge d'instruction de la première chambre du tribunal, le directeur de la prison de Ghardaïa et le directeur de l'hôpital Brahim-Tirichine de la ville. Dans sa plainte, la famille Fekhar accuse ces cinq responsables d’“allégation et imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de personnes, acte arbitraire ou attentatoire, soit à la liberté individuelle, soit aux droits civiques d’un ou de plusieurs citoyens et non-assistance à personne en danger”. Pour l’avocat, “l’acharnement de la justice et ses pressions” sur la famille Fekhar ainsi que sur lui en tant qu’avocat “sont insupportables”.

    Ce sont là entre autres “injustices” que Me Salah Dabouz entend dénoncer à travers la grève de la faim qu’il a entamée hier, à Ghardaïa, où il s’est rendu pour déposer un recours auprès du tribunal quant à son contrôle judiciaire.

    Liberté.
    "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
    Socrate.

  • #2
    il mène un combat magnifique ce Debbouz, mais je ne suis pas sûr qu'en ce moment précis ( le rapport de forces est trop obscure ) son combat aura du sens et surtout un bon resultat

    à une UNE SEULE condition toutefois, que le Hirak accompagne sa lutte minute par minute et ne le laisse pas seul,
    parce qu'on a tous ( et le hirak y compris ) déjà tourné le dos à Fekhar et tous les prisoniers d'opinions que la société en général ne met pas assez d'energies pour dénoncer,
    la raison on la connait, la société algérienne est devenu trop individueliste par le formatage de notre 3issaba, la preuve par les jeunes tabassés à mort à la place audin
    et trés peu d'entre nous connaissent les noms de ceux qui sont en prison ces derniers temps, on est pas suffisement mobilisés

    Commentaire


    • #3
      Soumis à un contrôle judiciaire qui le contraint à se rendre trois fois par semaine à Ghardaïa, l’avocat et défenseur des droits humains a opté pour cette extrême action de protestation, celle-la même qui a coûté la vie à son mandant, le Dr Fekhar.
      un Homme brave et honnête,mais il risque de subir le même sort que celui de feu fekhar ,ils peuvent le laisser crever de faim .
      la république de Bensalah et Gaid Salah est piirre que celle de Said Bouteflika ,une république des fripouilles et des salop.es décomplexés .
      ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
      On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

      Commentaire


      • #4
        Hélas, les mafieux n'entendent pas la voix de la raison
        « Même si vous mettiez le soleil dans ma main droite et la lune dans ma main gauche je n'abandonnerais jamais ma mission". Prophète Mohammed (sws). Algérie unie et indivisible.

        Commentaire


        • #5
          L'abruti de bermil et son état major jouent avec le feu.
          Il devient urgent de les dénoncer publiquement sur toutes les tribunes.

          Commentaire


          • #6
            Action extrême contre l’arbitraire. L’avocat et défenseur des droits humains, Me Salah Dabouz, a décidé d’entamer une grève de la faim depuis lundi, pour dénoncer ce qu’il qualifie d’«acharnement judiciaire» à son encontre et un déni de justice flagrant.

            Arrêté le 7 avril dernier à Alger, l’avocat est soumis à un contrôle judiciaire qui l’oblige à se rendre trois fois par semaine à Ghardaïa, alors qu’il exerce à Alger. «Je suis obligé de signer trois fois par semaine devant le tribunal, alors que je travaille dans la capitale. Je suis au chômage technique. Je subis un harcèlement judiciaire. Il y a une volonté de se venger de moi pour avoir osé plaider quelques dossiers forts», s’offusque, dans une déclaration à El Watan, Me Dabouz, précisant que la procédure qu’il a entamée pour déposer sa demande de levée de son contrôle judiciaire a été refusée.

            L’avocat Dabouz, accusé dans la même affaire que Kamel Eddine Fekhar, décédé en détention le 28 mai dernier, affirme avoir été chargé par Mme Zahira Fekhar du dépôt de plainte contre plusieurs personnalités. Selon Me Dabouz, le juge d’instruction près la 2e chambre du tribunal de Ghardaïa, chargé d’examiner l’affaire «n’avait même pas jugé utile de savoir si Fekhar était vivant ou mort, s’il était incarcéré ou pas, s’il est mort de maladie ou d’autre chose, ou encore s’il avait subi un mauvais traitement», s’étonne l’avocat. «Il (le juge d’instruction) a refusé d’ouvrir une information judiciaire. Dans ses conclusions, il soutient que le médecin et l’institution pénitentiaire ne pouvaient pas se tromper», déplore-t-il.

            L’avocat affirme que la famille Fekhar n’a toujours pas reçu une copie du rapport d’autopsie. «Je n’ai pas eu accès au dossier pour préparer les moyens de défense. C’est un cas de déni de justice», déplore-t-il. L’avocat dénonce la décision du président de la cour de Ghardaïa de ne pas prendre ses requêtes. «La greffière m’a dit clairement que le président lui a interdit d’accuser réception de mes requêtes. Je considère que cette décision est de nature à faire éclater la justice de l’intérieur», tranche-t-il. L’avocat a décidé de saisir Michel Forst, rapporteur spécial onusien sur la situation des défenseurs des droits de l’homme.

            El Watan
            "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
            Socrate.

            Commentaire


            • #7
              Salah Dabouz explique les raisons de sa grève de la faim et pourquoi il ne l'arrêtera pas

              “Mourir vaut beaucoup mieux que de vivre dans l’injustice et l’indignité”, c’est ce que croit fermement Me Salah Dabouz qui a entamé une grève de la faim depuis six jours.

              Pour lui, le défunt Kamel Eddine Fekhar a été mal pris en charge parce qu’il était mozabite. C’est également son cas, estime-t-il en relevant qu’il est soumis à un contrôle judiciaire trois fois par semaine, à 600 kms de son lieu résidence et de travail.


              Depuis le 08 juillet, l’avocat se sent très seul dans ses combats, d’où sa décision d’engager une grève de la faim pour réclamer justice pour lui et pour ses mandants. Un risque qu’il prend tout en sachant que cela a déjà coûté la vie au dr Kamel Eddine Fekhar.

              L’avocat des droits de l’homme revient longuement sur les obstacles qu’il rencontre dans l’exercice de son métier d’avocat et de défenseur des droits humains.

              Il a dénoncé le contrôle judiciaire auquel il est soumis depuis le 8 avril 2019, l’obligeant à se rendre 3 fois par semaine à Ghardaïa. “si je ne suis pas en prison c’est seulement parce que je suis avocat”, dit-il encore. “Cela ne vaut pas la peine de vivre sous la botte de qui que ce soit. Voilà pourquoi j’ai entamé une grève de la faim et voilà pourquoi je ne compte pas arrêter cette grève de la faim”, lance-t-il aux personnes venues lui demander d’arrêter.

              Pour eux, il demande d’“examiner les raisons qui l’ont poussées à entamer cette grève au lieu de lui demander d’arrêter de se battre”. “L’arrêter signifie pour moi accepter de vivre dans l’indifférence et vivre indignement”. Me Salah Dabouz rappelle le traitement que lui réservait le procureur général de Ghardaïa récemment relevé de ses fonctions.

              Me Dabouz explique comment “le président de la cour a donné l’ordre aux services des greffes de refuser toute requête” de l’avocat de Me Dabouz demandant “la levée du contrôle judiciaire” auquel il est soumis. Il a aussi souligné que ce même président a donné l’ordre aux services des greffes de “refuser toute requête en action en responsabilité contre l’Etat algérien intentée par Mme Fekhar, veuve de feu Dr Kamel-Eddine Fekhar, représentée par Me Salah Dabouz”. “Il ne restait rien à faire”, dit-il avouant qu’il avait même “pensé à s’immoler sur le toit du tribunal de Ghardaïa”.

              Au bord des larmes, s’adressant à ceux qui veulent le soutenir et qui sont solidaires de son combat, de se pencher un peu plus sur comment a été traité le dossier de Kamel Eddine Fekhar et comment la loi a été bafouée uniquement parce qu’ils sont “mozabites”. “Ceux qui acceptent de se taire face à la mort d’un militant, ils ont trahi sa cause”. Et de conclure “dans ce pays, ou on accepte de se plier ou on meurt debout”.

              Rédaction du HuffPost Algérie
              Dernière modification par elfamilia, 15 juillet 2019, 22h13.
              "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
              Socrate.

              Commentaire

              Chargement...
              X