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Israël a-t-il frappé l'Iran en Irak  ?

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  • Israël a-t-il frappé l'Iran en Irak  ?

    ANALYSE. L'aviation israélienne aurait mené deux raids contre des bases militaires pro-iraniennes situées en territoire irakien. Une première en 38 ans

    Le mystère entourant l'attaque de forces pro-iraniennes en Irak est en passe d'être levé. Le 19 juillet dernier, la base d'Al-Chouhada, dans le centre de l'Irak, abritant les milices chiites irakiennes du Hachd al-Chaabi, a été bombardée par un « drone non identifié », tuant un combattant irakien et blessant deux ingénieurs militaires iraniens, selon le commandement militaire irakien et un responsable du Hachd al-Chaabi. Immédiatement, les États-Unis, qui disposent encore de 5 200 soldats en Irak dans le cadre de la coalition contre l'organisation État islamique, ont indiqué qu'ils n'étaient pas liés à cette attaque.
    D'après des sources diplomatiques occidentales, citées mardi par le quotidien panarabe Asharq al-Awsat, l'auteur de cette frappe ne serait autre que l'armée de l'air israélienne. Selon le journal à capitaux saoudiens, des avions F-35 de Tsahal, de fabrication américaine, auraient visé les milices chiites pro-iraniennes le 19 juillet dernier à Al-Chouhada, mais aussi le 28 juillet dans le camp Ashraf, une base pro-iranienne située à 40 kilomètres au nord-est de Bagdad et qui aurait servi de dépôt de missiles balistiques iraniens récemment transférés de Téhéran.
    Israël ne commente pas
    Comme à son habitude, l'État hébreu – qui ne commente que rarement les opérations qu'il mène en dehors de ses frontières – n'a ni confirmé ni démenti cette information hautement sensible, faisant état de son premier raid en Irak depuis trente-huit ans et la destruction du réacteur nucléaire d'Osirak en juin 1981. Mais, dans une interview mardi au site spécialisé Breaking Defense, Amos Yadlin, ancien major général dans l'armée de l'air israélienne, a déclaré que l'État hébreu se trouvait vraisemblablement derrière les deux récentes attaques en Irak. « Apparemment, Israël opère vraiment en Irak », a indiqué Amos Yadlin à Breaking Defense. « Il est important pour Israël de ne pas revendiquer la responsabilité d'une telle attaque, car cela pourrait compliquer les choses pour les États-Unis, a-t-il précisé. Sans me référer à ce cas spécifique, je peux dire que le F-35 est l'avion idéal pour une telle attaque. »

    Jusqu'ici, Israël cantonnait ses frappes contre les forces iraniennes ou affiliées à la Syrie voisine. Depuis janvier 2013, l'aviation israélienne a visé sur le territoire syrien des dizaines de cibles du Hezbollah ou des Gardiens de la révolution islamique, l'armée idéologique du régime iranien, faisant des dizaines de victimes. L'objectif de Tel-Aviv est double : empêcher que l'Iran, « vainqueur » du conflit aux côtés de Bachar el-Assad, ne s'implante militairement aux portes d'Israël pour ouvrir un nouveau front en cas de conflit futur et éviter que des missiles iraniens de haute précision ne soient transférés via le territoire syrien au Hezbollah libanais. « Lorsqu'Israël a commencé à viser les positions iraniennes en Syrie, certains suggéraient de ne pas les attaquer », rappelait récemment au Point Raz Zimmt, chercheur à l'Institute for National Security Studies (INSS) de Tel-Aviv. « Or les Israéliens ont frappé ces cibles (...) et, dans la plupart des cas, il n'y a pas eu de réponse iranienne. »
    « Mobilisation populaire »
    Actifs en Syrie, les Gardiens de la révolution iraniens sont également présents en Irak, où ils ont grandement participé à la victoire contre l'organisation État islamique, proclamée en décembre 2017. Sur le terrain, les pasdarans ont soutenu face aux djihadistes les Hachd al-Chaabi, unités de mobilisation populaire rassemblant des civils ayant pris les armes mais aussi des milices chiites. À la fin de la guerre, ces factions ont été intégrées au sein de l'armée régulière et placées sous l'autorité du gouvernement irakien, tandis que certaines se sont impliquées au niveau politique (une alliance électorale composée de chefs de milice est arrivée deuxième lors des élections législatives de 2018, NDLR). « Le problème est que la grande majorité de ces milices est pro-iranienne et est entraînée et financée par l'Iran », estime Ely Karmon, chercheur en problématique stratégique et en contre-terrorisme au centre interdisciplinaire de Herzliya (Israël).


    Le 1er juillet dernier, le Premier ministre irakien Adel Abdoul Mahdi les a sommées de choisir entre militantisme politique et action militaire dans le but de casser leurs liens avec la République islamique. Or les groupes les plus puissants – Assaïb Ahl al-Haq (La ligue des vertueux), l'organisation Badr, la milice Kataib Hezbollah et Hezbollah al-Nujaba – refusent toujours de rompre avec Téhéran, tout comme de rendre les armes. « Ces milices faisant désormais partie des forces irakiennes, cela devient dangereux pour les forces occidentales situées en Irak », avertit le chercheur Ely Karmon.
    Attaques anti-américaines
    En pleine crise entre Washington et Téhéran depuis le retrait américain de l'accord sur le nucléaire iranien, les milices chiites sont accusées d'être le bras armé de la République islamique et de servir ses intérêts en Irak. Ces groupes sont soupçonnés d'être à l'origine de plusieurs attaques récentes contre des bases militaires et des complexes pétroliers où étaient présents des Américains, ainsi que de l'attaque en mai d'un oléoduc saoudien près de Riyad. En août dernier, l'agence de presse Reuters révélait que l'Iran aurait transféré à ces milices irakiennes des missiles balistiques d'une portée comprise entre 200 et 700 kilomètres pour « se donner les moyens de riposter à une attaque » de ses adversaires dans la région.

    « L'Irak pourrait servir de base arrière à l'Iran pour stocker des missiles en vue de les transférer en Syrie et d'attaquer Israël en cas de guerre, avertit une source israélienne bien informée. Grâce à l'amélioration de la portée et de la précision de ces missiles, l'Iran pourrait même les lancer contre Israël depuis le nord-est de l'Irak. » En septembre dernier, lors d'un discours prononcé à l'Assemblée générale des Nations unies à New York, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait déjà indiqué qu'Israël n'hésiterait pas à frapper l'Iran en Irak si la République islamique y menaçait les intérêts de l'État hébreu. « Si c'est vraiment Israël qui a frappé, le but serait de saper la construction de l'infrastructure logistique et opérationnelle du projet, mais aussi de faire passer le message qu'Israël n'hésite pas à agir en Irak contre ce projet et qu'il vaut donc mieux y renoncer », poursuit la source.
    Au contraire, un analyste basé à Téhéran estime que l'attaque israélienne, qui ne fait aucun doute en Iran, fait le jeu de la République islamique. « En violant la souveraineté irakienne de la sorte, Israël a renforcé la position des Hachd al-Chaabi dans le jeu politique irakien, et les a d'autant plus rapprochés de l'Iran, en montrant que le problème d'Israël n'est plus uniquement une question iranienne, mais régionale. »


    .lepoint

  • #2
    Je ne comprend pas cette retenue de l iran face à ces attaques répétées......... c pas les cibles israéliennes qui manquent au moyen-Orient...... ou ailleurs !!!!
    " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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    • #3
      Mon avis ? Une entente implicite : pas de confrontation directe...
      وقد طوَّفتُ في الآفاق حتى رضيتُ من الغنيمة بالإيابِ

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      • #4
        Mon avis ? Une entente implicite : pas de confrontation directe...
        Peut-être, mais y a que les iraniens ( ou leurs alliés) qui prennent des coups ....... pour le moment
        " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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