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Un activiste rifain poursuivi pour avoir hissé le drapeau de la République du Rif

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  • Un activiste rifain poursuivi pour avoir hissé le drapeau de la République du Rif

    N'est-ce pas le cinglé Omar Hilale qui à l'ONU avait plaider à l' autodétermination de la Kabylie? On espère qu'il en fera de même pour le Rif dès lors que le deux causes sont identiques.

    -Selon l’agence espagnole EFE, Jamal Mouna, 39 ans, militant du Hirak rifain déjà condamné par la Cour d’appel de Casablanca en 2017 à deux ans de prison puis libéré récemment suite à une réduction de peine obtenue par le biais d’ une grâce royale, est de nouveau poursuivi en état de liberté conditionnelle pour « pour menace à l’intégrité territoriale » et « participation à une manifestation non autorisée et incitation aux protestations ».

    Selon les propres dires du militant, le parquet lui reproche d’avoir hissé, dimanche dernier, le drapeau de la République du Rif lors d’un rassemblement près d’Imzouren à l’occasion du 98e anniversaire de la bataille d’Anoual contre les forces d’occupation espagnoles qui avait conduit en 1921 à la proclamation par le résistant rifain Abdelkrim Khattabi de sa république éphémère.

    Hier, une force mixte de police et de gendarmerie a arrêté l’activiste à son domicile d’Al Hoceima et l’a détenu pendant 24 heures dans une caserne de gendarmerie à Imzouren.

    La première audience de son procès aura lieu devant le Tribunal de première instance d’Al Hoceima le 12 septembre, rapporte la même source-.


    Le Desk.ma

  • #2
    Le Rifain en question

    Commentaire


    • #3
      Le malheur du Rif est qu'il est le poumon économique du Maroc avec son rif qui équivaut à 23% du PIB marocain, c'est- à- dire 23 milliards de dollars annuels et devançant le narcotrafiquant et addictif à la coke M6 qui lui ne pèse que le 7% du PIB marocain.

      - «Au Maroc, depuis toujours, le Palais surveille le Rif comme le lait sur le feu»

      Le chercheur Pierre Vermeren, de l'université Paris-I-Panthéon-Sorbonne, analyse le mouvement populaire qui secoue la ville d'Al-Hoceïma depuis maintenant sept mois.
      (...).
      C’est-à-dire une tradition de révolte ?

      La réputation des Rifains, dans tout le Maroc, est celle d’un peuple dur, têtu, querelleur, qui fait un peu peur. Le Rif est la province la plus densément peuplée du Maroc.

      Cette région de montagne méditerranéenne a son histoire propre : c’est une société quasi-insulaire. Cette forme de marginalité s’appuie sur un passé dont les Rifains sont très fiers. La guerre du Rif notamment – et l’éphémère République d’Abdelkrim [de 1921 à 1927, ndlr] – sont très présents dans les mémoires. Cela ne veut pas dire que les Rifains sont républicains, mais ils sont fiers du défi que leur région a lancé au colonisateur et au Palais.

      Al-Hoceïma avait été un haut lieu des «émeutes du pain» en 1984. En 2011, pendant le printemps marocain, c’est la seule ville où il y a eu des morts [cinq personnes avaient été tuées dans l’incendie dans une agence bancaire en marge d’une manifestation].

      C’est aussi l’une des régions les plus pauvres du royaume…

      Ce qui était une spécificité culturelle du Rif est devenu une spécificité économique. Les seules ressources sont l’argent de l’émigration, de la contrebande, et la culture et le trafic de haschich. C’est en grande partie de la responsabilité d’Hassan II, car après la Révolte du Rif de 1958-1959 et sa répression extrêmement brutale, le roi a puni la région pour avoir osé se soulever contre l’Etat marocain. Il ne s’y est pas rendu une seule fois, il ne lui a laissé aucun investissement.

      La seule porte de sortie, c’était la culture du kif, dont le privilège avait été accordé par le père d’Hassan II aux Rifains. Le trafic va croître, l’implantation va devenir gigantesque : il y a aujourd’hui des dizaines de milliers d’hectares, qui nourrissent 800 000 paysans.

      Mohammed VI a essayé de rompre cet isolement. L’un de ses premiers voyages a été pour la patrie d’Abdelkrim, où il a annoncé la prise en compte du fait culturel berbère. Sur le plan politique, il s’est entouré de nombreux conseillers rifains. Sur le plan économique, il a donné à l’Agence des provinces du nord beaucoup de moyens.

      Mais les investissements se sont concentrés dans les deux villes qui sont aux extrémités de la région : Tanger et Oujda. Entre les deux, il y a plus de 500 kilomètres. Une autoroute a été construite, mais ça ne donne pas à manger et ça ne crée pas d’activité-.


      Libération.fr, le 31 mai 2017 à 08:01
      Dernière modification par rago, 27 juillet 2019, 21h49.

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      • #4
        Un activiste rifain poursuivi pour avoir hissé le drapeau de la République du Rif
        La faute a qui?!

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