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Les canons d'Alger, au jardin de l'hotel des invalides (Paris).

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  • Les canons d'Alger, au jardin de l'hotel des invalides (Paris).

    Les canons dont il s'agit ici sont ceux provenant de la conquête d'Alger, qui se trouvent aujourd'hui sur le fossé du jardin devant l'hôtel des Invalides. Ces canons, au nombre de trente, sont de dimensions et de calibres divers; la plupart, d'environ 17pieds de long, ont été fondus à Alger entre l'année de l'hégire 1188 et l'année 1195 (1775 à 1780), sous le règne du sultan Abdulhamid, pendant que Méhémed-Pacha Ben-Osman était dey de la régence d'Alger.

    A droite en entrant on trouve deux groupes de six canons couchés par terre, et plus loin deux autres pièces plus petites, également couchées sur le sol; à gauche de la porte d'entrée il y a onze pièces dans la même position, et aussi : divisées en deux groupes; plus loin, du même côté, deux canons fondus sous le règne du sultan Sélim III sont placés sur des affûts; à côté d'eux est une pièce sans affût; et enfin dans l'angle de jonction du mur qui fait face à la rivière et.de celui qui va rejoindre la façade de l'hôtel, on aperçoit un mortier appuyé sur le mur.

    Tous ces canons sont couverts d'inscriptions en arabe et en turc

    Sur la culasse de la plupart sont écrits les mots suivans langue arabe rimée :

    Il a été fait sous le règne du sultan des sultans, du maître des, rois de l'Orient et de l'Occident, de sultan Abdulhamid-Khan, de la famille d'Osman, fils de sultan Almed-Khan, à Djezaïr (Alger) l’occidentale, la bien défendue, par l'ordre de celui que tous les doigts désignent aux regards, Mèhémed-Pacha, fils d'Osman (que le roi, source de tous les bienfaits (Dieu), lui accorde son aide, l'année 1191 (1778) :

    Au-dessous est écrit le nombre de quintaux que pèsent ces canons, et sur le milieu de la pièce est indiqué le nom du fondeur.


    Les autres, en arabe, sont des sentences ou des prières tirées du Coran ou des formulaires religieux des Musulmans ; les voici toutes :

    1 - O toi qui domptes les opiniâtres, soumets-nous ceux qui résistent

    2 - o toi qui inspires les sages desseins, ouvre-nous la porte de la victoire (ou du salut éternel
    3- Quiconque déploiera son zèle dans cette voie, son nom vivra environné de gloire; tous ceux qui le verront feront des vœux pour lui; le Seigneur lui donnera pour récompense les jardins éternels et les eaux du fleuve (le Kauser, fleuve du Paradis musulman). .
    4- Bonheur à toi qui combats avec ardeur dans la voie divine ! quand seront placées les balances du bien et du mal, il te suffira de le dire, et alors t'accueillera le Créateur avec un visage riant.
    5 - O mon Dieu! le meilleur des soutiens, secours nous contre les infidèles !

    6 - Quiconque fait du bien à un de ses frères et se conforme aux traditions prophétiques, a montré son zèle peur les saintes révé lations : à l'homme qui fait le bien, les jardins du Paradis et les eaux du Kauser.,

    Ces inscriptions sont celles des longues pièces couchées par terre à droite et à gauche; les deux petites pièces du côté droit portent une inscription où l'on apprend qu'elle sont été fondues par ordre du dernier dey d'Alger, Hussein, soua lerègne du sultan Mahmoud; celle qui est à gauche, près des deux pièces en batterie dont nous allons parler, n'a pour tout ornement que le tougra ou chiffre du sultan Sélim , Sur le mortier est écrit en arabe :

    Par l'ordre de Méhémed-Pacha, à qui Dieu rende facile tout
    ce pri voudra! et dans un petit écusson, sur la culasse, le nom du fondeur : Wali Ben-Abdallah.

    Les inscriptions des deux gros canons sur affût sont en langué turque, et semblables sur l'un et l'autre. Les mots suivans sont en vers :

    Le roi du siècle, ombre de Dieu sur l'univers; le monarque du monde, sultan Sélim-Khan, étant monté sur le trône, le haut personnage, payeur du port, Husseïn-Agha Badjous Kadri s'étant entremis, le sultan, dans sa gracieuse bonté, a manifesté sa bienveillance pour les guerriers de l'islamisme dans l'odjak d'Alger.

    L'an 1206, ce monarque du siècle, cédant à sa générosité, leur a octroyé ce canon.

    Source : Le Magasin Pittoresque (1835)
    Dernière modification par sako, 13 juillet 2019, 20h12.

  • #2


    Lors de la prise d’Alger en 1830, un immense butin de pièces d’artillerie tombe aux mains de l’armée française. Alger était connue comme la « ville au mille canons » Le décor extrêmement raffiné de cette pièce la classe parmi les grands chefs-d’œuvre du musée de l’Armée. Partagée en 18 registres séparés par des moulures, ce canon est finement ciselé : des motifs végétaux courent sur toute sa longueur, et la surface de la pièce est entièrement poinçonnée. Elle comporte également trois cartouches contenant des inscriptions arabes qui mentionnent qu’elle a été fabriquée à Alger entre le 29 septembre et le 8 octobre 1581 par le fondeur Jafar el-Mu’allim.


    Canon Algerien à « 9 âmes » de la régence d’Alger Ottomane capturé par les forces française lors de l’invasion de la régence


    Canons Algeriens Ottomans capturé à Alger et exposé à Paris au Invalides


    Avec la moitié de sa flotte détruite par le plus puissant des mille canons qui gardaient Alger comme ceux en photo ces 8 canons en bronze pris en 1830 actuellement à l’hôtel des Invalides à Paris, Charles Quint est reparti défait et dépité d’avoir échoué, après un siège de plusieurs mois, de faire tomber Alger pour se venger de la perte d’Oran.

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    • #3














      Dernière modification par sako, 10 février 2023, 21h41.

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      • #4
        Merci pour le partage j'irai faire un tour inshaAllah

        est ce qu'il y a une plaque qui indique que ces canons sont le butin de la prise d'Alger ou bien c'est juste posé comme ça ?

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        • #5
          Salut Arbia,
          Aucune plaque, aucune description sur la provenance de ces canons, ils sont déposés presque à même le sol de part et d’autre du grand portail, mais les inscriptions sur les canons ne laissent aucun doute ! Soni3a fi el Jazair ( fabriqué à Alger) avec date de fabrication en année de l'hégire (photos 3, 4 ..)

          Je suis parti avec mes enfants par simple curiosité et pour prendre quelques photos ( post 3) après avoir lu un article dans ce sens sur le net..

          Dernière modification par sako, 22 mai 2020, 22h58.

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          • #6
            Voir aussi photos d’un autre blog





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            • #7
              Un petit UP !



              Pour rappel , Boutef était en convalescence aux invalides à 100 m de ces Canons..

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              • #8
                Et baba merzoug qui n'a pas été récupéré a ce jour!
                je crois que rien que ce canon vaut autant en symbole que ceux du jardin de l'hôtel des Invalides.

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                • #9
                  ioui c'est tout une histoire de la marine Algérienne confisquer jusqu’à ce jours
                  dz(0000/1111)dz

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                  • #10
                    Canons

                    Ces pièces ont été parises par les armes. Ils reviennent donc de droit a ceux qui les ont pris. Ainsi va la fortune de la guerre...

                    Sinon, avant 1830, Alger était un véritable navire de guerre immoble. Le nom d'Al-Mahrossa n'était pas vain car jamais le port et la citadelle ne furent pris de vive force depuis que les espagnols furent chassés du Penon... lol
                    Dernière modification par Harrachi78, 23 mai 2020, 21h26.
                    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                    • #11
                      Mahroussa par qui et contre qui,je me le suis toujours demandé.

                      Commentaire


                      • #12
                        Mahroussa par qui et contre qui,je me le suis toujours demandé.
                        Jamais entendu ce truc de Alger mahroussa la seule mahroussa que je connais est l Egypte.

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                        • #13
                          Réputation

                          La formule entière était Al-Mahrôssa bi-llâh. Cette réputation a été forgée des le debut du 16e siècle, lorsque la cité mit en échec toutes les expéditions de l'empereur Charles-Quint pour la prendre, et particulièrement celle de 1541, la plus grande, qu'il mena personellement et ou il a failli y laisser sa peau. Il jeta alors l'éponge et on considera depuis la ville comme imprenable en Europe, surtout que toutes les tentatives des deux siècles suivant se terminèrent de la même manière... jusqu'en Juillet 1830.
                          "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                          • #14
                            ioui c'est tout une histoire de la marine Algérienne confisquer jusqu’à ce jours
                            La marine ottomane d'alger plutot, les autochtones n avaient pas le droit d integrer l armee du dey ou sa cour.

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                            • #15
                              @Mtim

                              Jamais entendu ce truc de Alger mahroussa
                              Tu aura alors enrichi un peu ta culture makhzenienne ce soir... Héhéhé...
                              "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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