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« Mohammed VI n’a pas trouvé la formule magique » Aicha Akalay

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  • « Mohammed VI n’a pas trouvé la formule magique » Aicha Akalay

    Journaliste

    Infrastructures, industrialisation, essor de l’agriculture, énergies renouvelables… En vingt ans, le Maroc s’est développé, mais à un rythme insuffisant et en enrichissant une minorité jalouse de ses privilèges, observe la journaliste Aïcha Akalay dans une tribune au « Monde ».Publié le 27 juillet 2019 à 05h00 Temps de Lecture 5 min.
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    Tribune. « Je ne vous promets pas de réussir, mais je vous promets d’essayer. » Mohammed VI avait 36 ans, cet été 1999, lorsqu’il fit cette promesse de jeune roi, lors d’un dîner organisé en son honneur. Durant son premier discours, il avait mesuré l’espérance suscitée par son arrivée sur le trône. Prudent et réaliste, le roi prévenait : « Nous ne détenons pas une baguette magique par laquelle nous prétendons résoudre tous ces problèmes. » A l’aube du XXIe siècle, ces « problèmes » étaient effectivement nombreux et nécessitaient plus que de simples déclarations d’intention. La population marocaine était analphabète à plus de 51 %, elle était pauvre à plus de 15 % et le pays affichait un indice de développement humain (IDH) de 0,52 (sur une échelle de 0 à 1). Certes, Hassan II avait légué à son fils les prémices d’un environnement de réformes et de libéralisation politique, mais une nouvelle impulsion était nécessaire. Mohammed VI s’y est attelé, avec sincérité.

    Lire aussi Maroc : le roi veut des mesures sociales « d’urgence »
    Aujourd’hui, les infrastructures, convoquées à chaque occasion pour louer les réalisations du règne, sont bel et bien modernes et rendent le pays attractif pour les investisseurs. Des pans d’industrialisation ont ainsi été créés puis développés dans l’automobile et l’aéronautique. Le pari des énergies renouvelables a été lancé de manière précoce. Un plan Maroc Vert consacre l’agriculture extensive. En milieu rural, l’accès à l’eau et à l’électricité a été généralisé. Autant de politiques volontaristes que la monarchie sait mettre à son actif. Autant de transformations dont ont pu bénéficier les Marocains. Sur le ton de la plaisanterie, il est coutume de dire que désormais, nous voyons nos impôts dans nos routes et nos ponts, alors que sous Hassan II, cet argent allait dans les poches des puissants. Une phrase pour rire, mais surtout pour dire l’impression de changement.

    Aux Marocains, ont aussi été promises plus de démocratie, une lutte contre la misère et la priorité accordée à l’éducation et à la santé. Sur le papier, la progression est bien là. En vingt ans, l’IDH est passé à 0,67, le taux d’analphabétisme s’est réduit à 30 % et la pauvreté à 4 %. Les citoyens marocains vivent mieux, dans un cadre institutionnel mieux défini, avec des libertés et des droits, théoriquement garantis par une nouvelle Constitution, plus généreuse avec le chef du gouvernement.

    Les contradictions du Palais
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    De toute façon, face au bilan du narcotrafiquant et addictif à la coke M6, il faut être menteur afin de nier son résultat négatif. Exceptée l'expansion de sa propre fortune décuplée depuis 1999, le monarque a échoué partout.

    Commentaire


    • #3
      L'opinion de Omar Brouksy est autrement plus critique envers le bilan du narcotrafiquant et addictif à la coke M6.


      - Auteur de livres critiques sur le royaume, l’universitaire Omar Brouksy souligne, dans une tribune au « Monde », que les inégalités, la pauvreté et la corruption créent dans le pays une tension sociale aux conséquences imprévisibles.

      Le Maroc est-il un pays stable, un havre de paix dans une région ravagée par la violence, un régime qui sait anticiper les crises politiques et gérer les risques de troubles potentiellement déstabilisants ? Si ces formules toutes faites font florès parmi les « amis » du royaume, la réalité de ce pays de 34 millions d’âmes, dirigé depuis des décennies par une monarchie absolue de droit divin, est, elle, beaucoup plus nuancée.

      Lorsqu’il a accédé au pouvoir il y a vingt ans, Mohammed VI, 56 ans, avait suscité de grandes espérances après les trente-huit ans du règne de fer de son père (Hassan II, 1929-1999). Il a conduit un processus de réconciliation décomplexé pour solder les « années de plomb ».

      En outre, dans un pays dont la balance commerciale est déficitaire, il a favorisé le développement d’infrastructures visant à relancer les exportations et l’investissement étranger : le port Tanger-Med est aujourd’hui l’un des plus grands d’Afrique, et les principales villes – Tanger (Nord), Agadir (Sud-Ouest), Oujda (Nord-Est) et Marrakech (Sud) – sont désormais liées par un important réseau autoroutier.

      Mais malgré les promesses favorables aux couches défavorisées, maintes fois répétées par le roi dans ses discours, le Maroc « reste le pays le plus inégalitaire du nord de l’Afrique et dans la moitié la plus inégalitaire des pays de la planète, souligne, en juin 2019, un rapport de l’ONG Oxfam. En 2018, les trois milliardaires marocains les plus riches détenaient à eux seuls 4,5 milliards de dollars, soit 44 milliards de dirhams. L’augmentation de leur fortune en un an représente autant que la consommation de 375 000 Marocains parmi les plus pauvres sur la même période ».

      Les disparités entre riches et pauvres se présentent comme des défis majeurs, en faisant du Maroc un pays moins stable que stabilisé par un système policier qui rappelle parfois la Tunisie de l’ex-président Ben Ali. Des disparités qui se manifestent aussi bien dans les villes qu’entre les régions, et qui prennent une dimension particulière chez les jeunes. « Quelque 70 % des jeunes marocains de moins de 30 ans souhaitent émigrer contre 22 % des personnes ayant la quarantaine, indique un sondage de la BBC publié le 27 juin dernier.
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      Le Monde.fr

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      • #4
        ...

        C'est le système de (la) santé universel)le qui doit paraître dans toutes les circonstances, civiles et sociétales, culturelles et mondiales, nécessaires et vitales, pour peut être consentir à devoir négliger, voire interrompre, des luttes bien moins idéales, autrement fraternelles...

        D'ailleurs face à toutes celles/ceux qui les considèrent particulièrement, la tolérance et l'intolérance médicale ont chacune des valeurs unies et prescrites, des degrés logiques et biotypologiques, des mesures courantes et corrigées, mais dans les circonstances naissantes et renaissantes de chaque existence, il n'y a aucun signe de pauvreté dans tout l'adn de l'humanité...

        L'échelle ou l'image du Maghreb...

        Bien à Vous...

        merci...
        ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

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