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Les appels se multiplient sur les plateformes de partage social sans que personne ne sache identifier les sources.
PUBLIE LE : 04-08-2019
Les appels se multiplient sur les plateformes de partage social sans que personne ne sache identifier les sources.
L’appel à «la désobéissance civile» a caractérisé les manifestations du 24e vendredi des marches populaires.
Une semaine d’agitation sur les réseaux sociaux et le bouillonnement de la rue étaient suffisants pour faire monter le toit des revendications d’un cran. Mais pourquoi désobéir alors que les appels au dialogue et la multiplication des initiatives politiques pour une sortie de l’impasse se multiplient ?
Y a-t-il une légitimité à la désobéissance civile ? Le politologue Lahouari Addi a répondu hier par une contribution sur les réseaux sociaux. Celui-ci trouve que recourir à la désobéissance «serait la meilleure manière de diviser le Hirak et de le faire échouer». Des activistes ont lancé ce mot d’ordre de désobéissance civile depuis quelques jours qui ne cesse de circuler sur les réseaux sociaux, qui comme nous le savons tous, sont investis par un public jeune, soumis aux cadrages politiques et aux clivages idéologiques et réceptifs aux infos et aux messages de manipulation sur une dizaine de pages sur Facebook et Twitter notamment.
L’appel à la désobéissance civile «ne pourrait qu’entraîner la paralysie des services de l’Etat», analyse Addi, pour qui la principale victime serait la population». Celui-ci pose la question de savoir si les Algériens ont épuisé les voies légales de la contestation après plus de six mois de marches pacifiques et «une détermination inébranlable» pour en finir avec le régime et ses symboles. Le politologue pense qu’une action de désobéissance civile contient «une part d’illégalité».
En dépit des tentatives de recadrage du mouvement, de contournement par des courants politiques pour servir des agendas partisans, le mouvement populaire a franchi magistralement avant-hier son vingt-quatrième vendredi sans dérapage aucun. «Jusqu’à présent le Hirak a été sans faute et il est en train de réussir», commente M. Addi.
Pour lui, la situation «est intenable» pour certains agitateurs, c’est pourquoi les appels à la désobéissance se multiplient sur les plateformes de partage social, sans que personne ne sache identifier les sources.
Tout en admettant que la désobéissance civile est dans le sens de transformer la colère populaire et l’indignation en actions avec un sens politique, le politologue estime que «le Hirak doit rester hebdomadaire et le reste de la semaine, il faut travailler normalement, voire plus que d’habitude pour accroître la productivité sur le lieu de travail». «Le Hirak pacifique est une main de fer dans un gant de velours», dit-il.
A rappeler que ce week-end et une semaine après sa mise sur pied, l’Instance nationale de dialogue, a indiqué qu’elle allait entamer «immédiatement» ses consultations en vue de définir les modalités de la présidentielle devant élire un nouveau président et sortir l’Algérie de la crise politique.
Au vu de l’actualité et des derniers développements, certains avancent que l’appel à la désobéissance civile est une conduite contre-productive.
Tahar Kaïdi
el moudjahid
PUBLIE LE : 04-08-2019
Les appels se multiplient sur les plateformes de partage social sans que personne ne sache identifier les sources.
L’appel à «la désobéissance civile» a caractérisé les manifestations du 24e vendredi des marches populaires.
Une semaine d’agitation sur les réseaux sociaux et le bouillonnement de la rue étaient suffisants pour faire monter le toit des revendications d’un cran. Mais pourquoi désobéir alors que les appels au dialogue et la multiplication des initiatives politiques pour une sortie de l’impasse se multiplient ?
Y a-t-il une légitimité à la désobéissance civile ? Le politologue Lahouari Addi a répondu hier par une contribution sur les réseaux sociaux. Celui-ci trouve que recourir à la désobéissance «serait la meilleure manière de diviser le Hirak et de le faire échouer». Des activistes ont lancé ce mot d’ordre de désobéissance civile depuis quelques jours qui ne cesse de circuler sur les réseaux sociaux, qui comme nous le savons tous, sont investis par un public jeune, soumis aux cadrages politiques et aux clivages idéologiques et réceptifs aux infos et aux messages de manipulation sur une dizaine de pages sur Facebook et Twitter notamment.
L’appel à la désobéissance civile «ne pourrait qu’entraîner la paralysie des services de l’Etat», analyse Addi, pour qui la principale victime serait la population». Celui-ci pose la question de savoir si les Algériens ont épuisé les voies légales de la contestation après plus de six mois de marches pacifiques et «une détermination inébranlable» pour en finir avec le régime et ses symboles. Le politologue pense qu’une action de désobéissance civile contient «une part d’illégalité».
En dépit des tentatives de recadrage du mouvement, de contournement par des courants politiques pour servir des agendas partisans, le mouvement populaire a franchi magistralement avant-hier son vingt-quatrième vendredi sans dérapage aucun. «Jusqu’à présent le Hirak a été sans faute et il est en train de réussir», commente M. Addi.
Pour lui, la situation «est intenable» pour certains agitateurs, c’est pourquoi les appels à la désobéissance se multiplient sur les plateformes de partage social, sans que personne ne sache identifier les sources.
Tout en admettant que la désobéissance civile est dans le sens de transformer la colère populaire et l’indignation en actions avec un sens politique, le politologue estime que «le Hirak doit rester hebdomadaire et le reste de la semaine, il faut travailler normalement, voire plus que d’habitude pour accroître la productivité sur le lieu de travail». «Le Hirak pacifique est une main de fer dans un gant de velours», dit-il.
A rappeler que ce week-end et une semaine après sa mise sur pied, l’Instance nationale de dialogue, a indiqué qu’elle allait entamer «immédiatement» ses consultations en vue de définir les modalités de la présidentielle devant élire un nouveau président et sortir l’Algérie de la crise politique.
Au vu de l’actualité et des derniers développements, certains avancent que l’appel à la désobéissance civile est une conduite contre-productive.
Tahar Kaïdi
el moudjahid
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