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Dualité onde corpuscule et l'Avis de l'emir Abdelkader

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  • Dualité onde corpuscule et l'Avis de l'emir Abdelkader

    Je poste ici une texte de l'emir Abdelkader dans son livre "lettre aux Français" ou il aborde, il faut jsute rappeler qu'à l'epoque Louis de Broglie, tres grand physicien, n'était pas encore né et que la physique préparait sa révolution...

    .....Platon, Aristote, Ptolémée et Galien l’on dit : les perceptions sensorielles ne sauraient être la source d’une connaissance suffisante, en ce sens que l’utilisation par l’esprit des perceptions sensorielles ne tient pas compte de la totalité de la sensation à l’état brut, l’esprit faisant nécessairement un tri dans ce que les sens perçoivent, selon la méthode qui lui est propre, parmi bien des éléments indistincts qui viennent s’ajouter à la sensation retenus.


    Cette force de l’esprit, eu égard à la perception qu’il à des universaux et au jugement qu’il porte sur l’une ou l’autre chose par l’intermédiaire de l’affirmation et de la négation, est appelée « esprit de spéculation » ; eu égard aux inventions concernant les arts de la pensée et à la connaissance de ce qu’il convient de faire ou de ne pas faire, elle est appelée « esprit d’application pratique ». Les savants français et ceux qui les ont imités se sont occupés de mettre en œuvre cette dernière force et de lui faire produire des résultats. Ils en ont tirés des arts étonnants et des avantages extraordinaires qui leur ont permis de surpasser les Anciens dans ce domaine et de rendre les Modernes conscients de leur retard. Par ces arts, ils se sont élevés aux plus hauts sommets et ont acquis une renommée qui franchira les siècles. Si avec cela ils avaient eu recours à l’« esprit de spéculation » qui permet de connaître Dieu et ses qualités, de reconnaître sa sagesse dans la création des cieux et de la terre, de savoir ce qui Lui appartient nécessairement en fait de perfection et ce dont il se trouve privé et purifié en fait de contingences, ce qu’il lui est possible de faire ou de ne pas faire selon sa vérité, ils auraient atteint un rang qu’on ne pourrait même pas concevoir et un mérite qu’on ne pourrait partager. Mais ils ont négligé l’emploi de cette force spéculative, à tel point que l’on n’entend personne d’entre eux la mentionner et qu’aucun lecteur ne trouve dans leurs livres.


    Le fait est si flagrant qu’un de ces savants ayant prétendu que la lumière se déplace à partir d’un corps lumineux vers les corps qui lui font face à la vitesse de tant de mètres par seconde et par minutes, les gens du commun, à ce qu’on raconte, ont accueilli cette affirmation en l’approuvant. Si ce savant avait employé sa force spéculative à s’interroger sur la réalité de cette lumière, il n’aurait pas affirmé qu’elle se déplaçait. En effet, la lumière est ou bien un corps, ou bien un accident, sans qu’il y ait pour elle d’autre alternative. Si la lumière était un accident [Accident : au sens philosophique de « attribut », ici : propriété accidentelle d’un corps], en se déplaçant d’un corps lumineux vers celui des corps qui lui fait face, elle ne se déplacerait que dans la mesure où se déplacerait son propre corps, dont elle constituerait un accident – tous les hommes qui réfléchissent sont d’accord là-dessus, le propre de l’accident étant précisément de n’avoir pas d’existence par lui-même. Mais si la lumière était un corps, elle ne pourrait pénétrer dans les autres corps. Dans l’hypothèse où la lumière est un corps, si elle venait à entrer par une fenêtre dans une chambre et qu’un homme bouchât tout à coup la fenêtre, les corps lumineux devraient nécessairement rester dans la chambre, ce qui n’a jamais été vérifié par aucune observation.


    La lumière est, dans sa réalité propre, un accident, qui affecte l’extérieur d’un corps opaque exposé à un corps éclairant, pour peu que l’espace qui les sépare soit transparent. Cette lumière apparaît sous l’effet d’une cause qui confère la capacité d’éclairer à certains corps lumineux, tels que le soleil ou la lampe. Celui qui confère la lumière à ces corps lumineux la confère aussi aux corps qui leur font face. La lumière est ainsi un accident qui affecte les corps opaques mais n’affecte pas l’air, comme des gens l’on supposé. La preuve en est qu’un homme installé au fond d’une grotte profonde creusée sous la montagne ne sait pas si règne à l’extérieur la nuit ou bien le jour, alors que l’air pénètre, sans aucun doute possible, dans la caverne ....

  • #2
    MachAllah

    Merci pour ce poste, je connaissait le chef guerrier humble et clément, curieux de tout, mais là, c'est une nouvelle facette de l'émire Abdelkader que tu nous dévoile. Honte sur nous Algériens de france de méconnaitre un tel personnage.

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    • #3
      Bel essai philosophique sur la nature de la lumière de la part de notre émir, on y découvre un raisonnement critique assez intéressant basé sur des observations simples. On y décele aussi le coté sofiste et ghazaliste (si je puisse dire) de l'émir.

      Mais, n'exagérons pas quand même, le titre est mal choisi à mon avi. Il n'y a rien dans ce texte qui permet de dire que l'émir faisait allusion à la double nature onde-corpuscule de la lumière. Il est juste entrain de réfuter sa nature corpusculaire avec l'argument de la chambre fermée, mais il s'est trompé car il oublie le concept de transformation connu dailleur depuis 1 siècle par lavoisier (ou pour être plus juste par un savant musulman, je sais plus qui).

      Mais j'apprécis cette tentative, je ne savais pas que l'émir faisait ce genre d'exercice de l'éspris
      Dernière modification par absent, 28 mars 2007, 20h45.

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      • #4
        Solitaire,

        L'Emir échangeait souvent sur les idées de son siecle. Et pendant cette période (2eme moitié du 19 siecles), il y a eu des révolution majeures dans le domaines de la physique, pour aboutir vers sa fin à la théorie des quantas. C'est sur ça qu'il écrivait.

        Mais c'est tres connu, les grands physiciens sont des philposophes qui s'ignorent...

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        • #5
          Franchement c'est impressionant, j'ignorai tout cela.
          Merci encore une fois

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          • #6
            guelmi

            C'est un extrait de son livre lettre aux français. Le reste est aussi interessant à lire. En effet, c'est la seconde partie de sa vie faite de quete et de reflexion. Des pensées de haute voltige et une foi de saint.

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