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Alger et Washington dissipent les malentendus

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    BASES MILITAIRES AMÉRICAINES AU MAGHREB
    Alger et Washington dissipent les malentendus
    24 mars 2007 - Page : 9


    Malgré le refus de l’Algérie d’accueillir une base militaire américaine sur son sol, Mohamed Bedjaoui a su trouver le ton juste pour dire qu’Alger continuera à coopérer avec les Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme.


    Mohamed Bedjaoui, ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, a effectué, jeudi et vendredi, à Washington, une visite de travail et de contacts politiques et diplomatiques. Une occasion pour réitérer les positions algériennes sur la dynamique des relations algéro-américaines et expliciter les points de vue soutenus par l’Algérie sur nombre de questions d’actualité nationale, régionale et internationale.
    Une visite ponctuée, d’ailleurs d’un tête-à-tête avec la Secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, avant qu’elle ne quitte Washington pour une tournée au Proche et Moyen-Orient, M.Bedjaoui a animé jeudi, au Centre pour les études internationales et de stratégie (Csis), dans la capitale fédérale américaine, une conférence, en présence d’un panel de diplomates, de hauts représentants d’institutions américaines.
    Centrée sur les relations algéro- américaines et les questions internationales, cette conférence-débat a été l’occasion d’un échange de points de vue et d’appréciations sur des questions de politiques nationales et internationales partagées par Alger et Washington. Il a indiqué que les deux pays partagent de nombreuses préoccupations, notamment dans la sécurité et la lutte contre le terrorisme, surtout en Méditerranée, au Sahel et en Afrique. «Nous restons vigilants face à la menace terroriste», a-t-il souligné, ajoutant que l’Algérie accueille favorablement la décision américaine d’installer prochainement un commandement militaire américain unifié en Afrique et qu’elle s’intéresse à toute idée et initiative qui va dans le sens d’un renforcement et de l’amélioration de nos relations de coopération, d’échanges et de partenariat. Malgré le refus de l’Algérie d’accueillir une base militaire américaine sur son sol, tout porte à croire qu’Alger continuera à coopérer avec les Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme. Il y a une semaine, le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, avait apporté un démenti aux informations concernant l’établissement de bases militaires américaines dans le Sahara, pour contrôler la vaste bande du Sahel, espace qui pourrait constituer une «rampe de lancement pour les groupes armés affiliés à Al Qaîda». «Que les Etats- Unis cherchent à établir une base militaire en Afrique, c’est un souci qui les concerne» a-t-il déclaré au quotidien espagnole ABC, il y a trois jours. Il y a quelques jours, l’ambassadeur des Etats-Unis en Algérie, Robert Ford, avait évoqué la question de l’établissement d’une base militaire américaine en Algérie, relancée par les déclarations du ministre algérien des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui, qui a opposé un refus catégorique à cette demande si elle venait à être formulée. Ce sujet, qui a fait la une de la presse nationale, l’avait fait réagir: «Ecoutez, il n’existe pas de base militaire américaine en Algérie. A aucun moment nous n’avons demandé d’établir une base militaire en Algérie, et nous ne demandons pas. Moi-même, je n’ai pas entendu que des officiels américains avaient formulé pareille demande», a-t-il dit avec insistance. L’ambassadeur avait, en cette même occasion, rappelé que les Etats-Unis comprennent la position de l’Algérie qui avait «chèrement arraché son indépendance».
    En fait, les Etats-Unis font face à un souci de taille, et qui est le commandement militaire américain pour l’Afrique, lequel se trouve loin du Sahel, zone-grise qui alimente les tensions chez les responsables de la Maison-Blanche.
    Washington voudrait bien que ce commandement soit déplacé vers l’Afrique. Mais où? Personne ne le sait.
    Le Sahara algérien semble avoir été une option, mais les Etats-Unis savent à quoi s’en tenir aujourd’hui.
    Djibouti qui s’est proposé pour ce genre de rôle, ne présente que peu d’atouts, et rien n’est encore réglé pour les tenants de la «total war» contre le terrorisme et tout ce que peut représenter une zone à risque pour la sécurité intérieure des Etats-Unis...




    Fayçal OUKACI
    la geurre c'est la paix,la démocratie c'est la dictature,l'ignorance c'est la liberté.
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