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«Ce n'est plus une colonisation israélienne, mais un seul État d'apartheid»

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  • «Ce n'est plus une colonisation israélienne, mais un seul État d'apartheid»

    Et dire que certains intervenants sur ce forum plaident en faveur l'Etat fasciste israélien!:22:

    - Lundi 23 juillet, soixante-dix habitations palestiniennes ont été détruites à l’Est de Jérusalem pour des raisons de “sécurité”, créant un dangereux précédent. Entretien avec Jeff Halper, activiste israélien et co-fondateur d’ICAHD, qui lutte depuis 20 ans contre les exactions d’Israël et soutient la solution à un État.

    Selon Jeff Halper, anthropologue et activiste israélien, co-fondateur de l'organisation ICAHD, crée en 1997, l’intensification de la colonisation et de l’occupation israélienne a tué la solution à deux États. Avec de nombreux autres acteurs nationaux et internationaux, notamment des activistes et chercheurs palestiniens, ICAHD est partisan d’une solution à un État. Cela consisterait à démanteler le régime colonial d’apartheid qui a été imposé sur la Palestine historique. Il serait remplacé par un système démocratique qui repose sur une égalité civile complète, où le droit de retour des réfugiés palestiniens serait appliqué et accompagné d'aides et de compensations, dans un système qui reconnaît les crimes commis et entame la réconciliation.

    Cette solution n’est, pour l’instant, pas saisie par les représentants politiques palestiniens et israéliens, ni par les puissances internationales; même si elle a ré émergé ces dernières années. Face à la destruction des soixante-dix habitations à l'est de Jérusalem, l’Europe a déclaré que la politique israélienne de démolition « affaiblit la viabilité de la solution à deux États et les perspectives d’une paix durable ». Du côté israélien, la solution à un État démocratique, supprimerait la suprématie juive sur le territoire. Cela signifierait la fin de l’idée d’un foyer exclusivement juif et du droit d'autodétermination des Juifs. L’avantage démographique serait du côté palestiniens et se ressentirait lors des suffrages.

    Au niveau international, malgré les discours pro palestinien en Europe et dans les pays arabes, personne ne semble vouloir se mouiller et repenser le statu quo actuel. La question politique est écartée et laisse place à l’aide humanitaire. Les intérêts économiques et géopolitiques et le droit de veto du Conseil de Sécurité des Nations-Unies bloque toutes propositions d’intervention pour faire appliquer le droit international.

    Le dévoilement en juin dernier du plan économique de cinquante milliards de dollars des États-Unis a été très mal reçu par les palestiniens qui estiment qu’il ne peut y avoir de prospérité économique sous l’occupation. Ils estiment qu'insister sur la prospérité économique normalise l'occupation, et qu'il faut d’abord régler le problème politique.
    (…).
    Comment le gouvernement israélien justifie-t-il la destruction d’habitations ?

    La sécurité. C’est le maître mot. Il y a une manipulation de la peur pour justifier les crimes commis et l’Autorité Palestinienne, l’Europe et l’ONU ont dénoncé ces destructions. Le ministre israélien de la Sécurité Intérieure, des Affaires stratégiques et de l’information, Gilad Erdan, a déclaré que les habitations trop près du mur étaient illégales et constituaient un danger pour l’exercice des forces armées.

    Pourtant, cette partie du territoire est en zone A, zone exclusivement sous le contrôle de l’Autorité palestinienne. Surtout, le mur est illégal au regard du droit international. Il n’y a pas de fondement juridique à une telle opération, mais un ordre militaire de 2011 qui interdit la construction d’habitations palestiniennes à moins de 250 mètres du mur. Long de plus de 700 kilomètres, si toutes les habitations palestiniennes proches du mur sont sous ordres de démolition, les conséquences seront désastreuses pour les palestiniens.

    "Quand les habitations sont détruites, les palestiniens n’ont aucun recours. Ils ne sont parfois même pas prévenus, n’obtiennent aucune compensation et peuvent même recevoir une contravention."


    Mediapart.fr
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