L’OCI devrait au contraire soutenir le récent appel international visant à mettre fin à la répression dans cette région
(New York, le 17 juillet 2019) - Plus d'une douzaine de pays membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) ont signé une déclaration de soutien à la politique menée par la Chine au Xinjiang, en dépit de la répression généralisée à l’encontre des habitants musulmans de cette région, a déclaré aujourd'hui Human Rights Watch. Cette lettre activement soutenue par le gouvernement chinois fait suite à une récente déclaration conjointe de 22 pays présentée au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, appelant le gouvernement chinois à permettre à des observateurs internationaux d’accéder sans entrave à la région du Xinjiang.
Le gouvernement chinois a soumis 13 millions d’habitants du Xinjiang – des personnes de l'ethnie ouïghoure et d'autres musulmans turciques – à la détention arbitraire à une échelle massive, à un endoctrinement politique forcé, à des restrictions de la liberté de circulation, ainsi qu’à l'oppression religieuse. Selon des estimations crédibles, plus d'un million de personnes seraient actuellement détenues dans des « camps d'éducation politique ». Les autorités chinoises ont également mis en place un système de surveillance massive dans cette région.
« Le gouvernement chinois a réussi à obtenir le soutien d'une douzaine de pays à majorité musulmane afin de fausser la vérité sur la situation catastrophique des droits humains au Xinjiang », a déclaré Sophie Richardson, directrice pour la Chine auprès de Human Rights Watch. « Au lieu de se joindre aux nombreux gouvernements qui dénoncent les abus contre les musulmans du Xinjiang, ces pays ont préféré souscrire à la thèse répugnante avancée par Pékin. »
En dépit des exactions systématiques perpétrées contre les musulmans au Xinjiang, la déclaration signée par plusieurs pays à la demande de la Chine fait l’éloge des « mesures de lutte contre le terrorisme et la déradicalisation au Xinjiang » ayant conduit à un « sentiment plus fort de bonheur, d'épanouissement et de sécurité ». Parmi les pays à majorité musulmane ayant signé cette déclaration figurent ces 14 États : l’Algérie, l’Arabie saoudite, Bahreïn, l’Égypte, les Émirats arabes unis, Koweït, Oman, le Pakistan, Qatar, la Somalie, le Soudan, la Syrie, le Tadjikistan et le Turkménistan.
hrw.org
(New York, le 17 juillet 2019) - Plus d'une douzaine de pays membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) ont signé une déclaration de soutien à la politique menée par la Chine au Xinjiang, en dépit de la répression généralisée à l’encontre des habitants musulmans de cette région, a déclaré aujourd'hui Human Rights Watch. Cette lettre activement soutenue par le gouvernement chinois fait suite à une récente déclaration conjointe de 22 pays présentée au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, appelant le gouvernement chinois à permettre à des observateurs internationaux d’accéder sans entrave à la région du Xinjiang.
Le gouvernement chinois a soumis 13 millions d’habitants du Xinjiang – des personnes de l'ethnie ouïghoure et d'autres musulmans turciques – à la détention arbitraire à une échelle massive, à un endoctrinement politique forcé, à des restrictions de la liberté de circulation, ainsi qu’à l'oppression religieuse. Selon des estimations crédibles, plus d'un million de personnes seraient actuellement détenues dans des « camps d'éducation politique ». Les autorités chinoises ont également mis en place un système de surveillance massive dans cette région.
« Le gouvernement chinois a réussi à obtenir le soutien d'une douzaine de pays à majorité musulmane afin de fausser la vérité sur la situation catastrophique des droits humains au Xinjiang », a déclaré Sophie Richardson, directrice pour la Chine auprès de Human Rights Watch. « Au lieu de se joindre aux nombreux gouvernements qui dénoncent les abus contre les musulmans du Xinjiang, ces pays ont préféré souscrire à la thèse répugnante avancée par Pékin. »
En dépit des exactions systématiques perpétrées contre les musulmans au Xinjiang, la déclaration signée par plusieurs pays à la demande de la Chine fait l’éloge des « mesures de lutte contre le terrorisme et la déradicalisation au Xinjiang » ayant conduit à un « sentiment plus fort de bonheur, d'épanouissement et de sécurité ». Parmi les pays à majorité musulmane ayant signé cette déclaration figurent ces 14 États : l’Algérie, l’Arabie saoudite, Bahreïn, l’Égypte, les Émirats arabes unis, Koweït, Oman, le Pakistan, Qatar, la Somalie, le Soudan, la Syrie, le Tadjikistan et le Turkménistan.
hrw.org
Commentaire