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CAN 2019 : le régime algérien tente de récupérer politiquement la victoire des Fennecs, mais...

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  • CAN 2019 : le régime algérien tente de récupérer politiquement la victoire des Fennecs, mais...

    FOOTBALL – Finale de la CAN ou pas, les Algériens ont manifesté vendredi pour la 22e fois depuis le 22 février. Le président par intérim, lui, s’est rendu au Caire pour assister au sacre des Fennecs et s’approprier un peu de leur gloire. De leur côté, les champions d’Afrique se positionnent en faveur du mouvement de contestation.

    L’équipe nationale algérienne est née en 1958, soit quatre ans avant que l’Algérie ne devienne indépendante. Et dans ce laps de temps, les joueurs furent les premiers représentants, à l’international, de la cause du Front de libération nationale (FLN), en guerre contre le colon français. Ce qui suffit presque à résumer les liens intimes et historiques entre football et politique au pays des Fennecs, sacrés dimanche champions d’Afrique pour la seconde fois de leur histoire, dans un contexte de mobilisation populaire sans précédent contre le régime.


    Dès leur arrivée à Alger, médailles d’or autour du cou ce samedi en début d’après-midi, les joueurs et le staff technique se sont vus dérouler le tapis rouge sur le tarmac de l’aéroport, où les attendait une délégation conduite par le Premier ministre, Noureddine Bedoui. Qui les retrouvera ensuite, au bout d’un long parcours en bus à impériale fortement ralenti par la foule en liesse, à l’occasion d’une réception officielle dans le parc des expositions de la capitale algérienne. Malgré les nombreux appels lancés aux joueurs par les supporters pour qu’ils boycottent cette cérémonie.



    Le nom d’Abdelkader Bensalah, le président dont l’intérim vient d’être prolongé au-delà de la durée légale par un tour de passe-passe du Conseil constitutionnel et dont le nom reste associé à celui de son vieil ami Abdelaziz Bouteflika, n’apparaît, en revanche, nulle part dans le programme des festivités. Après une longue hésitation, officiellement en raison de son état de santé fragile, le chef de l’État s’est néanmoins rendu au Caire jeudi, où il a rencontré le sélectionneur, Djamel Belmadi, et ses joueurs à la veille de la finale, sous le regard avide des caméras. Selon que les sources soient pro ou anti-régime, les footballeurs étaient soit très heureux de le voir, soit très gênés. On vous laisse vous faire votre propre idée.



    Le lendemain, Abdelkader Bensalah, dont il s’agissait de la toute première sortie officielle depuis qu’il a remplacé Abdelaziz Bouteflika en avril (signe de l'importance du match pour le régime), a pris place en tribunes pour assister à la rencontre, et les observateurs n’ont pas manqué de constater que ni son homologue égyptien, Abdelafattah Al-Sissi, ni son homologue sénégalais, Macky Sall, n’étaient assis près de lui comme le veut le protocole, certains y voyant le signe d’un certain malaise. En outre, le nom du président a été copieusement hué par les supporters lorsque le speaker du stade a annoncé son arrivée.



    Le régime, pourtant, n’y était pas allé de mainmorte pour se mettre les fans des Fennecs dans la poche en amont de cette finale, affrétant quelque trente-sept avions, dont neuf appareils militaires, pour transporter 4800 supporters depuis l’Algérie, leur offrant en outre des places gratuites par centaines aux frais de l’ambassade d’Algérie en Égypte, qui devra ensuite être remboursée par le ministère algérien de la Jeunesse et des Sports.


    Peine perdue. "Le pouvoir veut mettre à profit l'élan populaire envers cette équipe, dans l'espoir de diminuer la pression que fait peser sur lui tous les vendredis le ‘Hirak’ (le mouvement de contestation), analysait auprès de l’AFP Noureddine Bekkis, enseignant en sociologie politique à l'Université d'Alger. Mais ces avions vont partir avec des jeunes du 'Hirak' qui à la fin de la CAN reviendront manifester chaque semaine."


    Les ponts aériens pour les supporters apparaissent, d’ailleurs, comme une vieille pratique "bouteflikienne" (ce fut, par exemple, déjà le cas en 2009 pour un barrage qualificatif au Mondial), ce qui a fait écrire, mercredi, au quotidien francophone Liberté : "Le cadeau surmédiatisé a vite été compris comme étant un élément des manœuvres du pouvoir." Et, de fait, ceux qui ont profité des avions ont repris à gorges déployés, durant leurs vols, les chants hostiles au régime qui résonnent chaque vendredi en Algérie. Les manifestations, du reste, sont parties initialement des stades, haut lieu traditionnel de contestation politique dans le pays, avant que les étudiants ne rallient les Ultras, et que le "Hirak" fasse boule de neige.

    Le peuple algérien a été un exemple aux yeux du monde entier avec ces manifestations pacifiques au cours des derniers mois. A partir de là, nous avons voulu leur donner cette Coupe d’Afrique. Adlène Guedioura
    Ce qui laisse désormais penser que ce titre de champion d’Afrique, plutôt que d’atténuer le mouvement, pourrait bien, au contraire, lui donner un second souffle. D’autant que plusieurs joueurs de la sélection ont, au moins indirectement, manifesté leur soutien aux manifestants. On en a ainsi récemment vu plusieurs, autour du capitaine Riyad Mahrez, qui a posté la vidéo sur une story Instagram, entonner La Liberté, chanson du rappeur algérien Soolking dédiée au "Hirak".


    Plus frontalement, le milieu Adlène Guedioura a, lui, déclaré, quelques minutes après le coup de sifflet final victorieux : "Nous avons mérité cette Coupe, nous avons été exemplaires et c’est un peu un ‘Hirak’ pour nous. (…) Le peuple algérien a été un exemple aux yeux du monde entier avec ces manifestations pacifiques au cours des derniers mois. A partir de là, nous avons voulu leur donner cette Coupe d’Afrique." Un soutien pour le moins explicite.


    Reste qu’un incident est venu rappeler, en Égypte dans les heures ayant précédé la finale, la réalité politique algérienne. Un supporter a été arrêté et expulsé, avant d’être incarcéré en Algérie, pour s’être rendu au stade avec une pancarte sur laquelle il était écrit "Qu’ils partent tous". Deux autres hommes ont également été expulsés et placés en détention préventive à Alger.

    Source: Lci.fr

  • #2
    arretez vos sarcasmes
    le peuple algerien est un et indivisible avec ou sans la coupe avec ou sans l'armée

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    • #3
      Dès leur arrivée à Alger, médailles d’or autour du cou ce samedi en début d’après-midi, les joueurs et le staff technique se sont vus dérouler le tapis rouge sur le tarmac de l’aéroport, où les attendait une délégation conduite par le Premier ministre, Noureddine Bedoui. Qui les retrouvera ensuite, au bout d’un long parcours en bus à impériale fortement ralenti par la foule en liesse, à l’occasion d’une réception officielle dans le parc des expositions de la capitale algérienne. Malgré les nombreux appels lancés aux joueurs par les supporters pour qu’ils boycottent cette cérémonie.
      J'espère aussi que les joueurs se montreront intelligents et boycotteront ce dîner avec le mafieux Bédoui

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      • #4
        Bien dit par Sidali Filali, un activiste du Hirak

        Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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        • #5
          Sidali Kouidri a raison mais ce sera pas aussi facile: les voleurs tiennent encore solidement le pays. A commencer par le plus gros de tous, le gros porc Gaid Salah.

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          • #6
            Les "cachir" ne sont pas concerné, au large

            L'equipe nationale a ete enterrée pas les "cachir" jusqu'a ce que les supporteurs fassent pression pour que belmadi soit le boss, il est tout a fait naturel que l'on defende notre equipe , et ne pas laisser ses fossoyeurs venir faire comme si de rien n'était

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            • #7
              J'espère aussi que les joueurs se montreront intelligents et boycotteront ce dîner avec le mafieux Bédoui
              Je ne pense pas qu’ils arriveront là mais c’est sure qu’ils le font á contre cœur juste pour respecter le protocole. Nous avons vu la réaction de Belmadi avec Bensalah.
              Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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              • #8
                Perso, ils me décevront s'ils allaient célébrer avec Bédoui.
                Ils doivent savoir que ce type est honni par tout le peuple algérien, hormis les quelques sales cachirs qui sont prêts toujours à léchouiller pour la moindre obole.

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                • #9
                  shadok
                  ils iront avec les 2 slogans
                  "hna rbehnahoum ga3"
                  "entouma trouhou ga3"

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                  • #10
                    Je place un blame au chef Belmadi pour ne pas avoir isole' et protege' ses joueurs et tout prendre sur lui. Un vrai leader aurait du faire cela et boycotter toute la racaille du gouvernement qui a essaye' de coopter nos jeunes gladiateurs (Quelle hargne! Embuche de toutes les balles... faut pas oublier que les champions de demi-fond ont pour la plupart ete des nord africains (maroc, algerie).. donc pour la condition physique c est donne').


                    Je salue au passage le gladiateur de tous, le courageux Guedioura qui a ete le plus honnete de tous... bien que les autres n avaient d autre choix que de faire semblant.. mais qu en est il de Attal, BenSebyani, Belaili, et Bounejah qui eux ont grandi en Algerie... pour les franco-algeriens, ils ne comprennent peut etre pas les nuances en jeu mais pour etre un vrai algerien il faut faire attention aux apparences.... Mahrez en premier comme etant l adjoint du chef.

                    Vous n avez pas a avoir peur comme vous des pros et vous avez acquis ce que vous avez par votre serieux et travail.


                    Salutations.


                    M.
                    Lu-legh-d d'aq-vayli, d-ragh d'aq-vayli, a-d'em-tegh d'aq-vayli.

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                    • #11
                      plutot la récupération est celle des autres "les ennemis de l'algerie".ils avaient meme esperer que l’Algerie perd meme si ce n'est que du foot
                      j'aime bien les fennecs comme bellaili, boundjah et d'autres qui ont célébrer leur joie par des mouvement typiquement anp et avec "tahiya 3askariya"






                      المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

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                      • #12
                        Les chachirs sont priés de ne pas salir l'endroit de leurs ineptes gnagnagna

                        Can 2019: «Deuxième étoile, deuxième République»... La victoire de l’Algérie peut-elle peser sur la politique troublée du pays?
                        FOOTBALL Le gouvernement n’a pas attendu le coup de sifflet final pour essayer de faire de cette victoire des Fennecs la sienne, mais les Algériens qui manifestent depuis des mois ne l’entendent pas de cette oreille

                        2019 est une année historique en tout point pour l’Algérie : démission d’Abdelaziz Bouteflika, manifestations monstres et victoire à la Coupe d'Afrique des nations ce vendredi soir. Dans ce pays à la politique proche de la bascule, la question ce matin, une fois passée l'euphorie de la célébration, est de savoir si des conséquences politiques naîtront de ce 1-0 contre le Sénégal.

                        Il faut dire que le gouvernement algérien n’a pas attendu le coup de sifflet final pour essayer de faire de cette victoire la sienne. « Bien avant ce 19 juillet, il avait déjà affrété des avions pour que les supporters Algériens puissent aller au Caire, offert des places. Il a tout fait pour pouvoir s’approprier cette victoire », rappelle Saad Khiari, chercheur associé à l’Institut des relations internationales et stratégiques (Iris) et spécialiste de l’Algérie.

                        Les Fennecs l’ont bien compris, eux qui ont dédié leur 1-0 aux Algériens. « C’est la première fois que le pouvoir n’était pas mentionné, et qu’il y avait un distinguo clair entre le peuple et lui », appuie Saad Khiari. Même chose du côté des manifestants qui ont tenu à rappeler au président par intérim Abdelkader Bensalah que cette victoire n’était pas la sienne : « La foule de ce vendredi, réunie quelques heures avant le match, scandait au gouvernement qu’il ne pourrait pas les "endormir avec le foot", note Mickaël Correia, qui travaille également sur la politisation du football algérien. En mars, le derby d’Alger avait déjà été boycotté par les supporters des deux clubs phares pour montrer au pouvoir que le football ne lui permettrait pas de faire illusion, alors qu’il s’agit de l’un des plus grands spectacles sportifs du pays. »

                        « Mettons fin aussi à trente ans de pénombre politique. »
                        On l’aura compris, quatre mois après la démission de Bouteflika [le 2 avril] et malgré la victoire des Fennecs, les Algériens continueront de manifester. Alors pourquoi ne pas imaginer une résistance encore plus grande, galvanisée par la victoire de jeunes footballeurs réussissant à porter haut les couleurs de l’Algérie malgré la politique sportive désastreuse du pays ? « Cette victoire peut devenir un symbole non pas pour le pouvoir mais contre lui, répond Saad Khiari. Le peuple revendique l’idée de pouvoir se débrouiller seul et de façon autonome. Ce triomphe peut être interprété comme la preuve que les Algériens sont capables de le faire. »

                        Même analyse du côté de Mickaël Correia : « 45 % des Algériens ont moins de 26 ans. Voir une jeunesse flamboyante triompher au football, cela a de quoi donner des ailes. Ainsi après le match, on pouvait déjà entendre “Deuxième étoile, deuxième République”. » Un symbole d’autant plus fort que la précédente victoire des Fennecs à domicile fait, selon le spécialiste du foot algérien, aujourd’hui office de « date fatidique ». Celle du début de la décennie noire et de l’hégémonie du camp Bouteflika. Et Mickaël Correia de conclure : « Cette victoire de 2019, c’est donc également une façon de dire : “On a mis fin à trente ans de pénombre sportive sans victoire internationale, mettons fin aussi à trente ans de pénombre politique” »
                        ...........

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                        • #13
                          "sauvons la liberté , la liberté sauve le reste"

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                          • #14
                            Hadhi ergeza , pour de vrai !

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                            • #15
                              Bien dit Sidali ..!
                              Il ya un seul truc qui m'a contrarié dans cette CAN ,c'est le type en tenue militaire qui est venu les saluer avant le sacre ,une honte pour le pays et l'image de république bananière qu'il a donné.
                              Dernière modification par xenon, 20 juillet 2019, 20h50.
                              ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                              On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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