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L’énigme Gaïd Salah - par Abed Charef

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  • L’énigme Gaïd Salah - par Abed Charef

    Gaïd Salah pose un vrai problème.
    Un homme de pouvoir qui gère quatre mois de manifestations sans qu’une seule balle ne soit tirée et sans un seul mort ne peut être un dictateur type Sissi ou Assad.
    Un homme qui déclenche un tsunami judiciaire ne peut espérer rester indéfiniment au-dessus de la justice.
    Un homme qui s’attaque de manière aussi frontale à la corruption et à la prédation ne peut espérer bâtir un système bâti sur des réseaux de corruption.
    Un homme qui a assisté, puis participé, à la déchéance des Bouteflika ne peut espérer bâtir un système clanique autour de sa personne.
    Un homme qui a vu d’aussi près disparaître des dynasties de pouvoir, de Boumediene à Boutefllika, en passant par Chadli et Zeroual, ne peut espérer bâtir une dynastie. Surtout à son âge.
    Un homme qui se fait autant d’ennemis ne peut espérer survivre s’il a toutes les vulnérabilités qu’on lui prête.
    Un homme qui a attaqué autant de pontes du passé sur le thème de la corruption ne peut espérer que son dossier reste indéfiniment enfoui s’il a réellement goûté à la corruption. Il est d’ailleurs étonnant que ses adversaires, supposés très puissants, n’aient pas réussi à sortir un seul dossier solide le concernant.
    Un homme qui a autant de pouvoir, et donc de responsabilités, ne peut espérer construire une maison commune en attisant les fractures dans un moment aussi délicat.
    Un homme qui a accompli un tel parcours n’a pu le faire sans être porté par une équipe et par un socle politique et idéologique solides.

    C’est dans ces éléments que réside tout le problème Gaïd Salah.
    Est-il retranché dans un blockhaus, tirant sur tout ce qui bouge, en sachant que toute défaillance de sa part va entraîner sa chute, avec une série de révélations similaire à celle qui a emporté les sbires de Bouteflika ?
    A-t-il un projet autoritaire, fasciste comme le disent certains, alors que sa puissance est apparue au moment où le peuple est devenu le premier pouvoir du pays ?
    Est-il simplement engagé dans une guerre contre les puissants de l’ère Bouteflika, dont il faisait partie mais dont il veut se débarrasser, ou dont il veut débarrasser l’Algérie ?
    Est-il dans un projet autoritaire soft, visant à maintenir le système après en avoir éliminé les branches les plus pourries ?

    Beaucoup d’Algériens et de faiseurs d’opinion ont des réponses toutes prêtes. Ces réponses sont pour la plupart inutiles car inscrites dans des agendas politiques ou des blockhaus idéologiques.
    Elles sont inopérantes parce que partielles, partiales, voire simplistes, ne permettant pas de saisir la situation et le personnage dans toute sa complexité.
    Car Gaïd Salah est le produit d’un processus d’une incroyable complexité. ALN, ANP, lutte antiterroriste, calamiteuse ère Boutefllika, 22 février, démocratisation ratée, mondialisation, réseaux sociaux, etc. Sans oublier tous les commentaires qui vont suivre. Haineux, apologiques, suspicieux, dubitatifs, accusateurs, peu importe. Allez-y.


    Abed Charef

    11 Juillet 2019

  • #2
    Depuis l’arrestation de son ami Lakhdar Bouregaa, Abed Charef se pose beaucoup d’interrogations.

    Il commence á avoir des doutes sur les intentions de Gaid Salah.

    On est loin de l’article « Ahmed Gaïd Salah ou la tentation de l’Histoire » où il faisait des éloges au Chef d’État-Major:

    http://www.algerie-dz.com/forums/sho...d.php?t=443084

    Comme dit l’adage : "il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis"
    Dernière modification par shadok, 11 juillet 2019, 05h33.
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

    Commentaire


    • #3
      Sacré abed charef.

      Il aurait dû appeler son texte "oui mon maitre"

      Garcia c'est le pendant de keitel le général allemand connu pour sa fidélité tel un chien. Hitler le disait lui même.

      Toute proportion gardée car keitel a eu une solide formation, les 2 ont été choisis pour leur incapacité à décider et à prendre des positions claires.

      Garcia est resté calmement dans sa niche en distribuant les achats d'armes pour l'ANP et la modernisation de l'armée par des officiers autrement plus formés que lui.

      Avec ce comportement, petit à petit, il s'est retrouvé complètement débordé par la maladie interminable de abdelaziz.

      Ce dernier ne reprenant pas le dessus et pour causd sur ses AVC, garcia se retrouve projeté au devant de la scène avec les projecteurs allumés à fond sur lui.

      Tel un lapin sur autoroute avec des voitures qui arrivent sur lui plein-phares.

      Il est totalement paralysé et ne sait plus quoi faire, la hiérarchie militaire étant ce qu'elle est, le cafouillage est total entre ceux qui veulent l'ejecter, ceux qui sont comme lui tétanisés, ceux qui veulent réprimer, ceux qui veulent réfléchir à une vraie solution...

      On a eu droit comme dans toute organusation où ça arrive à des décisions toutes plus contradictoires les unes que les autres.

      L'état major n'a pas anticipé une chute aussi rapide.

      Et ils sont habitués à être obéis comme dans les casernes.

      1) Or ils s'adressent à un peuple.

      2) Or ce peuple n'est plus celui de 1970 non plus

      Sacré dilemme.

      Réaction de militaires dépassés : trouver un ennemi commun en jouant sur l'islamisme, le racisme, le clanisme...

      Recette vieille comme le monde.

      Pour que cette recette fonctionne, le peuple devrait être privé d'internet et de réseaux sociaux tel un enfant que l'on prive de télé.

      La tentation dictatoriale est là, réelle.

      La peur du tournevis en plus.

      La population ayant déjoué les seuls complots ourdis de l'intérieur : les complots d'algériens vieux et mafieus contre une jeunesse algérienne instruite, nombreuse, plus ouverte, plus émancipée.
      Dernière modification par Chif, 11 juillet 2019, 10h10.
      “Les mensonges sont nécessaires quand la vérité est très difficile à croire”
      Pablo Escobar après avoir brûlé le tribunal qui devait le juger.

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      • #4
        Très pertinent et objectif.

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        • #5
          Est-il simplement engagé dans une guerre contre les puissants de l’ère Bouteflika, dont il faisait partie mais dont il veut se débarrasser, ou dont il veut débarrasser l’Algérie ?
          J'opte pour ça, le grisé oté, s'imposer en alternative sans changer le système.

          Est-il dans un projet autoritaire soft, visant à maintenir le système après en avoir éliminé les branches les plus pourries ?
          … après avoir éliminé ses concurrents pour s'imposer en leader du système. (le grisé oté)


          Elles sont inopérantes parce que partielles, partiales, voire simplistes, ne permettant pas de saisir la situation et le personnage dans toute sa complexité. Car Gaïd Salah est le produit d’un processus d’une incroyable complexité. ALN, ANP, lutte antiterroriste, cala

          je ne crois pas une seconde à la complexité du personnage, un simple d'esprit non mais il se rapproche plus de ça que de la complexité du personnage (signe de sagesse, de réflexion, de recherche d'équilibres, de volonté de bien faire à tous les étages, de souci pour son honneur et de son peuple) alors qu'il n'a quasiment rien de tout ça.
          Votre ennemi c'est celui que vous n'avez pas encore invité à déjeuner Edgar Faure

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          • #6
            Non pas un simple d'esprit mais il est en inadéquation complète avec la fonction.

            Ajoutée à la complexité de la situation.

            Il n'est pas l'homme de la situation.

            Son entourage et ses conseillers sont criminellement lamentables.

            Des décisions incroyables de bêtises et pourrissement de la situation sans stratégies qui tient la route.

            Une "stratégie" oeilfermé suicidaire.
            “Les mensonges sont nécessaires quand la vérité est très difficile à croire”
            Pablo Escobar après avoir brûlé le tribunal qui devait le juger.

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            • #7
              L’énigme Gaïd Salah
              Mdrrr.
              Mais c'est un gros livre ouvert lui.

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              • #8
                j'ai bien essayé de comprendre Abed Charef, quand je ne sais pas, je prefere ne pas en parler, et quand je soupçonne, c'est pas facile d'étayer ses thèses et évoquer par la meme occasion ses états d'âme

                pour moi, Abed Charef est une "victime", victime de qui et de quoi, je ne le dirais pas sur ce forum,

                j'ai ma "charte" personnelle qui me dicte ce qu'il ne faut pas dire en public, parce que ça fera plus de mal que de bien et à tous les algériens, donc si quelqu'un veut absolument savoir de quoi il retourne, je réponds par mp

                et je ne me donne pas de l'importance en disant cela, hélàs; ce sont les prémisses d'une guerre civile qui est devant nous, Abed Charef est coincé le rôle qu'il s'est donné mais jamais "défenseur" d'un quelconque gaid salah, lui qui est resté parmi les rares journalistes integres durant les années noires et rouge, pendant que la majorité était des chiyatines ou avec des chayatines

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                • #9
                  abed charef et tous ceux qui ont son age en plus d'etre "integres" comme le precise tizi, sont dans le fait de لي لدغو الحنش يخاف من الطارفة

                  les jeunes et les vieux bourriques ou malhonnetes jouent aux pompiers pyromanes.

                  Commentaire


                  • #10
                    @Okba
                    ah parce que tu penses qu'Abed Charef a peur ? c'est la meilleure celle la, je viens de dire qu'il n'avait pas peur pendant les dures années du terrorisme, c'est pas aujourd'hui qu'il va commencer a avoir peur, c'est pas logique comme comportement du moins...

                    Commentaire


                    • #11
                      Envoyé par Chif
                      Une "stratégie" suicidaire.
                      gallek stratégie bien étudiée … comprendre que ce pourrissement est voulu de leur part?
                      Votre ennemi c'est celui que vous n'avez pas encore invité à déjeuner Edgar Faure

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                      • #12
                        Bonjour Tizi Oualou,

                        Je veux bien ton MP par curiosité. (Si ça se trouve, abed charef poste directement ici).

                        Abed Charef veut ménager la chèvre et le choux en même temps.

                        Il est tiraillé, ça peut se comprendre.

                        Mais là c'est le grand écart et ça devient dangereux même si c'est plus simple pour le suppositoire.

                        Les prémices de la guerre civile sont là depuis longtemps.

                        Au moment de la concorde civile, avec d'ex égorgeurs qui se pavanaient dans les rues en narguant la population, j'ai compris que ça n'allait pas durer.

                        Du jour au lendemain, on s'est retrouvé avec 99,9 % de "cuisiniers repentis" descendus du maquis.

                        Il y a dans ce pays tellement de mensonges, de haines diverses et dissipées, de ressentis, de frustrations, d'ignorance crassement entretenue que la décennie noire risque de devenir disney land à côté de ce qui attend le pays.

                        On y va tous la fleur au fusil et en étant conscient de ces mensonges, par fierté, orgueil, haine... .
                        Dernière modification par Chif, 11 juillet 2019, 11h26.
                        “Les mensonges sont nécessaires quand la vérité est très difficile à croire”
                        Pablo Escobar après avoir brûlé le tribunal qui devait le juger.

                        Commentaire


                        • #13
                          Chif,

                          je l'avais dit dans un autre post où je disais que tout l'opposait à Gaid Salah (autrement dit Abed C. est hirak-compatible) mais il soutient GS !!! bizarre
                          Votre ennemi c'est celui que vous n'avez pas encore invité à déjeuner Edgar Faure

                          Commentaire


                          • #14
                            Un hymme a la "godasse" lyrique

                            Vu la danse du ventre de abed charef ,Bouregaa doit se dire , "dieu protege moi de mes amis mes ennemis je m'en charge"

                            Commentaire


                            • #15
                              L’énigme Gaïd Salah - par Abed Charef
                              Gaid Salah n'est de toute évidence pas taillé pour la situation,en tous cas,celle ci demande le concours de toutes les énergies .
                              l'armée a un projet obsolète ,ce n'est pas en faisant un retour dans les années 70 que l'on sortira le pays de la crise,bien au contraire .
                              Gaid Salah et un ou deux autres généraux majors de bonne volonté devraient s’asseoir autour d'une table avec quelques personnalités respectées et crédibles de la nation ,mouloud hamrouche,Taleb ibrahimi,Ali yahia abdenour,Maitre Bouchachi,liamine zeroual,djamila Bouhired ,lakhdar bouragaa pour ne citer que ceux là et discuter autour d'un café de comment faire,par ce que là,l'EM nous emmène vers des voies dangereuses .
                              discuter,engager un échange,ca sera déjà un bon début .
                              ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                              On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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