Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Selon leurs avocats : Les détenus d’opinion refusent le «marchandage» de leur libération

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Selon leurs avocats : Les détenus d’opinion refusent le «marchandage» de leur libération

    Par Meriem Kaci - 3 août 2019
    L’ancien commandant de la Wilaya IV historique, Lakhdar Bouregaâ, ainsi que les porteurs du drapeau berbère refusent que leur libération fasse l’objet de « marchandage » ou de préalables pour d’éventuelles négociations du panel de médiation, mené par Karim Younès, apprend-on auprès du collectif des avocats pour le changement et la dignité qui prend la défense des inculpés.
    Le Panel des personnalités, mis en place par le chef de l’Etat Abdelkader Bensalah, le 25 juillet dernier, avec pour mission de mener un dialogue national inclusif, devant déboucher sur l’organisation de la présidentielle, a annoncé jeudi avoir « décidé d’entamer le dialogue national sans délai », alors qu’il avait formulé auparavant des conditions sans lesquelles il ne s’engagerait pas dans le processus de médiation. Il s’agit notamment des mesures d’apaisement, dont la libération des détenus d’opinion, le déblocage des accès à la capitale les jours de marche et la libération des champs médiatique et politique.
    En effet, les mis en taule depuis plusieurs semaines refusent que leur sort fasse l’objet de préalables que monnaierait le panel de dialogue. Pour les avocats du collectif pour le changement et la dignité, les jeunes manifestants mis en détention provisoire « sont persuadés que le port de l’emblème amazigh n’a rien d’attentatoire à la sécurité nationale ». Les mêmes avocats ajoutent que le commandant Bouregaâ refuse que sa libération soit un préalable pour le panel, et les porteurs du drapeau berbère refusent que leurs têtes soient un objet de négociations claniques ». Le collectif rapporte l’avis de Bouregaâ, selon qui « le système veut dialoguer avec lui-même pour garantir sa pérennité », exhortant le mouvement populaire « à poursuivre son action avec force, tout en préservant le caractère pacifique des manifestations ». M. Bouregaâ a indiqué à ses avocats que « le dialogue ne sera possible qu’avec le départ du système en place, dans sa globalité, notamment ceux qui avaient assuré les fraudes électorales et toléré le détournement des deniers et biens publics ». Les avocats ont insisté, par ailleurs, à mettre en évidence le caractère « injuste et arbitraire » de l’arrestation des jeunes porteurs de l’emblème berbère
    Il y a lieu de rappeler que les magistrats spécialisés dans le pénal et criminel de Sidi M’hamed sont en congé annuel.
    Conséquence : les dossiers des détenus d’opinion sont ainsi en instance, jusqu’au 15 août, date de leur reprise du travail. Il est donc impossible que le Parquet programme une audience pour la comparution des manifestants arrêtés lors des 18e et 19e vendredis de contestation populaire pour délit d’atteinte à l’unité nationale, comme énoncé dans l’article 79 du code pénal.
    S’agissant de Lakhdar Bouregaâ, le juge d’instruction près le Tribunal de Bir Mourad Raïs devrait l’écouter pour programmer par la suite une date pour le procès. Le juge d’instruction près le même Parquet a rejeté sa demande de liberté provisoire. Le maintien de l’ordonnance du mandat de dépôt contrarie les avocats vu que le parquet n’a pas pris en considération le dossier médical qui a accompagné la demande.
    reporters.dz
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
Chargement...
X