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Algérie, les dangereuses liaisons émiraties

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  • Algérie, les dangereuses liaisons émiraties

    ALI BENSAAD - EL WATAN

    L’Algérie n’est certes pas le Soudan. Mais depuis qu’un même vent de liberté s’y est levé, les deux pays se trouvent projetés sur des trajectoires convergentes. Ils traversent surtout les mêmes zones de turbulences. Et butent sur le même écueil : le refus par l’autorité militaire d’une période de transition.


    Ce que les militaires soudanais viennent de retirer par la force des armes (leur engagement sur une période de transition dirigée par des personnalités indépendantes), c’est ce que l’état-major algérien refuse de concéder depuis le début.

    Tous les deux veulent réduire le changement à la seule élection présidentielle, dans les délais les plus courts et avec le même système de pouvoir. Les deux pouvoirs militaires de fait convergent sur l’essentiel : garder le contrôle et changer pour que rien ne change.

    L’axe Arabie Saoudite-Egypte-Emirats qui, avec le soutien des puissances occidentales et de la Russie, s’est érigé en gendarme de l’ordre conservateur dans le monde arabe et agit pour imposer une restauration autoritaire, est aujourd’hui le principal obstacle à toute démocratisation dans cette région.

    Son action se fait depuis l’intérieur des systèmes où il actionne ses relais locaux, le plus souvent et préférentiellement militaires, comme il l’a fait avec Sissi en Egypte, Haftar en Libye et aujourd’hui avec les militaires soudanais qui viennent de plonger leur pays dans un bain de sang. Que peut-il en être en Algérie ?

    L’Algérie Post-Bouteflika, une réorientation sous pression saoudo-émiratie ?

    Le fait est que le pouvoir saoudien et l’axe qu’il anime, sans trop s’en cacher, a fait de la gestion du hirak algérien et soudanais une priorité. Ce qui arrive aujourd’hui au Soudan, l’Arabie Saoudite l’avait programmé et revendiqué explicitement et publiquement il y a plus de 3 mois. Mais pas seulement pour le Soudan, également pour l’Algérie.


    On pouvait par exemple déjà le relever au détour de la longue enquête de The Guardian consacrée aux rivalités de pouvoir entre les réseaux du jeune Ben Salmane et ceux de son vieux père, une enquête qui a pu se baser, entre autres, sur des propos de membres de la famille royale soucieuse de faire oublier l’épisode de l’assassinat de Khashoggi.

    Dans l’édition datée du 5 mars, soit moins de deux semaines après le début du hirak en Algérie, il est fait état des divergences apparues entre le père et le fils sur la méthode pour répondre aux deux hirak, algérien et soudanais, notamment autour de «l’approche intransigeante» du jeune Ben Salmane qui réclamait de «réprimer les manifestants».

    On apprend ainsi qu’au-delà de ses divergences internes, le pouvoir saoudien est non seulement sur une ligne d’ingérence dans les deux pays, mais que le débat en son sein se situe déjà et uniquement sur le seul terrain opérationnel autour du choix de la méthode. Ce qui suppose qu’il dispose des moyens de son ingérence.

    Ceux-ci ne peuvent être que les relais à l’intérieur des pouvoirs locaux, on n’imagine pas les Saoudiens envisager et pouvoir débarquer pour réprimer par eux-mêmes les manifestants. Trois mois après, la répression sanglante menée par les militaires soudanais confirme la stratégie saoudienne de répression des hiraks, sa mise en pratique par le biais de relais locaux et l’existence de ces relais réceptifs à ses pressions.

    Aussi, la question est posée pour l’Algérie : quel est son degré de réceptivité aux pressions des Saoudiens et de leurs alliés émiratis et de quels relais locaux disposent ces derniers.

    La question est d’autant plus légitime si on met en parallèle, d’une part, le durcissement progressif de la répression des manifestations en Algérie, durcissement annoncé en fait dès leur début par le chef d’état-major revenu précipitamment d’une visite aux Emirats et qu’il met en œuvre progressivement et, d’autre part, la rupture d’équilibre de la politique étrangère algérienne dans le Golfe au profit de l’Arabie Saoudite.

    Alors que l’Algérie veillait à ne pas s’embarquer dans la croisade de l’Arabie Saoudite contre l’Iran avec lequel elle entretenait des rapports cordiaux et de nombreux projets de coopération, elle a adoubé le 30 mai à la conférence de la Ligue arabe où la représentait le chef de gouvernement contesté, un texte final, proposé par l’Arabie Saoudite, aux tons de guerre à l’Iran.

    Ce basculement est d’autant plus significatif que même du temps de Bouteflika, très proche pourtant des Emiratis auxquels il était redevable, les équilibres entre les différents centres de pouvoir et l’effet d’inertie d’une diplomatie héritée de la guerre de Libération avaient empêché tout alignement sur les Saoudiens.

    Est-ce le signe extérieur de prémices d’une recomposition interne sur le modèle autoritaire émirati ? L’influence émiratie en Algérie, peu connue du grand public et gérée avec opacité par les cercles du pouvoir en raison de ce qu’elle recèle d’accommodements douteux, est une des influences extérieures les plus importantes et les plus efficaces.

    Elle a été favorisée par Bouteflika qui a offert aux Emiratis une pénétration plus large dans les arcanes du pouvoir algérien où ils se sont constitués de solides relais. Elle s’exerce à l’intérieur même des rouages étatiques et des secteurs stratégiques comme l’armée.

    Les émirats, main basse sur l’armement algérien

    Les Emirats, petit pays confetti ne produisant aucune technologie, ont ainsi réussi, contre toute logique, à devenir les fournisseurs obligés pour l’armée algérienne d’armes parmi les plus sophistiquées et les plus chères, concurrençant miraculeusement les grands pays industriels et militaires.

    Ils sont non seulement devenus un des principaux fournisseurs de l’armée algérienne, mais ils la fournissent en armes qu’ils ne produisent pas et que l’Algérie aurait pu tout autant, voire mieux, acquérir à la source mais qui lui sont libellées au nom de sociétés émiraties fictivement productrices.

    Les Emirats captent ainsi, facilement, d’énormes dividendes indus aux dépens du Trésor algérien. Mais ils génèrent surtout, par artifice, une dépendance technologique, politique et militaire à leur égard lourde de dangers pour l’autonomie du pays et entretenue par leur force de frappe corruptive.

    C’est ainsi que l’armée algérienne a acquis en 2012 deux corvettes Meko fabriquées par le groupe allemand Thyssen Krupp, précisément sa filière de marine de guerre TKMS (Thyssen Krupp Marine Systems) pour la coquette somme de de 2,2 milliards d’euros. Sauf que l’acquisition n’a pas été faite auprès du groupe mais sur le papier auprès de la société émiratie Abu Dhabi MAR qui s’est positionnée tout simplement en bout de quai et a facturé la vente sans mettre un boulon dans le produit.

    La vente avait été négociée par Angela Merkel en personne auprès de Bouteflika lors de sa visite en Algérie les 16 et 17 juillet 2008. Elle a mis deux ans, comme cela se passe généralement, pour devenir une option. Et c’est à ce moment que la société Abu Dhabi MAR, créée ex-nihilo, va négocier son entrée dans le capital de Thyssen Krupp Marine Systems et négocier une joint-venture sur le segment des navires militaires de surface (donc les corvettes).


    Elle se «contente» de la vente sur le seul marché arabe, laissant tout le reste à Thyssen Krupp. Son argument pour rejoindre la joint-venture ? La garantie de la vente des deux corvettes à l’Algérie qu’elle met dans la corbeille mais dont elle se réserve la plus-value.

    Une entrée fracassante, sonnante et trébuchante, donc de Abu Dhabi MAR dans la joint-venture mais qui ne lui coûte en même temps rien : les 2,2 milliards d’euros de cette vente mais que vont débourser les Algériens eux-mêmes. Sauf que cette seule vente représente le double de tout le chiffre d’affaires de TKMS en 2009 qui est de 1,2 milliard.

    D’un point de vue juridique, une telle opération financière est assimilée à un «délit d’initié». Pour cela, il fallait des complicités au plus haut niveau de l’Etat et de la hiérarchie militaire. Mais les choses ne s’arrêteront pas là et brasseront des sommes encore plus considérables.

    En même temps que les corvettes, Angela Merkel avait négocié, dans le même voyage, la construction d’usines de fabrication de matériels de défense militaire et de véhicules pour l’armée et la police et un contrat pour la formation d’officiers algériens et la fourniture d’équipements électroniques pour les gardes-frontières pour 10 milliards d’euros. Sauf que là aussi, miraculeusement, une fois les choses avancées entre Algériens et Allemands, les Emiratis viennent s’insérer pour rafler la mise.

    Tous les prestataires sont exclusivement de grandes marques allemandes (Mercedes-Benz, Daimler, Deutz AG et MTU Friedrichshafen) mais pour mener à bout ces projets, notamment les usines à Tiaret, Rouiba, Aïn Smara et Khroub, le ministère de la Défense juge utile d’introduire dans la boucle le fonds émirati «Aabar Investments» au travers de trois sociétés à capitaux mixtes.

    A Khenchela, pour l’usine de fabrication de pistolets et celle pour la construction d’un véhicule blindé nommé Nimr pour le transport des troupes, c’est le fonds d’investissement émirati «Tawazun Holding» qui est introduit.


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    La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

  • #2
    Suite et Fin

    Les deux figures d’une même pièce : émirats côté face, France côté pile. Israël en arrière fond

    Quelle utilité y avait-il pour l’Algérie de lier son sort et notamment le sort de son armée et de son armement à un pays qui ne lui est d’aucun apport technologique et qui joue un rôle régional trouble et déstabilisateur et le plus souvent contraire aux intérêts algériens comme on le constate en Libye, mais aussi en Tunisie et au Maroc ?

    Ces associations avec les Emiratis se sont faites à un moment où l’Algérie regorgeait de capitaux et de toute façon, comme pour les corvettes, il n’y avait pas véritablement d’apport en capitaux de la part des Emiratis mais une anticipation sur leurs gains futurs.

    La seule utilité de cette introduction des Emiratis c’est de couvrir un système de commissions et de rétrocommissions qui n’aurait pas été réalisable avec les entreprises allemandes directement, celles-ci étant contraintes par une législation très sourcilleuse sur la corruption dans les marchés.

    Les Emirats, devenus le coffre-fort des oligarques algériens, offraient le service de couvrir ces pratiques. Mais ce faisant, pour couvrir ces opérations frauduleuses, on a fait rentrer le loup émirati dans la bergerie Algérie et même dans le refuge du berger, l’armée. Le bénéfice ainsi concédé aux Emiratis est fabuleux.

    Le seul prix des deux corvettes représente une somme largement supérieure à tout le PIB actuel d’un pays comme la République centrafricaine et l’équivalent de la moitié du PIB de l’Algérie en 1970, largement productrice alors de pétrole avant sa nationalisation. D’ailleurs, cette somme hors norme intrigue alors que les nouvelles frégates également multimissions coûtent trois fois moins cher.

    Quant à la somme pour l’ensemble des contrats, 10 milliards d’euros, soit 5 fois plus, elle représente l’équivalent du budget annuel de l’armée algérienne et elle fait de l’Algérie officiellement le premier client à l’exportation de l’industrie de l’armement allemande.

    Cette diversification vers l’Allemagne aurait pu être un élément à la fois de modernisation et de consolidation de l’indépendance de l’armée algérienne.

    Sauf que non seulement il lie le sort de l’armée algérienne à un pays qui, du Yémen à la Libye, multiplie les ingérences déstabilisatrices aventureuses, mais surtout les Emirats ne sont qu’une devanture d’autres puissances, en l’occurrence ici, de la France. Qui se cache en effet derrière la société émiratie Abu Dhabi MAR ?

    D’abord, son patron Iskander Safa est un Français. Et puis, Iskander Safa fait partie de cette élite de Français d’origine libanaise qui sont devenus les nouvelles têtes de pont de la «Françafrique» et de ce qu’on pourrait appeler la «Françarabie».

    De Ziad Takieddine à Imad Lahoud, ce sont souvent eux qui mettent les mains dans le cambouis là où la France officielle se bouche le nez. Mais surtout Iskander est le patron français du groupe français les Constructions mécaniques de Normandie (CMN) spécialisé…

    Dans les bâtiments militaires ! Et à ce titre fictivement «concurrent» de Abu Dhabi MAR, les deux sont en fait réunis dans la même puissante holding Privinvest et font de Abu Dhabi MAR le masque arabe commode à destination des «indigènes».

    Mais plus que tout cela, Iskander est aussi connu publiquement pour ses liens privilégiés avec Israël et notamment le rôle de ses sociétés dans la sous-traitance de la flotte sous-marine israélienne. Pour ces raisons, Iskander est écarté de l’approvisionnement de l’armée au Liban où son président, le chrétien Aoun, qui le qualifie d’agent israélien, le considère comme une menace pour la sécurité libanaise. L’Algérie lui confie sa sécurité.

    Ce sont ces acteurs que leurs relais médiatiques locaux, comme Echorouk, pour mieux les vendre, présentent en mettant en avant leur identité «arabe» qui ferait barrage à l’influence française.

    On voit ainsi quelle influence réelle sert le discours démagogique sur l’identité «arabe». Les 20 ans de règne de Bouteflika nous ont appris que l’affichage patriotique sert toujours de couverture à la prédation et que ceux qui insultent haut et fort la France pour la galerie sont ceux qui s’en servent et la servent le plus.

    Saadani avec son appartement et sa carte de séjour à Neuilly et qui aboyait chaque semaine contre la France, le ministre des Moudjahidine Cherif Abbès insultant directement le président français et terminant avec une retraite dorée à Lyon, Bouteflika insultant la même semaine la France et allant se soigner chez ses militaires ont rabaissé le discours patriotique à un vulgaire écran de fumée pour mieux piller le pays. Que cherche à cacher le discours anti-berbère du chef d’état-major ?

    Avertissement. Cette contribution est basée uniquement sur des sources ouvertes (y compris celle de l’Etat algérien et de l’armée) accessibles à tous. Nous n’avons fait que les exploiter en recoupant les éléments et en cherchant derrière les façades les identités réelles, toujours en puisant dans leurs propres sources.

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    La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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    • #3
      C'est ce qu'on se borne à dire depuis le début. Le système présidentiel à outrance permet à nos généraux de faire pression sur la présidence et la figure d'un président aux énorme pouvoirs, pour continuer à diriger le pays par délégation. Les pressions sont tout aussi possibles avec un système plus parlementaire, mais nécessite une ingénierie politique encore plus sophistiquée de domestication de l'ensemble des partis politiques représentés au parlement, avec le verrouillage du système électoral, et des partis politiques alibis, acteurs d'une pièce de théâtre politique, qu'avait su à merveille jouer l'ex DRS... Ce qui devrait être plus difficile à réaliser depuis le Hirak...

      Notre pays est l'otage d'un militarisme militant, qui est l'émanation des colonels qui ont mené la révolution et dont l'un des leurs, Houari Boumedienne a arraché le pouvoir en 1962, au nom de la sacro-sainte unité des rang.

      Nos caciques généraux n'arrivent pas à se défaire d'un modèle désuet, aidés par un contexte international qui ne souhaite pas voir l’émergence de la démocratie dans notre pays, ce qui donnerait de très mauvaises idées à divers peuples de la régions soumis au dictât autoritaire. Les conséquences de cette démocratisation réussie en Algérie effraie divers puissances régionales et mondiales car elle ouvrirait la boite de pandore à une période de réformes profondes dans la région, quand certains veulent utiliser des pouvoirs honnis et faibles pour mener des guerres par procuration. Les conséquences sur l'économie mondiale fragilisée en seraient tout aussi cataclysmiques, avec une inflation résultant d'une appréciation des prix du pétrole qui obligerait une augmentation des taux directeurs des Banques Centrales, et un service de la dette étouffant pour des pays sur-endettés...

      L'équation qui se joue en Algérie a des conséquences insoupçonnés sur la marche du monde...
      Dernière modification par ott, 22 juillet 2019, 09h27.
      Othmane BENZAGHOU

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      • #4
        L’axe Arabie Saoudite-Egypte-Emirats qui, avec le soutien des puissances occidentales et de la Russie, s’est érigé en gendarme de l’ordre conservateur dans le monde arabe et agit pour imposer une restauration autoritaire, est aujourd’hui le principal obstacle à toute démocratisation dans cette région.
        les mongoles ou plan de l’invasion du tatare du nord d’Afrique
        dz(0000/1111)dz

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        • #5
          Quelle utilité y avait-il pour l’Algérie de lier son sort et notamment le sort de son armée et de son armement à un pays qui ne lui est d’aucun apport technologique et qui joue un rôle régional trouble et déstabilisateur et le plus souvent contraire aux intérêts algériens comme on le constate en Libye, mais aussi en Tunisie et au Maroc ?
          Bonne question á poser á Gaid Salah et ses sbires.

          La réponse est ici :

          La seule utilité de cette introduction des Emiratis c’est de couvrir un système de commissions et de rétrocommissions qui n’aurait pas été réalisable avec les entreprises allemandes directement, celles-ci étant contraintes par une législation très sourcilleuse sur la corruption dans les marchés
          Si la justice est libre et indépendante qu'elle se penche sur la corruption des contrats d'armement avec les Emirates et la Russie.
          Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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          • #6
            Emirates connection

            C’est ainsi que l’armée algérienne a acquis en 2012 deux corvettes Meko fabriquées par le groupe allemand Thyssen Krupp, précisément sa filière de marine de guerre TKMS (Thyssen Krupp Marine Systems) pour la coquette somme de de 2,2 milliards d’euros. Sauf que l’acquisition n’a pas été faite auprès du groupe mais sur le papier auprès de la société émiratie Abu Dhabi MAR qui s’est positionnée tout simplement en bout de quai et a facturé la vente sans mettre un boulon dans le produit.
            l’Algérie a payé 2.2 milliards d'euros deux corvettes de type MEKO,à titre comparatif ,la Russie avait commandé à la France deux frégates de type MISTRAL pour 1.16 Milliards d'euros ,sachant qu'une corvette à un tonnage plus réduit que celui de la frégate,on a quasiment payé deux fois le prix coûtant,de la à penser qu'il y'a 1 milliards d'euros de commissions et de rétrocommissions sur la seule commande des MEKO !!
            ici on touche au premier cercle de l'armée et peut être aux très trés proche de bouteflika
            Dernière modification par xenon, 22 juillet 2019, 10h55.
            ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
            On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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            • #7
              Ils sont non seulement devenus un des principaux fournisseurs de l’armée algérienne, mais ils la fournissent en armes qu’ils ne produisent pas
              un pays qui ne produit pas d'armement et qui le vend , c'est du burlesque vraiment, je n'ai jamais vu ça de ma vie , je pense que ce pays (les émirats) sert d'intermédiaire pour nous vendre du produit américain ou israélien sous un autre label , qui sait, tout est possible.
              Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
              (Paul Eluard)

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              • #8
                les Israéliens et les occidentaux sous traitent aux pays du Golfe une nouvelle forme de colonisation sur la région mena
                les Emirats et l'Arabie ne sont ici que des proxy, en échange ils bénéficient du leadership régional
                seul 2 pays restent debout et ne veulent pas s'incliner,la Turquie et l'Iran
                Avec cet article on comprend mieux pourquoi l'armée algérienne est si opposée aux aspirations du peuple
                Bonne chance à nos amis algériens, au moins eux maintenant savent ou est l'ennemi au contraire des Egyptiens qui se sont fait rouler dans la farine

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                • #9
                  pense que ce pays (les émirats) sert d'intermédiaire pour nous vendre du produit américain ou israélien sous un autre label , qui sait, tout est possible.
                  L'Algérie avait nécessairement besoin de drones de combat. Or les pionniers en la matière ce sont les occidentaux et israéliens. Les russes, fournisseurs traditionnels de l'Algérie en armement, sont à la traîne en la matière. Même la France, grande puissance militaire, a d'abord acheter des drones de combat israéliens en attendant que son drone NeurOn de chez Dassaut soit opérationnel.

                  Par exemple les drones chinois CH-4 que l'Algérie a acquis, sont des copies chinoises de drone de combat américain RQ-Predator.

                  Les drones de combat émiratis sont une aubaine pour l'Algérie, ça lui évite d'aller chercher chez les Israëliens (problème politique ) et chez les américains (problème administratif).

                  Le problème de l'armement américain, notamment celui offensif, c'est qu'il faut l'aval du Congrès pour l'obtention de certaines armes, et pour avoir cet aval il faut nécessairement être un pays très proche des États-Unis, ce qui sous entend, être un pays très en phase avec les intêrêts américains, ce qui n'est pas le cas de l'Algérie qui mène une politique étrangère d'équilibre entre les differents pôles de puissance. De plus, les américains mettent beaucoup de conditions d'utilisation sur leur armes, ce qui n'est pas le cas des Russes.

                  Donc l'Algérie agit de manière pragmatique en utilisant des pays comme les Emirats-Arabes-Unis comme fournisseurs intermédiaires pour des technologies qu'elle ne saurait se procurer directement.

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                  • #10
                    seul 2 pays restent debout et ne veulent pas s'incliner,la Turquie et l'Iran
                    Le problème de la Turquie, c'est que ce pays a fondé toute sa politique étrangère actuelle sur le conflit syrien. Sa position diplomatique est intenable. Ce qui pose problème et j'expliquerai pourquoi.

                    La Turquie a le postérieur entre deux chaises, c'est un allié traditionnel des Etats-Unis dans la région, c'est un pays membre de l'OTAN. Mais le problème, c'est que les États-Unis soutiennent la cause Kurde au Moyen-Orient, et il est de notoriété publique que la cause Kurde ennuie la Turquie. Donc la Turquie se retrouve très mal à l'aise avec son allié américain. La Turquie n'étant pas une superpuissance, elle est obligée d'être affilié avec un pôle de puissance, elle ne peut pas faire cavalier seul. Et il y a quoi de l'autre côté des américains? La Chine et la Russie.

                    Mais il est la le problème que je vais expliquer dès à présent.

                    La diplomatie Turque sous Ahmet Davutoglu a déployé l'essentiel de ses efforts sur le conflit syrien, en soutenant la rébellion syrienne. Sauf que, la Russie et la Chine soutiennent le régime d'Assad, particulièrement la Russie qui intervient militairement à ses côtés.

                    Donc, quand il y a eu le problème de soutien américain aux Kurdes, la Turquie s'est retrouvée assez mal à l'aise en se tournant du côté des Russes. La position turque devient incohérente car elle tourne le regard vers la puissance qui soutient Assad, or la Turquie est contre Assad.

                    Les relations Poutine - Erdogan sont très ambiguës, les deux savent que c'est un rapprochement absolument pas naturel. Ils ont le sourire forcé en se serrant la main.

                    La Turquie a une diplomatie intenable car elle ne peut plus être du côté des
                    Américains qui menacent directement son intégrité en soutenant la cause Kurde, mais elle ne peut pas non plus être du côté des Russes car diplomatiquement la Turquie sous la bannière AKP ( proche des Frères Musulmans ) soutient les révoltes dans les pays arabes et musulmans contre des régimes qui sont justement proche de Moscou, comme celui de Damas.

                    J'oublie la Chine, en effet, en tournant le dos aux USA, logiquement on tourne son regard vers la Chine. Le problème c'est que la Chine persécute les Ouïghours, une minorité turcophone. Là aussi Erdogan est mal à l'aise, au risque de froisser son partenaire chinois, il ne peut pas soutenir publiquement la cause Ouïghour. Il pouvait le faire quand ses relations avec les américains étaient au beau fixe, mais plus maintenant.

                    La Turquie risque de se retrouver isolée à terme, car elle ne saurait contenter les intêrêts des pays vers lesquels elle tourne son regard.

                    La solution viable pour la Turquie, c'est de cesser cette diplomatie « Frère Musulman » qui consiste à soutenir les révoltes dans les pays arabes et musulmans, pour être en phase avec les vues géopolitiques russes et chinoises.

                    Dans la situation de la Turquie, il vaut mieux se rapprocher des Russes et Chinois, que des américains. Car quoi qu'il en soit, les USA menacent l'intégrité Turque en soutenant la cause kurde. Alors que les Russes et Chinois ne menacent pas l'intégrité turque.

                    Et je pense que justement, Erdogan va suivre ce chemin la, il y aura sans doute une normalisation avec Damas par exemple.


                    Pour l'Iran. Ce pays n'a pas le choix. Soit il abandonne ses principes idéologiques et se soumet a la volonté des israéliens en cessant son développement militaire, soit il reste digne mais il finira par se faire détruire car en aucun cas Israël ne saurait tolérer une puissance militaire concurrente.
                    Dernière modification par Gengis Khan, 22 juillet 2019, 15h08.

                    Commentaire


                    • #11
                      Les patriotes de la rente nous parle d'indépendance.

                      Cette indépendance militaire repose sur la coquille vide des émi-rats.

                      Tout le monde est gagnant sauf le peuple algérien et les vrais patriotes.

                      1) les allemands vendent leur matériel sans céder sur le transfert de technologie, ni walou. Tout en gardant la possibilité de faire un bras d'honneur quand bon leur semble. Tout en s'en lavant les mains devant leurs citoyens.

                      2) les ém-irats récupèrent une grosse partie sur la somme détournée qui sera investie chez eux avec l'anonymat qui va avec et en tenant les chefs actuels du pays par les parties intimes.
                      Ils auront une grande influence sur l'Algérie en sous trautance pour leurs maitres.
                      Le maintien de l'Algérie cliente dans une dictature les arrangent. Les vrais patriotes étants réprimés s'ils contestent la moindre chose.

                      3) la mafia détourne gère la somme détournée tranquillement dans une dictature.
                      Une dictature où ils pourront se sauver demain en abandonnant le peuple algérien et les cachirs (la mafia ne s'encombrera pas avec eux).
                      “Les mensonges sont nécessaires quand la vérité est très difficile à croire”
                      Pablo Escobar après avoir brûlé le tribunal qui devait le juger.

                      Commentaire


                      • #12
                        voilà, ya si CHIF,tu as compris le système.
                        ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                        On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

                        Commentaire


                        • #13
                          @Chif

                          La diplomatie algérienne consiste en l'achat de la paix sociale à l'étranger. On achète toute votre marchandise, même celle qu'on pourrait aisément produire chez nous, et en échange vous nous laissez tranquille. Mais en plus, l'Algérie achète à tout le monde, que ce soit les américains, les français, les russes, chinois, donc elle contente tout le monde, et ne se fait donc aucun ennemis.

                          C'est pour cela que les autres pays ne critiquent jamais ou rarement le régime algérien, même en ces heures du Hirak, ils n'ont jamais remis en cause l'état de santé de Bouteflika. Merkel ne s'est même pas plainte de l'état de santé du président quand elle était venue à Alger. La diplomatie française parle de l'Algérie en prenant énormément de pincettes. Tout simplement car pour eux l'Algérie est un marché juteux.

                          Et c'est pour cela que le combat du Hirak sera extrêmement difficile, le Hirak lutte contre le pouvoir algérien, mais aussi contre les puissances étrangères qui sont derrières le régime algérien. En aucun cas les puissances étrangères n'accepteraient que le peuple algérien prenne le pouvoir, car sinon ça serait la fin du tapis rouge économique. Le jour où l'Algérie sera indépendante, ça sera ce jour là où mystérieusement, on commencera à chercher des noises à l'Algérie.
                          Dernière modification par Gengis Khan, 22 juillet 2019, 15h34.

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